Au cours de cet exercice militaire, auquel ont assisté le Général de Division, Mohammed Berrid, Inspecteur Général des FAR et Commandant la Zone-Sud, et le Général d’Armée Michael Langley, Commandant du Commandement Américain pour l’Afrique "AFRICOM", des manœuvres ont été menées par des avions F16 et des bombardiers B1B. Des opérations terrestres ont également été effectuées avec tirs d’artillerie contre des champs de mines au moyen de chars Abrams.
Les militaires américains participant aux manœuvres ainsi que les observateurs présents ont été unanimes à souligner la réussite de l’exercice conjoint. Lors d'une allocution prononcée à l'issue de l'exercice, le patron de l'AFRICOM n'a pas manqué de saluer le rôle du Maroc dans l'organisation de cet exercice, le plus grand en Afrique.
Pour leur part, les officiers américains présents sur place, et qui ont pu observé le déroulement des manœuvres tactiques, ont tous salué les capacités manœuvrières des FAR. Dans une déclaration à l’Opinion, le Major Culak, issu des régiments d’infanterie américaine s’est dit « impressionné » par les manœuvres. « A n’en point douter, le succès de l’exercice maroco-américain est une preuve concrète de plus, illustrant le fait que les deux pays sont capables de mener des opérations ensemble, d’autant plus que le Royaume a montré ses capacités du point de vue militaire à mener des opérations à grande échelle dans le cadre d'une coalition internationale », a-t-il fait remarquer.
De son côté, la lieutenante Commander Reilly s’est réjouie de cet exercice « impressionnant », se félicitant par la même occasion de la coordination « extraordinaire » entre les Forces Armées Royales et les Forces Armées Américaines. « La tenue de cette 19ème édition ne peut qu’optimiser la coordination entre les parties prenantes, qui aspirent à organiser de futures opérations ensemble », a-t-elle assuré.
Pour sa part, le Major Gal De Pons a exprimé son admiration pour les capacités manœuvrières des FAR, très reconnues. Ainsi, il s’est dit honoré d’avoir participé à cet exercice de haut niveau qui « prépare le terrain pour une approche de construction de la stabilité et accroît l'interopérabilité ».
En qualifiant de « fantastiques », les démonstrations des FAR, le Colonel Mohammed Kbagbo du Sierra Leone, a particulièrement mis en avant « leur agilité impressionnante lors de l’assaut sur les lignes ennemies ».
African Lion 2023 a été marqué par une série d’entrainements de grande envergure, destinés à renforcer l’interopérabilité entre les armées des deux pays. Au niveau terrestre, des tirs d’artillerie ont été effectués par les canons « M-109 » en vue de tester les capacités de frappe et de faire le suivi du point de vue technique. Ces actions ont été accompagnées par des actions offensives contre des “lignes ennemies”, à savoir des bombardements aériens et l’utilisation alternée et coordonnée entre toutes les armées avec une combinaison de feu et de mouvement des forces terrestres. En parallèle, des exercices aéroportés ont été achevés par des brigades de parachutistes dans la base de Benguérir, déployant près de 240 militaires.
Mission accomplie…
L’achèvement avec succès de cette 19ème édition ne peut que dénoter du haut degré de préparation des brigades déployées. Pour rappel, « African Lion » est un exercice interarmées combiné, organisé chaque année par les FAR et les Forces Armées américaines. Cet exercice, dont le coup d’envoi a été donné le 05 juin, dans plusieurs régions du Royaume, à savoir Agadir, Tan-Tan, Mehbes, Tiznit, Kénitra, Benguérir et Tifnit, a connu la participation de 6.000 militaires de près de 14 pays.
Il s’inscrit désormais comme un rendez-vous annuel qui vise à parfaire les capacités d'intervention des unités participantes et à booster leurs dispositifs d'action combinée au niveau de la planification et de la mise en œuvre des opérations militaires dans le cadre d'une coalition. L’objectif étant de renforcer la coopération militaire maroco-américaine et l’échange entre les forces armées des pays participants en vue de promouvoir la sécurité et la stabilité régionale.
