Dans la première édition de sa House View, Attijari Global Research (AGR) étudie les récentes évolutions du marché boursier marocain et préconise un changement de paradigme pour 2023. Selon la lettre, les investisseurs doivent opérer sous les contraintes des tensions géopolitiques, de l’inflation et de la hausse des taux. Cette combinaison de facteurs aura pour effet un changement de paradigme du marché actions.
En effet, depuis février 2022, on assiste à une baisse de fonds au niveau du marché Actions allant de 13.986 points à 9.718 points, soit une contre-performance de -25% en seulement 11 mois. À la fin de la première semaine de janvier, on note -9,4% de baisse : la pire performance hebdomadaire de l’indice MASI depuis sa création. De même, l’AGR Indice de confiance a connu deux baisses significatives en avril 2022 et en octobre 2022 pour atteindre une valeur de 32,5 points contre sa valeur la plus élevée 67,4 points, enregistrée en octobre 2021.
Ce renversement de tendance est dû à la normalisation accélérée des taux dans un contexte inflationniste. En effet, après une période de taux bas, enregistrés de 2014 jusqu’en 2021, favorable aux actions, 2022 marque une nouvelle tendance à l’investissement en obligations. Le 4ème trimestre de 2022 a enregistré un niveau d’inflation de 8,2%, ce qui impacte les exigences de rendement des investisseurs. Ainsi, le rendement des obligations est passé de 3,2% à 4,2% en janvier. Par ailleurs, entre 2021 et 2023, il y a eu une hausse de la prime de risque allant de 5,9% à 8%.
En effet, depuis février 2022, on assiste à une baisse de fonds au niveau du marché Actions allant de 13.986 points à 9.718 points, soit une contre-performance de -25% en seulement 11 mois. À la fin de la première semaine de janvier, on note -9,4% de baisse : la pire performance hebdomadaire de l’indice MASI depuis sa création. De même, l’AGR Indice de confiance a connu deux baisses significatives en avril 2022 et en octobre 2022 pour atteindre une valeur de 32,5 points contre sa valeur la plus élevée 67,4 points, enregistrée en octobre 2021.
Ce renversement de tendance est dû à la normalisation accélérée des taux dans un contexte inflationniste. En effet, après une période de taux bas, enregistrés de 2014 jusqu’en 2021, favorable aux actions, 2022 marque une nouvelle tendance à l’investissement en obligations. Le 4ème trimestre de 2022 a enregistré un niveau d’inflation de 8,2%, ce qui impacte les exigences de rendement des investisseurs. Ainsi, le rendement des obligations est passé de 3,2% à 4,2% en janvier. Par ailleurs, entre 2021 et 2023, il y a eu une hausse de la prime de risque allant de 5,9% à 8%.
Les secteurs Banques et Mines font exception
L’AGR fait ressortir des disparités sectorielles sur la période 2022-2023. D’une part, les secteurs Banques et Mines continuent d’enregistrer des bénéfices croissants, du fait de la normalisation du coût du risque et de l’importance du provisionnement opéré au début de la pandémie, ainsi qu’à l’appréciation des cours des métaux et du dollar face au dirham. D’autre part, le taux de croissance moyen des bénéfices dans les autres secteurs (hors Banques & Mines) est de -0,6% sur la période étudiée.
L’augmentation des taux au Maroc a entraîné la correction du marché Actions, ce qui a, à son tour, engendré une correction des niveaux de valorisation des valeurs mobilières. Parallèlement, la diminution de la croissance bénéficiaire des secteurs hors Banques et Mines pendant 2022-2023 n’est pas encore prise en compte au niveau des cours. Par conséquent, il n’est possible de réellement appréhender les conséquences de l’inflation qu’à partir du 4ème trimestre de 2022. L’AGR recommande donc d’investir dans les deux secteurs précités, tout en maintenant une posture de méfiance pour les autres secteurs en attente des prévisions de l’année 2023.
L’augmentation des taux au Maroc a entraîné la correction du marché Actions, ce qui a, à son tour, engendré une correction des niveaux de valorisation des valeurs mobilières. Parallèlement, la diminution de la croissance bénéficiaire des secteurs hors Banques et Mines pendant 2022-2023 n’est pas encore prise en compte au niveau des cours. Par conséquent, il n’est possible de réellement appréhender les conséquences de l’inflation qu’à partir du 4ème trimestre de 2022. L’AGR recommande donc d’investir dans les deux secteurs précités, tout en maintenant une posture de méfiance pour les autres secteurs en attente des prévisions de l’année 2023.
Kawtar EL KHALIL
