Lundi, quelques heures avant le crépuscule, l’ambiance est solennelle à l’aérodrome de l’Etat- Major de la Zone Sud des Forces Armées Royales à Agadir. Les parachutistes marocains et leurs homologues tunisiens et américains ayant pris part aux exercices aéroportés dans la région d’Al Mahbès se mettent en garde-à-vous dans un quadrillage impressionnant. C’est l’heure de la célébration. Après avoir achevé les exercices conjoints de parachutage avec succès, les militaires de la 1ère et la 2ème brigades d’infanterie parachutiste et leurs homologues américains ont échangé les insignes parachutistes. 31 parachutistes américains ont pris part à cette cérémonie tandis que les Forces marocaines ont été représentées par une soixantaine de membres, nous indique une source militaire autorisée. En gros, 140 éléments de la 1ère et la 2ème brigades d’infanterie parachutiste ont été mobilisés.
Une nouvelle tradition
Bien que symbolique et protocolaire, cette cérémonie est devenue une tradition enracinée dans l’exercice de l’agenda d’African Lion, qui continue de se dérouler sur le sol marocain, notamment sur le territoire du Sahara marocain. Le fait que les exercices aient lieu dans la région d’Al Mahbès réfute les mensonges de la propagande algérienne et celle du polisario qui se forcent à faire croire que la région serait le théâtre d’une guerre avec les milices des camps de Rabouni.
Les exercices aéroportés ont eu lieu au début de l’exercice African Lion. Ils sont d’une utilité indicible, nous confie un Colonel qui a requis l’anonymat, ajoutant que le savoir-faire américain en matière de parachutage a été bénéfique pour les militaires marocains. Cela ne veut pas dire que les bénéfices ne soient pas réciproques.
Les Américains ont aussi appris des choses dans la façon de faire des Forces Armées Royales et leur manière de conduire des opérations de saut de masse dans une zone désertique avec un climat et un environnement particulièrement différents. Un environnement et des conditions climatiques qui rappellent ceux dans lesquels s’est déroulée l’Opération “TORCH”, le nom donné au débarquement américain à Casablanca et à Oran en 1942 lors de la deuxième guerre mondiale, la première opération de cette nature menée par les Forces américaines en Afrique du Nord. “Nos parachutistes ont pu sauter dans le cadre de l’opération de largage à partir d’un avion américain (KC-135 Stratotanker) tandis que leurs homologues américains ont sauté d’un avion marocain”, nous explique notre interlocuteur.
En somme, les parachutistes des deux pays ont appris à développer leur interopérabilité et conduite ensemble de façon plus fluide dans une opération aéroportée de masse, c’està- dire transporter des troupes par voie aérienne et les larguer au-delà des lignes ennemies dans un scénario de combat. Les opérations de saut de masse, rappelons-le, servent également à déployer des troupes au sol de façon agile dans un territoire hostile ou non-exploré.
Certes, ce genre d’exercice est classé dans le registre des manoeuvres classiques, mais demeure indispensable dans la conduite dans les guerres de haute intensité. La guerre en Ukraine a montré l’importance des unités de para dans les opérations d’assaut pour la prise d’un endroit ou d’un territoire ciblé. Le souvenir de la bataille de l’aéroport de Hostomel, le 24 février, est encore gravé dans les mémoires. Les troupes russes n’ont pas trouvé d’autre alternative que les unités de parachutistes pour prendre le contrôle de l’aéroport. D’où l’importance toujours remarquable des opérations aéroportées dans la guerre conventionnelle contemporaine.
Dans le détail, les parachutistes marocains et leurs homologues américains ont procédé à des sauts de masse, autrement appelés dans le jargon utilisé dans l’exercice African Lion “sauts de coopération”, en plus des entraînements des chuteurs opérationnels. Les descentes, rappelons- le, ont été effectuées par des sauts avec sangles à ouverture automatique.
Outre cela, le programme a prévu également des actions de largage du matériel. Comme ces exercices sont classiques, nombreux seraient tentés de penser qu’ils ne serviront pas à grand-chose à part à l’échange d’expériences qui se répètent chaque année.
Pourtant, l’enjeu est de taille pour les Forces Armées Royales, surtout lorsqu’il s’agit de la lutte contre les groupuscules terroristes qui sont devenus l’adversaire numéro 1 des armées régulières à l’ère du 21ème siècle. Les opérations aéroportées sont très efficaces contre les groupes terroristes, juge Nizar Derdabi, analyste et expert dans les questions de défense, qui rappelle un exemple récent de l’opération Barkhane où une opération aéroportée de grande envergure a permis à l’Armée du Niger de neutraliser, grâce au concours des forces de la coalition, une colonne de djihadistes dans le secteur de Waraou, près de la frontière avec le Burkina Faso.
Cap sur le “grand show” de Cap Draâ
Les exercices aéroportés ne sont qu’une infime partie des manoeuvres prévues par African Lion, sachant que ce sont les manoeuvres tactiques “FTX” qui accaparent l’attention des commentateurs férus de la chose militaire. Les manoeuvres aéroportées feront partie d’un exercice aéroterrestre, organisé au niveau du champ de manoeuvre de Cap Draâ aux environs de la ville de Tan-Tan.
