Du discours, d’une trentaine de minutes, prononcé par Abdelmadjid Tebboune on n’en a retenu, en premier lieu, que le chiffre de 1,3 milliard. Un chiffre qui se rapporte à la production « quotidienne » d’eau dessalée à la fin de l’année 2024. Une énormité qui a soulevé à la fois l’hilarité, l’étonnement et aussi l’indignation chez beaucoup d’Algériens qui ont eu honte pour leur pays si mal représenté à ce grand événement mondial.
Si les média algériens, presse écrite, audiovisuelle et même électronique, ont passé sous silence cette scandaleuse assertion, sur tous les réseaux sociaux on n’a pas manqué de se moquer tant de l’ignorance du président et de ses conseillers que « de la pédanterie, de la fatuité, de la suffisance mais surtout du burlesque » comme le souligne un observateur averti.
Le président algérien n’a-t-il pas mesuré l’ampleur du chiffre de 1,3 milliards de production quotidienne ? « Ne savait-il pas qu’il suffit de diviser ce volume par 40 millions d’habitants que compte l’Algérie, cela donne 32,5 m3 par jour et par habitant (y compris les bébés) ? Sachant qu’une famille de 4 personnes en Europe consomme 150 m3 par an » souligne un connaisseur. « Cela assèchera la méditerranée en quelques mois » ajoute ironiquement un autre. C’est du jamais vu dans l’histoire des Nations Unies. Un chef d’Etat faire pareille annonce en bombant le torse et en croyant épater le monde par ce qu’il croit être un exploit, c’est tout simplement ahurissant.
Il est à rappeler qu’il y a quelques mois, Tebboune avait annoncé, dans une rencontre avec des représentants de la presse algérienne, ce même chiffre. Dans la bande annonce qui défilait au bas des écrans de télévisions on avait vite fait de corriger ce qu’on croyait être une bourde en supprimant le mot « quotidiennement ». Mais, il semble que le président n’a pas été informé. Puisqu’il répète la même chose, mais plus grave encore, à l’échelle internationale. D’où certaines interrogations des plus légitimes.
Le président algérien, un énarque pourtant, serait-il ignare au point de ne pas mesurer l’ampleur des chiffres qu’il avance ? Serait-il négligent au point de ne pas vérifier ou faire vérifier un discours de si haute importance par ses conseillers ? Est-ce que ses conseillers auraient été manipulés pour le piéger et du coup lui faire essuyer l’affront de sa vie en prononçant le discours de sa vie ? Ses conseillers seraient-ils si médiocres pour répéter une ineptie, pourtant signalée et corrigée il n’y a pas longtemps ?
Ces interrogations ne concernent pas seulement cette sottise concernant le dessalement de l’eau de mer. C’est tout le discours qui est truffé de contradictions et d’incohérences qui révèlent la mauvaise posture de l’Algérie sur la scène internationale depuis l’arrivée du duo Tebboune-Chengriha aux commandes du pays.
Entre autres incohérences relevées dans le discours du président algérien l’absence du conflit armée en Ukraine. Tout en développant un discours qu’il voulait apaisant et porteur de signes de paix, il occulte les souffrances du peuple ukrainien victime de l’agression russe qui a mis son pays en ruines et livré des millions de ses habitants aux douleurs de l’exil.
Tebboune se voulait être, dans son discours, le porte-voix des Arabes et des Africains. Or, depuis son investiture à la tête de l’Etat algérien, son pays est en querelle avec beaucoup de pays. Outre la tension, avec le voisin marocain, qui a pris une ampleur démesurée avec la rupture des relations diplomatiques et la fermeture de l’espace aérien, l’Algérie est en brouille avec ses voisins immédiats, la France et l’Espagne, et avec ses « frères » arabes les Emirats Arabes Unis et l’Arabie Saoudite. Du côté africain, ça ne va pas mieux, non plus. Les Nigériens refusent sa médiation dans leur crise interne et les pays membres de la CEDEAO rejettent son intrusion dans cette même crise.
Tebboune fera, également, injure à l’histoire et aux relations fraternelles algéro-marocaines en étant le seul intervenant à évoquer la partition du territoire de ce roi, qui de cette même tribune des Nations Unies en 1957 plaidait la cause de l’Algérie pour son indépendance et sa souveraineté.
Venu à New-York pour marquer la présence de l’Algérie dans la 78ème session de l’Assemblée Générale de l’ONU et l’engranger comme un acquis de sa diplomatie, Abdelmadjid Tebboune s’est trouvé au milieu d’un scandale qui a révélé ce que beaucoup d’observateurs pensaient de lui. Ni l’étoffe ni l’envergure d’un chef d’Etat. Ce qui se vérifiait régulièrement dans ses apparitions publiques en Algérie s’est confirmé sur la scène internationale. C’est suffisant pour ceux qui ne souhaitent pas sa reconduction à la tête du pays pour un second mandat pour convaincre les rares réticents qui s’accommodent de sa médiocrité pour mieux le dominer.
Avant de chercher à se tailler un costume à l’étranger pour se donner une belle image, Tebboune aurait mieux fait de s’investir dans son pays en se réconciliant avec un peuple qui ne l’a guère élu et dont il a emprisonné des centaines de ses enfants et forcé à l’exil des milliers d’entre eux. Tout compte fait, à un an de l’échéance de son mandat imposé au peuple algérien le 12 décembre 2019 par feu Ahmed Gaïd Salah, patron de l’armée algérienne, Abdelmadjid Tebboune a écrit les pages les plus sombres de l’Algérie indépendante.
