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International

Attaque iranienne contre le Nord irakien : Bagdad convoque l'ambassadeur d'Iran


Rédigé par L'Opinion Jeudi 29 Septembre 2022

L'Iran a lancé des frappes contre des rebelles armés au Kurdistan irakien, Bagdad a réagi en convoquant l’ambassadeur iranien.



Le ministre irakien des Affaires étrangères Fouad Hussein a indiqué que l'ambassadeur d'Iran à Bagdad, Mohammed Kazem Al Sadeq, devait être convoqué jeudi, sur fond de bombardement iranien de la région kurde du nord de l'Irak.

L'agence de presse officielle irakienne a rapporté, citant le ministre irakien des AE,  que "l'ambassadeur d'Iran à Bagdad sera convoqué (jeudi) en signe de protestation contre cet incident''.

"Notre devoir est de défendre la souveraineté irakienne, le citoyen irakien et la terre irakienne par tous les moyens'', a-t-il indiqué. Et d'ajouter que "les relations entre certains politiciens avec certains pays ne sont pas dans l'intérêt de l'Irak".

''Ce dont nous avons besoin est le soutien des politiciens irakiens à la politique étrangère de l'Etat irakien", souligné le MAE.

Il a, par ailleurs, rappelé que "la souveraineté irakienne est violée depuis 1991 par les résolutions de l'ONU".

Plus tôt mercredi, le Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) d'Iran a lancé des attaques contre des groupes rebelles armés dans la région kurde du nord de l'Irak, ont rapporté les médias d'État iraniens.
 
Les sièges de trois partis kurdes attaqués

 
Les sièges du parti Komala, du parti démocratique du Kurdistan iranien (IKDP) et du parti de la liberté du Kurdistan (PAK) ont été frappés par des missiles et des drones, a rapporté la télévision d'État iranienne.

Les zones frontalières de la région kurde du nord de l’Irak ont été visées à plusieurs reprises par des tirs d’artillerie iraniens.
L'Iran accuse depuis longtemps les groupes rebelles basés dans le nord de l'Irak de mener des activités déstabilisatrices dans la région frontalière, où vit la majorité des kurdes iraniens.

À travers ces frappes, Téhéran cherche à neutraliser les combattants kurdes qui lui sont hostiles.

Abdullah Mohtadi, secrétaire général du parti Komala, a déclaré sur les réseaux sociaux que leur siège à Souleymaniye avait été attaqué par des drones de l'armée iranienne.

De son côté, Hussein Yazdanpanah, chef du PAK, a déclaré aux journalistes que ses quartiers généraux du district de Koysanca à Erbil et du district d'Altınkopru à Kirkouk avaient été attaqués. Plusieurs victimes ont été signalées à Altinkopru, a déclaré Yazdanpanah.

Les Gardiens de la révolution ont déclaré avoir mené, la semaine dernière, une attaque à l'artillerie contre les quartiers généraux de groupes rebelles dans la région kurde du nord de l'Irak.

Le CGRI a déclaré dans un communiqué que ses forces avaient ciblé les positions du parti Komala, l'accusant de faire entrer clandestinement des armes en Iran.

Ces attaques interviennent dans un contexte de protestations dans tout le pays à la suite de la mort d'une jeune Iranienne de 22 ans en garde à vue, la semaine dernière, après son arrestation pour ne pas avoir porté correctement le hijab.

Mahsa Amini, d'origine kurde, était issue d'une région d'Iran à forte population kurde qui a été le théâtre de protestations de plus en plus vives au cours de la semaine écoulée.
 
Amman condamne les frappes iraniennes
 
La Jordanie a condamné, mercredi, dans les « termes les plus forts » les frappes iraniennes contre des positions de groupes armés hostiles à Téhéran à l'intérieur de la région kurde du nord de l'Irak, exprimant à cet effet sa solidarité avec Bagdad.

Par voie de communiqué, le ministère jordanien des Affaires étrangères a affirmé la « totale solidarité » du royaume hachémite avec l'Irak, et dénoncé l'atteinte à sa souveraineté et à la sécurité de ses citoyens.

La diplomatie jordanienne a exprimé ses « sincères condoléances au gouvernement et au peuple irakiens ainsi qu’aux familles des victimes, et souhaité un prompt rétablissement aux blessés ».

 


Déploiement sécuritaire après des tirs de roquettes contre la "zone verte"

Les forces de sécurité ont été déployées, mercredi, dans les rues de capitale irakienne Bagdad, après l'attaque visant ''la zone verte''. Un officier des forces d'élite a déclaré au correspondant de l'Agence Anadolu que "les forces de l'armée, de la police fédérale et de la division spéciale (SWAT) ont été massivement déployées dans les rues de Bagdad, près de ''la zone verte'' et des départements gouvernementaux".

La source, qui a requis l'anonymat, a expliqué que "ce fort déploiement intervient alors que les environs de la zone verte ont été de nouveau soumis à des bombardements et pour prévenir d'éventuelles manifestations à la place Tahrir au centre de Bagdad."

La "zone verte" abrite de nombreux édifices gouvernementaux importants, dont le parlement et la présidence du gouvernement, ainsi que les sièges des différentes missions diplomatiques étrangères, dont celle de Washington. Le gouvernement irakien a annoncé, mercredi, que 7 membres des forces de sécurité avaient été blessés lors de la frappe qui a visé la Zone verte au centre de Bagdad. La cellule des médias sécuritaires du Conseil des ministres a déclaré, dans un communiqué, que "le nombre de blessés parmi les Forces de sécurité à la suite du bombardement contre la Zone verte s’est alourdi à 7 soldats, avec des blessures variables".

Plus tôt dans la journée de ce mercredi, le Conseil des représentants irakien a tenu une réunion au cours de laquelle il a renouvelé sa confiance au Président du Conseil, Mohamed Al-Halbousi, et a élu Mohsen Al-Mandalawi au poste de premier vice-président du Conseil.

Le 5 septembre dernier, la deuxième session du Dialogue national s'est terminée par la formation d'une "équipe technique" issue des forces politiques pour discuter des divers points de vue, afin de parvenir à des élections anticipées. Des désaccords entre le mouvement sadriste (chiite) et le Cadre de Coordination (chiite, proche de l'Iran) ont empêché la formation d’un gouvernement.