Selon les données publiées récemment par l’Office des Changes, le Maroc a importé 805.000 tonnes de blé en janvier dernier, contre 338.000 tonnes à la même période en 2021, ce qui représente plus du double.
Des prix qui s’envolent
La valeur des importations de blé du Maroc au cours du premier mois de l’année en cours s’est élevée à environ 2,6 milliards de dirhams, contre 901 millions de dirhams en janvier de l’année dernière. Cela est dû à l’augmentation des prix des céréales sur le marché international.
En effet, le prix de la tonne de blé a bondi fin janvier dernier à 3.238 dirhams, contre 2.669 dirhams il y a un an. Cela représente une augmentation de 21,3%. Le coût d’importation du blé de l’étranger a atteint son plus haut niveau au cours des cinq dernières années, selon les statistiques de l’Office des Changes.
Selon Fouad Douiri, ingénieur et ancien ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, « les tensions entre la Russie et l’Ukraine, deux grands exportateurs du blé à l’échelle mondiale, ne manqueraient pas d’impacter le marché et par conséquent pourraient se répercuter sur les prix dans les prochains mois. Le suivi des marchés mondiaux montre que les prix du blé tendre sont passés de 240 dollars US/tonne en janvier 2020 à 270 dollars/tonne en janvier 2021, puis à près de 400 dollars actuellement ». Cette hausse ne peut qu’affecter les prix au Maroc, affirme-t-il.
Hausse de l’importation des produits alimentaires
Selon les données officielles, la valeur des produits alimentaires importés, dont le blé et l’orge, au cours du premier mois de l’année en cours, s’est élevée à 6,8 milliards de dirhams, contre 4,3 milliards de dirhams, soit une hausse de 56,3%. Le Maroc importe annuellement de l’étranger, notamment des États-Unis d’Amérique, de la France, de l’Ukraine et du Canada, entre 60 et 75 millions de quintaux de céréales, dont du blé tendre et dur, de l’orge et du maïs.
En Ukraine, qui connaît une guerre avec la Russie, le gouvernement a imposé des restrictions à l’exportation de certains produits agricoles au cours de l’année en cours, notamment le blé, ce qui se traduira par une augmentation significative des prix internationaux.
Comment le gouvernement pourrait faire face à cette situation ?
Pour rappel, le gouvernement a pris une série de mesure afin d’atténuer l’impact de la hausse des prix et de l’inflation sur le pouvoir d’achat des citoyens. En effet, le gouvernement a opté pour l’annulation des droits de douane sur le blé importé, quitte à perdre 550 millions de dirhams de recettes douanières. Une mesure qui s’ajoute à la hausse du budget de la compensation en 2022.
D’ailleurs, le gouvernement suspend les droits de douane depuis le début du mois de novembre 2021 et compte prolonger cette suspension jusqu’au 22 avril 2022, a fait savoir le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaâ, ajoutant que le prix de référence de la farine restera stable grâce aux mesures de stabilisation. Force est de constater que la charge de compensation du blé tendre importé s’est élevée à 1,5 MMDH en 2021, sachant que le budget de la compensation a augmenté de 22% dans la Loi des Finances 2022.
Des prix qui s’envolent
La valeur des importations de blé du Maroc au cours du premier mois de l’année en cours s’est élevée à environ 2,6 milliards de dirhams, contre 901 millions de dirhams en janvier de l’année dernière. Cela est dû à l’augmentation des prix des céréales sur le marché international.
En effet, le prix de la tonne de blé a bondi fin janvier dernier à 3.238 dirhams, contre 2.669 dirhams il y a un an. Cela représente une augmentation de 21,3%. Le coût d’importation du blé de l’étranger a atteint son plus haut niveau au cours des cinq dernières années, selon les statistiques de l’Office des Changes.
Selon Fouad Douiri, ingénieur et ancien ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, « les tensions entre la Russie et l’Ukraine, deux grands exportateurs du blé à l’échelle mondiale, ne manqueraient pas d’impacter le marché et par conséquent pourraient se répercuter sur les prix dans les prochains mois. Le suivi des marchés mondiaux montre que les prix du blé tendre sont passés de 240 dollars US/tonne en janvier 2020 à 270 dollars/tonne en janvier 2021, puis à près de 400 dollars actuellement ». Cette hausse ne peut qu’affecter les prix au Maroc, affirme-t-il.