Si les média algériens, presse écrite, audiovisuelle et même électronique, ont passé sous silence cette scandaleuse assertion, sur tous les réseaux sociaux on n’a pas manqué de se moquer tant de l’ignorance du président et de ses conseillers que « de la pédanterie, de la fatuité, de la suffisance mais surtout du burlesque » comme le souligne un observateur averti.
Le président algérien n’a-t-il pas mesuré l’ampleur du chiffre de 1,3 milliards de production quotidienne ? « Ne savait-il pas qu’il suffit de diviser ce volume par 40 millions d’habitants que compte l’Algérie, cela donne 32,5 m3 par jour et par habitant (y compris les bébés) ? Sachant qu’une famille de 4 personnes en Europe consomme 150 m3 par an » souligne un connaisseur. « Cela assèchera la méditerranée en quelques mois » ajoute ironiquement un autre. C’est du jamais vu dans l’histoire des Nations Unies. Un chef d’Etat faire pareille annonce en bombant le torse et en croyant épater le monde par ce qu’il croit être un exploit, c’est tout simplement ahurissant.
Il est à rappeler qu’il y a quelques mois, Tebboune avait annoncé, dans une rencontre avec des représentants de la presse algérienne, ce même chiffre. Dans la bande annonce qui défilait au bas des écrans de télévisions on avait vite fait de corriger ce qu’on croyait être une bourde en supprimant le mot « quotidiennement ». Mais, il semble que le président n’a pas été informé. Puisqu’il répète la même chose, mais plus grave encore, à l’échelle internationale. D’où certaines interrogations des plus légitimes.
Le président algérien, un énarque pourtant, serait-il ignare au point de ne pas mesurer l’ampleur des chiffres qu’il avance ? Serait-il négligent au point de ne pas vérifier ou faire vérifier un discours de si haute importance par ses conseillers ? Est-ce que ses conseillers auraient été manipulés pour le piéger et du coup lui faire essuyer l’affront de sa vie en prononçant le discours de sa vie ? Ses conseillers seraient-ils si médiocres pour répéter une ineptie, pourtant signalée et corrigée il n’y a pas longtemps ?
Ces interrogations ne concernent pas seulement cette sottise concernant le dessalement de l’eau de mer. C’est tout le discours qui est truffé de contradictions et d’incohérences qui révèlent la mauvaise posture de l’Algérie sur la scène internationale depuis l’arrivée du duo Tebboune-Chengriha aux commandes du pays.
Entre autres incohérences relevées dans le discours du président algérien l’absence du conflit armée en Ukraine. Tout en développant un discours qu’il voulait apaisant et porteur de signes de paix, il occulte les souffrances du peuple ukrainien victime de l’agression russe qui a mis son pays en ruines et livré des millions de ses habitants aux douleurs de l’exil.
Tebboune se voulait être, dans son discours, le porte-voix des Arabes et des Africains. Or, depuis son investiture à la tête de l’Etat algérien, son pays est en querelle avec beaucoup de pays. Outre la tension, avec le voisin marocain, qui a pris une ampleur démesurée avec la rupture des relations diplomatiques et la fermeture de l’espace aérien, l’Algérie est en brouille avec ses voisins immédiats, la France et l’Espagne, et avec ses « frères » arabes les Emirats Arabes Unis et l’Arabie Saoudite. Du côté africain, ça ne va pas mieux, non plus. Les Nigériens refusent sa médiation dans leur crise interne et les pays membres de la CEDEAO rejettent son intrusion dans cette même crise.
Tebboune fera, également, injure à l’histoire et aux relations fraternelles algéro-marocaines en étant le seul intervenant à évoquer la partition du territoire de ce roi, qui de cette même tribune des Nations Unies en 1957 plaidait la cause de l’Algérie pour son indépendance et sa souveraineté.
Venu à New-York pour marquer la présence de l’Algérie dans la 78ème session de l’Assemblée Générale de l’ONU et l’engranger comme un acquis de sa diplomatie, Abdelmadjid Tebboune s’est trouvé au milieu d’un scandale qui a révélé ce que beaucoup d’observateurs pensaient de lui. Ni l’étoffe ni l’envergure d’un chef d’Etat. Ce qui se vérifiait régulièrement dans ses apparitions publiques en Algérie s’est confirmé sur la scène internationale. C’est suffisant pour ceux qui ne souhaitent pas sa reconduction à la tête du pays pour un second mandat pour convaincre les rares réticents qui s’accommodent de sa médiocrité pour mieux le dominer.
Avant de chercher à se tailler un costume à l’étranger pour se donner une belle image, Tebboune aurait mieux fait de s’investir dans son pays en se réconciliant avec un peuple qui ne l’a guère élu et dont il a emprisonné des centaines de ses enfants et forcé à l’exil des milliers d’entre eux. Tout compte fait, à un an de l’échéance de son mandat imposé au peuple algérien le 12 décembre 2019 par feu Ahmed Gaïd Salah, patron de l’armée algérienne, Abdelmadjid Tebboune a écrit les pages les plus sombres de l’Algérie indépendante.