La particularité de cet exercice global est d’engager toutes les composantes des Forces armées dans le cadre de conduire des opérations interarmées multiples incluant les tirs réels, des manoeuvres aériennes et des opérations de parachutage. Une sorte de simulation d’un scénario de combat effectif. Les répétitions ont commencé dès mardi dans la perspective de l’exercice final qui clôturera la dix-huitième édition d’African Lion 2022.
Une nouvelle tradition
Bien que symbolique et protocolaire, cette cérémonie est devenue une tradition enracinée dans l’exercice de l’agenda d’African Lion, qui continue de se dérouler sur le sol marocain, notamment sur le territoire du Sahara marocain. Le fait que les exercices aient lieu dans la région d’Al Mahbès réfute les mensonges de la propagande algérienne et celle du polisario qui se forcent à faire croire que la région serait le théâtre d’une guerre avec les milices des camps de Rabouni.
Les exercices aéroportés ont eu lieu au début de l’exercice African Lion. Ils sont d’une utilité indicible, nous confie un Colonel qui a requis l’anonymat, ajoutant que le savoir-faire américain en matière de parachutage a été bénéfique pour les militaires marocains. Cela ne veut pas dire que les bénéfices ne soient pas réciproques.
Les Américains ont aussi appris des choses dans la façon de faire des Forces Armées Royales et leur manière de conduire des opérations de saut de masse dans une zone désertique avec un climat et un environnement particulièrement différents. Un environnement et des conditions climatiques qui rappellent ceux dans lesquels s’est déroulée l’Opération “TORCH”, le nom donné au débarquement américain à Casablanca et à Oran en 1942 lors de la deuxième guerre mondiale, la première opération de cette nature menée par les Forces américaines en Afrique du Nord. “Nos parachutistes ont pu sauter dans le cadre de l’opération de largage à partir d’un avion américain (KC-135 Stratotanker) tandis que leurs homologues américains ont sauté d’un avion marocain”, nous explique notre interlocuteur.
En somme, les parachutistes des deux pays ont appris à développer leur interopérabilité et conduite ensemble de façon plus fluide dans une opération aéroportée de masse, c’està- dire transporter des troupes par voie aérienne et les larguer au-delà des lignes ennemies dans un scénario de combat. Les opérations de saut de masse, rappelons-le, servent également à déployer des troupes au sol de façon agile dans un territoire hostile ou non-exploré.
Certes, ce genre d’exercice est classé dans le registre des manoeuvres classiques, mais demeure indispensable dans la conduite dans les guerres de haute intensité. La guerre en Ukraine a montré l’importance des unités de para dans les opérations d’assaut pour la prise d’un endroit ou d’un territoire ciblé. Le souvenir de la bataille de l’aéroport de Hostomel, le 24 février, est encore gravé dans les mémoires. Les troupes russes n’ont pas trouvé d’autre alternative que les unités de parachutistes pour prendre le contrôle de l’aéroport. D’où l’importance toujours remarquable des opérations aéroportées dans la guerre conventionnelle contemporaine.
Dans le détail, les parachutistes marocains et leurs homologues américains ont procédé à des sauts de masse, autrement appelés dans le jargon utilisé dans l’exercice African Lion “sauts de coopération”, en plus des entraînements des chuteurs opérationnels. Les descentes, rappelons- le, ont été effectuées par des sauts avec sangles à ouverture automatique.
Outre cela, le programme a prévu également des actions de largage du matériel. Comme ces exercices sont classiques, nombreux seraient tentés de penser qu’ils ne serviront pas à grand-chose à part à l’échange d’expériences qui se répètent chaque année.
Pourtant, l’enjeu est de taille pour les Forces Armées Royales, surtout lorsqu’il s’agit de la lutte contre les groupuscules terroristes qui sont devenus l’adversaire numéro 1 des armées régulières à l’ère du 21ème siècle. Les opérations aéroportées sont très efficaces contre les groupes terroristes, juge Nizar Derdabi, analyste et expert dans les questions de défense, qui rappelle un exemple récent de l’opération Barkhane où une opération aéroportée de grande envergure a permis à l’Armée du Niger de neutraliser, grâce au concours des forces de la coalition, une colonne de djihadistes dans le secteur de Waraou, près de la frontière avec le Burkina Faso.
Cap sur le “grand show” de Cap Draâ
Les exercices aéroportés ne sont qu’une infime partie des manoeuvres prévues par African Lion, sachant que ce sont les manoeuvres tactiques “FTX” qui accaparent l’attention des commentateurs férus de la chose militaire. Les manoeuvres aéroportées feront partie d’un exercice aéroterrestre, organisé au niveau du champ de manoeuvre de Cap Draâ aux environs de la ville de Tan-Tan.
La particularité de cet exercice global est d’engager toutes les composantes des Forces armées dans le cadre de conduire des opérations interarmées multiples incluant les tirs réels, des manoeuvres aériennes et des opérations de parachutage. Une sorte de simulation d’un scénario de combat effectif. Les répétitions ont commencé dès mardi dans la perspective de l’exercice final qui clôturera la dix-huitième édition d’African Lion 2022.
Anass MACHLOUKH