Le ministre a cependant souligné les choix judicieux opérés par le Royaume pour relever ces défis, à l’image de la station de dessalement de l’eau à Dakhla, qui devrait voir le jour en 2024. L’objectif étant d’assurer un approvisionnement en eau d’irrigation sur 5.000 hectares, avec une capacité portant sur 37 millions de m2 par an, avec une enveloppe budgétaire estimée à 2MMDH.
Nizar Baraka, a assuré que le Maroc, à l’instar de plusieurs pays arabes et africains, subit durement les conséquences du changement climatique, qui a particulièrement nui au processus de remplissage des barrages. Cependant, le Royaume a réussi à travers sa politique nationale à satisfaire ses besoins en eau, grâce à la politique pertinente adoptée en la matière.
Nizar Baraka, a assuré que le Maroc, à l’instar de plusieurs pays arabes et africains, subit durement les conséquences du changement climatique, qui a particulièrement nui au processus de remplissage des barrages. Cependant, le Royaume a réussi à travers sa politique nationale à satisfaire ses besoins en eau, grâce à la politique pertinente adoptée en la matière.
Le ministre s’est exprimé ainsi, dans un entretien journalistique avec « ONU Info », en marge de sa participation à la Conférence des Nations Unies sur l'eau, tenue du 22 au 24 mars à New York. Le ministre a évoqué dans son passage la stratégie dont les contours ont été tracés par SM le Roi Mohammed VI pour faire face à cette problématique qui se pose avec acuité pour le Maroc. Il a affirmé à ce sujet que le Royaume souffre du stress hydrique qui pourrait encore s’intensifier aussi longtemps que les changements climatiques se confirmeront.
Pour Baraka, le véritable problème du Maroc réside dans la sécheresse et des phénomènes extrêmes tels que les inondations. À cet égard, a-t-il expliqué, « l’année dernière était la plus chaude jamais enregistrée au Maroc, ce dont témoignent les températures qui ont augmenté d’un degré par rapport à la température moyenne annuelle ».
Le ministre a fait savoir également que « les apports en eaux ont connu une régression remarquable, ce qui a impacté significativement le niveau de remplissage des barrages et les ressources en eau potable ». Dans le même sillage, « les eaux destinées à l’irrigation ont été impactées, régressant pour leur part d’un peu près des deux tiers, et ce, en raison du faible potentiel hydrique cette année », a-t-il poursuivi.
De ce fait, a-t-il rappelé, SM le Roi Mohammed VI a annoncé, dans Son discours à l'occasion de l'ouverture de la session d'automne du Parlement, les lignes directrices d’une feuille de route axée sur trois piliers. Premièrement, la poursuite de l’accélération des travaux d’achèvement de grands barrages. Deuxièmement, le dessalement de l’eau de mer et le traitement des eaux usées afin de mobiliser d’autres ressources non-conventionnelles. Troisièmement, la gestion optimale de l’eau et l’efficacité hydrique, à travers l’amélioration de la productivité et l’irrigation à travers la méthode du goutte-à-goutte. Enfin, la protection des nappes phréatiques.
Eau-énergie-sécurité alimentaire
Interrogé sur les success-stories dans la gestion de l’eau, Baraka s’est réjoui de la plus grande réussite qu’a réalisée la ville de Dakhla.Baraka a expliqué à ce sujet que « la coordination entre l’eau, l’énergie et la sécurité alimentaire est la meilleure avancée dont nous pourrions être fiers ». « Cette coordination se concrétise dans la ville de Dakhla, par l’installation de stations de dessalement de l’eau, faisant appel à l’énergie éolienne », a-t-il précisé.
Cette approche permettra ainsi de minimiser les coûts de la production de l’eau (0,29 dollars/m3), et sera exploitée pour assurer l’approvisionnement en eau potable, mais également pour l’agriculture.
Rappelons-le, Baraka a présidé la délégation marocaine à cette conférence internationale co-organisée par le Tadjikistan et les Pays-Bas avec l’appui des Nations Unies. Le ministre a présenté les grandes lignes de la stratégie mise en œuvre par le Maroc en matière de gestion intégrée des ressources en eau.
Baraka a rappelé à cette occasion que le Royaume est doté désormais de 152 grands barrages, avec une capacité de stockage de plus de 19 milliards de m3, en plus de 16 autres en cours de construction avec une capacité de stockage de près de 4.8 milliards de m3, outre 136 petits barrages.
De même, il a évoqué la poursuite de la mise en œuvre du Programme national d'économie d'eau en irrigation (PNEEI), à travers la modernisation des réseaux d’irrigation et le recours à l’irrigation localisée pour couvrir un million d’hectares d’ici 2030.