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Agriculture durable : Le Maroc cité comme cas d’école dans une étude internationale


Rédigé par Yousra Rhardoud Lundi 24 Novembre 2025

Face à la perte massive de carbone dans les zones sèches, une étude internationale
met en avant des solutions concrètes et éprouvées. Parmi elles, la rotation agricole marocaine qui réduit les engrais et améliore la productivité.



Une nouvelle étude internationale place les pratiques agricoles marocaines au centre des solutions durables face au changement climatique. Publiée dans la revue « Nature », cette recherche met en avant quatre stratégies biophysiques capables de restaurer les terres arides, de plus en plus fragilisées par la raréfaction de l’eau et l’érosion des stocks de carbone. Dans un contexte où près de 40% de la surface terrestre est constituée de zones sèches, ces conclusions résonnent comme un appel à l’action.

L’étude souligne notamment le rôle du modèle marocain d’alternance entre la culture du pois chiche et celle du blé dur. Cette rotation, déjà largement adoptée dans plusieurs régions, est présentée comme une illustration réussie de diversification agricole. Selon les auteurs, elle améliore la fixation de l’azote et permet de réduire l’usage des engrais synthétiques de 25 à 30%, tout en augmentant la productivité primaire de près de 19%. Une performance qui, selon eux, montre comment des pratiques locales peuvent contribuer à des objectifs écologiques globaux.

Les chercheurs rappellent que les terres arides abritent 2,7 milliards d’habitants et qu’elles ont perdu, au fil des décennies, quelque 344 milliards de tonnes de carbone. De « puits » naturels, elles sont devenues des sources d’émissions en raison de la pression hydrique et de l’intensification des activités humaines. Pour inverser cette dynamique, l’étude propose quatre leviers : diversification des cultures, irrigation contrôlée, couverture des sols et réhabilitation de la santé des terres.

L’irrigation régulée figure parmi les solutions les plus efficaces, puisqu’elle pourrait réduire l’usage de l’eau de 30 à 50% tout en améliorant son efficacité d’utilisation. La couverture des sols, autre piste avancée, contribuerait à limiter l’évaporation et à augmenter la productivité moyenne d’environ 22%. Les auteurs préconisent par ailleurs d’accorder la priorité aux matériaux biodégradables, en alternative aux films plastiques encore très utilisés.

Au-delà des recommandations techniques, l’étude insiste sur la nécessité d’engager rapidement des stratégies intégrées capables de renforcer la résilience des écosystèmes arides. Elle estime que la mise en œuvre coordonnée de ces approches pourrait transformer des territoires vulnérables en espaces capables d’absorber le carbone et de résister aux effets du changement climatique, contribuant ainsi directement aux objectifs de développement durable.
Des sols vivants pour des terres résilientes


L’étude met en avant l’urgence d’adopter des couvertures biodégradables pour remplacer les films plastiques traditionnels et revitaliser la santé des sols. Quatre leviers sont identifiés pour restaurer les terres arides : diversification des cultures, irrigation régulée, couverture des sols et amélioration de la fertilité. Combinées, ces stratégies transforment des zones fragiles en écosystèmes résilients, capables de stocker le carbone et de mieux résister au changement climatique.

Elles renforcent également la sécurité alimentaire et offrent un modèle applicable à d’autres régions vulnérables du monde. Selon les chercheurs, la mise en œuvre de ces pratiques concrètes contribue directement aux objectifs de développement durable des Nations Unies et illustre comment l’innovation agricole locale peut avoir un impact global. L’étude souligne enfin que ces approches sont économiquement viables et socialement inclusives, offrant aux communautés locales des moyens durables d’adaptation aux défis environnementaux et climatiques.
 







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