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CAN Maroc 2025 : Ouverture Royale et ciseau magistral


Rédigé par Mohamed MELLOUK le Lundi 22 Décembre 2025

Certes, il y a la victoire. Mais elle s’est dessinée dans la douleur. Une entrée en matière qui laisse un goût d’inachevé et a maintenu nombre d’observateurs sportifs sur leur faim. On espérait une entame plus éclatante, plus autoritaire.



Or, dès les premières minutes, les Comoriens ont semé un grain de doute dans l’esprit des Marocains, visiblement tendus par l’enjeu de ce match d’ouverture où l’inconnu régnait en maître.

Dans leur CAN, les Lions de l’Atlas étaient attendus comme des patrons. Pourtant, leurs hésitations ont trahi une nervosité palpable, nourrie par la pression de jouer à domicile. Car évoluer sur ses terres n’est pas toujours un avantage : c’est aussi une lourde responsabilité. Et force est de constater que plusieurs joueurs n’ont pas été à l’aise dans leurs initiatives.

Il s’agit pourtant, pour l’essentiel, de l’ossature qui nous avait émerveillés il y a trois ans au Qatar, en nous propulsant jusqu’aux demi-finales du Mondial 2022. Mais depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Des cadres comme Amrabat, Aguerd, Saïss ou encore Ounahi semblent avoir perdu de leur impact physique. L’âge, le stress et surtout la pression du public marocain dans une CAN organisée au pays ont pesé lourdement sur les épaules de certains.

Le public, lui, a parfaitement tenu son rôle, encourageant sans relâche ses protégés par la voix et le geste. Cette fébrilité est en grande partie attribuable au contexte particulier d’un match d’ouverture et à ses aléas. D’autant que les Comores, malgré leur courage, ne représentaient pas un danger majeur. Que se serait-il passé si Soufiane Rahimi avait transformé son penalty dès la 8è minute ? Mais comme le dit l’adage, avec des “si”, on mettrait le monde en bouteille. Rahimi a manqué sa tentative, et un frisson d’inquiétude a parcouru l’échine du Onze national. Au retour des vestiaires, Walid Regragui, à l’instar de nombreux spectateurs, a identifié les joueurs en manque d’assurance et de percussion. Il a tranché sans détour : Ounahi, Rahimi et Diaz quittent la pelouse, tous en deçà des attentes. Espérons que ce passage à vide ne soit que temporaire et qu’ils retrouvent rapidement leurs sensations.

La question qui brûle désormais les lèvres est évidente : pourquoi tant de souffrance face aux Comores ? Et surtout, qu’en sera-t-il face à des sélections plus huppées ? L’attitude de Nayef Aguerd a notamment interpellé. Des hésitations, une certaine nonchalance — oui, le mot n’est pas trop fort — comme s’il prenait l’adversaire de haut. Jadis si sûr, le défenseur central a multiplié des erreurs graves, difficiles à pardonner à ce niveau.

N’empêche. Espérons que lors du prochain rendez-vous face au Mali, ces errements ne se répéteront pas.

Et puis, il y a ce geste. Cette inspiration géniale. La bicyclette d’Ayoub El Kaâbi a tout effacé : erreurs, déconcentration, stress et doutes. Un instant de grâce, comme pour rappeler que ce groupe a toujours ce supplément d’âme.

Rendez-vous au prochain match. Là où les Lions de l’Atlas seront attendus, cette fois, au tournant.



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