Selon la présentation du projet de loi de finances faite mardi 4 novembre au Parlement par Mohammed Mehdi Bensaid, ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, le budget sectoriel de la Culture pour l’exercice 2026 s’établit à 1,3 milliard de dirhams, un montant identique à celui de l’année 2025.
Cette enveloppe, bien que stable, s’inscrit dans un contexte de hausse des recettes culturelles, grâce à la performance du Fonds national de l’action culturelle, qui a généré 243,4 millions de dirhams en 2025, contre 210 millions l’année précédente. Une progression attribuée à la meilleure rentabilité des musées, des festivals et des institutions relevant du ministère, reflet d’un intérêt croissant du public pour la création marocaine.
Cette enveloppe, bien que stable, s’inscrit dans un contexte de hausse des recettes culturelles, grâce à la performance du Fonds national de l’action culturelle, qui a généré 243,4 millions de dirhams en 2025, contre 210 millions l’année précédente. Une progression attribuée à la meilleure rentabilité des musées, des festivals et des institutions relevant du ministère, reflet d’un intérêt croissant du public pour la création marocaine.
Des projets structurants sous impulsion royale
Le ministère prévoit d’allouer 80 millions de dirhams à l’achèvement des grands chantiers culturels lancés dans le cadre des conventions signées par SM le roi Mohammed VI, dont plusieurs complexes culturels régionaux, théâtres et musées. Parallèlement, 401 millions de dirhams financeront les nouveaux projets prévus pour 2026, poursuivant la dynamique d’équipement culturel amorcée ces dernières années dans les villes moyennes et les territoires ruraux.
Une enveloppe supplémentaire de 200 millions de dirhams est réservée au soutien des institutions culturelles nationales, qu’il s’agisse de théâtres, d’orchestres, de musées ou de centres d’art, pour garantir leur autonomie financière et leur pérennité. Le budget de gestion du département prévoit par ailleurs la création d’environ 80 nouveaux postes budgétaires, un signal fort en faveur de la professionnalisation et de la valorisation des métiers de la culture.
Livre, lecture et inclusion culturelle
Le livre et la lecture publique restent au cœur de la stratégie du ministère. Une dotation de 14 millions de dirhams sera consacrée à la promotion de la lecture, dont 4 millions pour l’acquisition de bibliobus destinés à élargir l’accès à la culture dans les zones éloignées, et 8,7 millions pour la modernisation des infrastructures et espaces de lecture.
Dans le même esprit, 2 millions de dirhams financeront la réhabilitation des bibliothèques de la région Rabat–Salé–Kénitra, à l’occasion des festivités de Rabat, Capitale du Livre, soulignant la vocation de la capitale comme vitrine des politiques publiques en matière de diffusion du savoir.
Au-delà des considérations budgétaires, le projet de loi de finances 2026 exprime une vision culturelle d’ensemble, structurée autour de quatre grands axes stratégiques. Le premier concerne la préservation et la valorisation du patrimoine matériel et immatériel, à travers des programmes de restauration, de numérisation et de classement destinés à protéger l’héritage culturel du Royaume. Le second met l’accent sur la protection sociale des artistes, avec la consolidation des dispositifs d’assurance, de retraite et de couverture médicale, dans une perspective de reconnaissance et de sécurisation du statut professionnel.
Le troisième volet porte sur le renforcement de la diplomatie culturelle, afin de promouvoir la présence du Maroc sur les scènes artistiques et patrimoniales internationales. Enfin, le quatrième axe s’attache au développement de partenariats avec la société civile, les collectivités territoriales et les départements économiques, dans une logique de complémentarité et d’ouverture, pour faire de la culture un moteur transversal du développement national.



















