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Sport

CAN 2021 : Des Lions de l’Atlas aux dents gâtées


le Lundi 10 Janvier 2022

Il a fallu attendre jusqu’à la 84ème minute pour que les Marocains, coincés devant les écrans, lancent un cri de joie certes légitime, mais très incertain.



CAN 2021 : Des Lions de l’Atlas aux dents gâtées
Diverses, plutôt incohérentes étaient les émotions générées par le premier match disputé par la sélection nationale marocaine contre son homologue ghanéenne à la CAN organisée au Cameroun. Sans doute, les cris de joie après la réalisation de Soufiane Boufal se sont fait entendre partout où le match était diffusé - bien que les cafés aient été peu nombreux à diffuser le match vu les restrictions relatives à la pandémie-. Cependant, et juste après le coup de sifflet final du Botswanais Joshua Bondo, les impressions des supportes marocains ont divergé entre satisfaction du résultat et mécontentement vis-à-vis de la prestation.

D’un point de vue pragmatique, les joueurs de Vahid Halilhodžić ont franchi un grand pas vers le deuxième tour de la CAN, et ce en gagnant leurs trois premiers points, en devançant leur concurrent direct sur la tête du groupe, et en battant une équipe du Ghana, invincible contre le Maroc depuis 25 ans lors d’un match officiel. Dans une autre optique, la sélection nationale n’a point dégagé une personnalité de champion et l’impression laissée chez la majorité écrasante des supporters n’est pas favorable. Une autre déception, amère mais habituelle, point à l’horizon.

« Certains matchs se gagnent, ils ne se jouent pas », une expression toute faite que font sortir les entraîneurs après une victoire souillée par une mauvaise prestation et dont le principe est raisonnable. Surtout si l’on tient compte des diverses contraintes que devaient surmonter les Lions de l’Atlas, notamment le tas de blessures et de contaminations au Covid-19, ce qui a restreint le champ de choix pour le sélectionneur national, mettant en place les circonstances les plus inappropriées pour s’attendre à un jeu plaisant et à une performance à la hauteur des aspirations des Marocains, trop exigeants en matière de jeu spectaculaire.  

Une arme à double tranchant est à évoquer, la moyenne d’âge qui ne dépasse pas les 25 ans. S’il est vrai que la jeunesse d’une formation peut constituer un point fort, le manque d’expérience est susceptible de mettre à mal le parcours d’une équipe dans une compétition et l’idéal serait de trouver l’équilibre parfait entre ces deux paramètres. Paradoxalement, les Marocains, lors de ce match, découvrent pour la première fois certains joueurs dont la première sélection se fait à l’occasion d’un match officiel. Pire encore, lors d’une Coupe d’Afrique.  Un scénario pareil audit exploit de 2004, qui sait ?

Ceci dit, et vu le niveau très moyen de toutes les équipes ayant disputé leurs premiers matchs, y compris le pays hôte qui s’est difficilement imposé face aux Etalons du Burkina Faso lors du match d’ouverture, la sélection nationale peut toujours croire en ses chances pour offrir aux Marocains un sacre africain attendu depuis 46 ans.



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