Prévue initialement le mercredi 17 avril, la séance conjointe consacrée à la présentation du bilan de mi-mandat par le Chef du gouvernement, a fini par être reportée jusqu’à nouvel ordre.
Ce report n’a pas manqué de soulever plusieurs interrogations, surtout du côté de l’opposition qui y a vu un manque de respect à l’égard de l’institution législative.
Le ministre délégué, chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a saisi l’occasion du point de presse hebdomadaire, tenu, ce jeudi, en marge du Conseil de gouvernement, a justifié l’absence d’Aziz Akhannouch et les raisons du report de la séance constitutionnelle.
Selon le ministre, le report est dû à l’inachèvement des bureaux de la Chambre des Représentants qui a poussé le président, Rachid Talbi Alami, à suggérer que la séance soit différée le temps de parachever la constitution de l’ensemble des organes de la première chambre. Une séance est prévue, à cet effet, ce jeudi à 16h.
Le gouvernement a consenti à cette demande, a précisé Baitas, qui rappelé que c’est le Chef du gouvernement qui a pris l’initiative d’exposer le bilan de son action devant les deux chambres du Parlement, conformément à l’article 101 de la Constitution. Lequel stipule que “le Chef du Gouvernement présente devant le Parlement un bilan d'étape de l'action gouvernementale, à son initiative ou à la demande du tiers des membres de la Chambre des Représentants ou de la majorité des membres de la Chambre des Conseillers”.
“Nous ne dictons pas notre agenda au Parlement”, a insisté le porte-parole du gouvernement, ajoutant que l’Exécutif et le législatif sont dans une logique de coopération.
Baitas, qui a eu l'air très soucieux pendant la conférence de presse de clore cette polémique, a réitéré que le gouvernement respecte le Parlement et pense qu’il s’agit de l’agora du débat public par excellence et l’espace le plus propice à la discussion du bilan de l’Exécutif.