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Casablanca : Les grands taxis de nouveau en grève


Rédigé par Siham MDIJI le Mardi 17 Août 2021

Les professionnels des grands taxis ont fait part de leur intention d’organiser une grève, ce jeudi 19 août, afin de dénoncer le non-respect par les bus et le tramway de n’utuliser que 50% de leur capacité.



Pour la énième fois, certains professionnels et chauffeurs des grands taxis de Casablanca comptent, à travers un sit-in, exprimer leur ras-le-bol face aux mesures restrictives mises en place par le gouvernement visant à juguler la propagation du Covid-19.

Un sit-in de protestation qui aura lieu jeudi prochain pour dénoncer le silence des autorités face au grand nombre de passagers transportés par les bus et le tramway, sachant que la capacité maximale est limitée à 50% dans les transports en commun, tous types confondus.
 
« Le problème qui nous pousse à exprimer notre colère n’est pas la décision elle-même, mais le fait qu’elle soit appliquée de manière « arbitraire » sur les taxis », a indiqué Nabil Lhoum, secrétaire général de l’Union Générale des Travailleurs Unionistes du Maroc (UGTUM), ajoutant que « les bus ainsi que le tramway sont remplis à ras bord, sans l’intervention des autorités locales pour les stopper».

Par le biais de ces décisions « subites », le gouvernement fait du favoritisme entre les différents moyens de transport, créant ainsi des tensions à la fois entre les professionnels et les citoyens, fatigués des augmentations tarifaires qui surgissent fréquemment, a-t-il souligné.

Un favoritisme pur et dur

Pourquoi nos principaux concurrents transportent plus que la capacité autorisée, tandis que les taxis sont condamnés de ne transporter que trois passagers à bord ? Une question qui, malgré le fait qu’elle a été posée à maintes reprises, n’a toujours pas de réponse.

« La loi doit s’appliquer à tout le monde, sans exception », a rappelé notre interlocuteur, ajoutant que « nous traversons une période sanitaire inquiétante où les autorités doivent agir avec fermeté pour veiller au respect des gestes barrières ».

Pour ce qui est du tarif de la course, M. Lhoum a expliqué qu’il « peut varier d’une course à l’autre, tout dépend de la distance parcourue. Parfois ce n’est que 5 DH s’il s’agit d’un déplacement d’un point à l’autre en pleine ville », ajoutant que « nous étions contraints d’opter pour une augmentation de 50%, car nous avons des charges à supporter, à savoir la location de l’agrément du taxi, le carburant, l’assurance, etc. ».

Notre interlocuteur s’est, en effet, désolé du silence des autorités qui ne prennent pas leurs doléances en considération qui, depuis le déclenchement de la crise sanitaire, ne cessent de se multiplier.

A ce propos, il a appelé à une intervention urgente pour veiller à ce que les décisions prises par le gouvernement soient prises au sérieux par tous les professionnels de transport. 
 
Siham MDIJI


Le même scénario s’est produit à Kénitra

Juste après l’entrée en vigueur de la nouvelle décision du gouvernement, réinstaurant une capacité maximale de 50% dans les transports en commun, les taximen de Kénitra se sont massivement rassemblés, samedi 24 juillet, pour dénoncer le silence des autorités face au grand nombre de passagers transportés par les « minibus ».

« Cette décision a poussé les professionnels d’augmenter le prix des courses reliant Kénitra à Mehdia, passant de 7 à 13 dirhams », avait déclaré à « L’Opinion » Driss Hriher, Président de la section locale de Kénitra de l’Observatoire national du Transport et Droits du Conducteur Professionnel.
 



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