Hausse de l’importation des produits alimentaires
Selon les données officielles, la valeur des produits alimentaires importés, dont le blé et l’orge, au cours du premier mois de l’année en cours, s’est élevée à 6,8 milliards de dirhams, contre 4,3 milliards de dirhams, soit une hausse de 56,3%. Le Maroc importe annuellement de l’étranger, notamment des États-Unis d’Amérique, de la France, de l’Ukraine et du Canada, entre 60 et 75 millions de quintaux de céréales, dont du blé tendre et dur, de l’orge et du maïs.
En Ukraine, qui connaît une guerre avec la Russie, le gouvernement a imposé des restrictions à l’exportation de certains produits agricoles au cours de l’année en cours, notamment le blé, ce qui se traduira par une augmentation significative des prix internationaux.
Comment le gouvernement pourrait faire face à cette situation ?
Pour rappel, le gouvernement a pris une série de mesure afin d’atténuer l’impact de la hausse des prix et de l’inflation sur le pouvoir d’achat des citoyens. En effet, le gouvernement a opté pour l’annulation des droits de douane sur le blé importé, quitte à perdre 550 millions de dirhams de recettes douanières. Une mesure qui s’ajoute à la hausse du budget de la compensation en 2022.
D’ailleurs, le gouvernement suspend les droits de douane depuis le début du mois de novembre 2021 et compte prolonger cette suspension jusqu’au 22 avril 2022, a fait savoir le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaâ, ajoutant que le prix de référence de la farine restera stable grâce aux mesures de stabilisation. Force est de constater que la charge de compensation du blé tendre importé s’est élevée à 1,5 MMDH en 2021, sachant que le budget de la compensation a augmenté de 22% dans la Loi des Finances 2022.
Une hausse générale des importations et des exportations
Les importations marocaines de produits énergétiques ont enregistré une hausse, atteignant 7,9 milliards de dirhams à fin janvier 2022, contre 4,7 milliards de dirhams durant la même période l’an dernier, soit une croissance de près de 67%.
Au total, la valeur des importations du Maroc au cours du premier mois de l’année en cours s’est élevée à environ 50,9 milliards de dirhams, contre 36,4 milliards de dirhams en 2021, soit une croissance estimée à 39,5%. Au niveau des exportations, leur valeur s’est élevée à 30,6 milliards de dirhams, contre 24,9 milliards de dirhams l’an dernier. Cela représente une croissance de 23%.
Le Maroc a bénéficié de la hausse du prix des phosphates et de leurs dérivés, puisque la valeur de ses exportations en janvier dernier s’est élevée à environ 7,7 milliards de dirhams, contre 3,4 milliards de dirhams en janvier 2021, soit une hausse de 4,3 milliards de dirhams. Le déficit commercial du Maroc à fin janvier dernier s’élevait à environ 20 milliards de dirhams, contre 11,5 milliards de dirhams un an plus tôt. Cela représente une augmentation de 75,2%. Ainsi, le taux de couverture des exportations par les importations a baissé à 60%, contre 68,3% l’année dernière.
Au total, la valeur des importations du Maroc au cours du premier mois de l’année en cours s’est élevée à environ 50,9 milliards de dirhams, contre 36,4 milliards de dirhams en 2021, soit une croissance estimée à 39,5%. Au niveau des exportations, leur valeur s’est élevée à 30,6 milliards de dirhams, contre 24,9 milliards de dirhams l’an dernier. Cela représente une croissance de 23%.
Le Maroc a bénéficié de la hausse du prix des phosphates et de leurs dérivés, puisque la valeur de ses exportations en janvier dernier s’est élevée à environ 7,7 milliards de dirhams, contre 3,4 milliards de dirhams en janvier 2021, soit une hausse de 4,3 milliards de dirhams. Le déficit commercial du Maroc à fin janvier dernier s’élevait à environ 20 milliards de dirhams, contre 11,5 milliards de dirhams un an plus tôt. Cela représente une augmentation de 75,2%. Ainsi, le taux de couverture des exportations par les importations a baissé à 60%, contre 68,3% l’année dernière.
Hiba CHAKER