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Augmentation des droits de douane sur l’électroménager : la classe moyenne passe (encore) à la caisse


Rédigé par Soufiane CHAHID le Lundi 27 Octobre 2025



Augmentation des droits de douane sur l’électroménager : la classe moyenne passe (encore) à la caisse
Le Projet de Loi de Finances (PLF) 2026 alloue un budget record de 140 milliards de dirhams à deux domaines clés: l’Education et la Santé. Un effort exceptionnel qui implique de douloureuses contreparties et des hausses de taxes sur plusieurs produits de consommation courante ou ponctuelle, comme les machines à laver et les congélateurs importés à usage domestique.

Ainsi, le taux de droit d’importation sur les machines à laver devrait passer, si le PLF est adopté en l’état, de 2,5% à 17,5%, tandis que celui appliqué aux congélateurs passerait de 10% à 17,5%. La raison invoquée par le gouvernement est la protection de l’industrie locale d’électroménagers face à la concurrence des produits importés, principalement en provenance d’Asie.

Pour les consommateurs, et la classe moyenne en particulier, ces droits d’importation s’apparentent à un impôt déguisé qui se traduit, in fine, par une érosion de leur pouvoir d’achat. En effet, la production locale d’électroménager ne peut pas se substituer aux grandes marques, qu’affectionnent particulièrement les ménages de la classe moyenne.

Lorsqu’elle accède au logement, la famille de classe moyenne a pour habitude d’investir considérablement dans l’équipement de son foyer, car bien vivre dans une maison confortable représente souvent l’objectif d’une vie de dur labeur. Ces achats ne se reporteront pas directement sur les produits locaux et, dans la majorité des cas, cette classe moyenne préférera acquérir de l’électroménager moyen ou haut de gamme, même plus cher, plutôt que d’opter pour des marques nationales.

D’un autre côté, plusieurs expériences passées ont montré que lorsque l’on protège excessivement les producteurs locaux, on finit souvent par freiner leur développement. Le confort d’un marché garanti les conduit, non pas à innover, mais à se reposer sur leurs acquis, négligeant l’amélioration de la compétitivité de leurs produits ou leur montée en gamme.

Tous ces éléments doivent être pris en compte pour que le financement de l’Etat social soit moins impactant sur les bourses de ménages déjà éprouvés. 



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