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BAD, BEI, BERD : Quelle relance pour le secteur privé marocain post-Covid ?


Jeudi 23 Septembre 2021

Le rôle du secteur privé dans la relance de l'économie marocaine a été au centre d'un débat-conférence, organisé jeudi par la BAD, la BEI et la BERD, pour présenter le premier rapport tripartite baptisé "Le développement du secteur privé au Maroc : enjeux et perspectives dans le contexte de la pandémie de Covid-19." Détails.



BAD, BEI, BERD : Quelle relance pour le secteur privé marocain post-Covid ?
Tenue par visioconférence, cette réunion a pour objectif de présenter le premier rapport tripartite intitulé "Développement du secteur privé au Maroc : défis et opportunités en temps de pandémie de Covid-19", fruit d'une collaboration de la Banque africaine de développement (BAD), la Banque européenne d’investissement (BEI) et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD). A cette occasion, le responsable pays du bureau de la BAD au Maroc, Achraf Tarsim, a relevé que le rapport "balise la réflexion quant au rôle du secteur privé marocain dans la dynamique de croissance, de résilience et donc de relance économique". Cela vise à contribuer à la mise en œuvre du nouveau modèle de développement (NMD) du Royaume et consacrer sa triple ambition de développement durable, de progrès social et d’émergence, a ajouté M. Tarsim.

De son côté, la cheffe de la représentation de la BEI au Maroc, Anna Barone, a indiqué que le secteur privé marocain a un potentiel en tant que moteur de croissance de l'économie. Ainsi, Mme Barone a fait savoir que le développement du secteur privé passe par l'investissement et qu'il est nécessaire de faciliter l'accès au financement aux plus petites entreprises, notamment celles qui sont portées par les jeunes et par les femmes et celles qui se trouvent dans les milieux ruraux. "Développer les petites entreprises pourrait permettre d’accélérer le processus d'inclusion qui n'est pas uniquement financière mais aussi sociale, pour toute la population du Maroc", a-t-elle affirmé. Antoine Sallé de Chou, directeur de la BERD au Maroc a souligné que le rapport conjoint rejoint pleinement les conclusions du NMD. "Accélérer la transformation de l'économie marocaine vers un modèle durable et inclusif requiert une mobilisation accrue de l'investissement privé", a-t-il dit. Cette phase de relance post-Covid est le moment parfait pour parachever cette transition d'un modèle qui était jusqu'à présent tiré par l'investissement public vers un modèle qui donne plus de place à l'investissement privé, a-t-il soutenu.

Axes majeurs du rapport conjoint :

Ce rapport, fruit d’une collaboration entre la Banque africaine de développement (BAD), la Banque européenne d’investissement (BEI) et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), esquisse les défis à relever et les opportunités pour les entreprises marocaines dans le contexte actuel de crise.

En fait, le rapport a souligné la nécessité d’améliorer l’intégration économique et l’ouverture commerciale des zones rurales, avec un effort particulier à entreprendre sur l’inclusion des femmes, des jeunes et des personnes peu qualifiées et a appelé à diversifier les produits de l'économie marocaine pour approvisionner de nouveaux marchés à l’export. Un retour de la croissance économique est attendu, selon le rapport, à travers le rebond des exportations vers l'Union européenne, une bonne saison agricole, un retour partiel des touristes, et la stabilité des envois de fonds des Marocains résidant à l’étranger.

Par ailleurs, les petites et moyennes entreprises (PME), qui représentent environ 90% du secteur privé marocain, ont été affectées par la crise. Elles connaissent de réelles difficultés à investir, à améliorer leur valeur ajoutée et à se développer pour créer des emplois durables, d’où l’appel du rapport à accélérer la mise en œuvre de la Stratégie nationale d'inclusion financière en renforçant, notamment le rôle clé des établissements financiers non bancaires comme les institutions de micro-finance et les sociétés de crédit-bail, et ce afin d’enrichir l’offre d’instruments financiers pour permettre aux entreprises de petite taille de financer leur projet d’investissement et de faire bénéficier aux entreprises contributrices aux CVM de meilleurs débouchés à l’international et d'un plus large accès à de nouvelles technologies étrangères et aux meilleures pratiques de gestion.
 

 
 








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