« La jeunesse : socle de la société et garant de son avenir »
Lors de son intervention, le ministre a affirmé que la culture est bien plus qu'un patrimoine, c’est la force motrice de notre nation. Dans ce sens, Bensaïd s’est félicité des dernières découvertes archéologiques romaines sur le site de Chellah qui datent du 2ème siècle.
Mehdi Bensaïd a également souligné l'impératif de lier Culture, Jeunesse et Economie pour favoriser le développement culturel tout en créant des opportunités pour la jeunesse. La prochaine révolution industrielle, a-t-il prédit, serait culturelle, d’autant plus que les avancées frappantes de l’Intelligence Artificielle (IA) sont déjà là. Néanmoins, il a fait remarquer que l'IA ne pourrait jamais remplacer les créateurs et plusieurs métiers relevant de l'industrie culturelle.
Le pari sur les ICC : Le Gaming « L'Afrique a les principaux atouts pour les ICC : une jeunesse africaine bien formée et un patrimoine culturel matériel et immatériel important et encore inexploité », a indiqué Bensaid.
Le ministre a soutenu, par ailleurs, que le mélange de la science et de la culture pourrait créer une industrie florissante telle que le Gaming. Dans cette veine, Bensaïd a affirmé que le Maroc devrait passer de la simple consommation à la création dans ce domaine, à plus forte raison que les jeux vidéo sont un moyen efficace de promouvoir le patrimoine marocain à l'échelle mondiale. « Nous sommes en train de construire une cité de gaming à Rabat, nous prévoyons l’instauration d’une autre à Casablanca afin d’attirer des champions internationaux à investir dans le Royaume », a-t-il déclaré.
« De par la flexibilité de l’investissement, le gaming offre des possibilités grandissantes en termes d’emplois », a insisté le responsable, précisant que l’objectif est de créer 16.000 emplois, dans les meilleurs scénarios.
Dans le même sillage, le ministre a évoqué la possibilité de dispenser des formations, notamment en coding dans « les maisons de jeunes », étant donné que celles-ci ne nécessitent pas des études préliminaires.
Ces formations, a-t-il dit, « redonnent une chance aux NEET, à savoir les jeunes qui n’ont pas eu la chance de continuer leurs études, de reprendre leurs parcours, mais, en même temps, de répondre à une autre problématique sociale et économique nettement reconnue, entre autres, « les trois millions de jeunes marocains sans emploi, ni éducation ni formation ».
Des jeux vidéo 100% marocains ? Ces formations, a-t-il dit, « redonnent une chance aux NEET, à savoir les jeunes qui n’ont pas eu la chance de continuer leurs études, de reprendre leurs parcours, mais, en même temps, de répondre à une autre problématique sociale et économique nettement reconnue, entre autres, « les trois millions de jeunes marocains sans emploi, ni éducation ni formation ».
Selon le ministre, la seule manière de préserver notre patrimoine est tout simplement de le faire connaître, notamment à travers la création de jeux vidéo qui reflètent notre identité marocaine, un marché en pleine euphorie qui compte des milliards d’utilisateurs sur la planète. « Nous pourrions créer des jeux-vidéos qui comportent des paysages, des graphismes et des scénarios imprégnés de notre patrimoine, de telle sorte à le faire valoir dans le monde », a-t-il suggéré.
D’autant plus que « les mécanismes juridiques ne sont plus suffisants pour défendre notre patrimoine matériel et immatériel qui fait l’objet de plusieurs tentatives malheureuses d’appropriation », a-t-il regretté.
Cinéma : Revoir la politique du pricing Le cinéma est une industrie où il reste beaucoup à faire, a déploré Bensaïd, notant que les études menées par son département ont détecté plusieurs failles, notamment celles relatives à la politique tarifaire. Celle-ci ne correspond malheureusement pas au pouvoir d’achat des Marocains, a-t-il reconnu.
Dans la même perspective, Bensaïd a rappelé le fameux projet pilote qui consiste en l’ouverture des nouvelles salles de cinéma. « Cette dynamique a poussé les investisseurs à injecter leurs fonds dans le cinéma », s’est réjoui Bensaïd, annonçant qu’« un investisseur s’est dit prêt à ouvrir 25 nouvelles salles de cinéma dans les villes moyennes, qui s’ajouteront aux 150 autres déjà envisagées par notre département ».
« Les prix prévus dans les 150 nouvelles salles de cinéma ne dépasseront pas les 20 dhs tandis que les tarifs pourraient atteindre les 35 dirhams dans les nouvelles salles ouvertes par les investisseurs », a dévoilé le responsable.
Dans le même registre, Bensaïd a affirmé que des négociations sont toujours en cours avec les exploitants de salles de cinéma (CINEATLAS et MEGARAMA) afin de proposer des offres exclusives aux jeunes par le biais du « Pass Jeunes ».