L'Opinion Maroc - Actuali
Consulter
GRATUITEMENT
notre journal
facebook
twitter
youtube
linkedin
instagram
search



Actu Maroc

Abdeljabbar Rachidi affirme la "légitimité" des doléances citoyennes


Rédigé par Y. B. Mardi 30 Septembre 2025

Dans une première déclaration officielle sur le sujet, Abdeljabbar Rachidi, secrétaire d’État auprès de la ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, chargé de l’Insertion sociale, a réagi aux récentes manifestations organisées à l’appel du mouvement GenZ212 affirmant que les doléances sont légitimes et qu’un chantier sérieux est en marche pour soigner la plaie.



Invité de l’émission « Décryptage » sur Radio MFM, le ministre Istiqlalien a affirmé l’existence d’une crise sociale qu’il estime impossible à ignorer. « On ne peut pas cacher le soleil avec un tamis, il y a une crise sociale. » a déclaré le responsable gouvernemental notant qu’il y a certes des efforts du gouvernement pour l’édification d’un ’État social sous la conduite de SM le Roi, mais le niveau des revendications sociales demeure élevé.

Faisant référence au discours royal, Rachidi a souligné que le Maroc doit progresser « à une seule vitesse », et non avec des inégalités où certains jouissent de tous les droits tandis que d’autres restent laissés-pour-compte. « Notre pays a choisi une voie de développement démocratique, nous construisons progressivement notre modèle démocratique avec constance. Toutefois, cette construction doit impliquer l’ensemble de la société » a affirmé Rachidi.

Il a ainsi jugé « légitimes » les doléances exprimées ces derniers jours, notamment celles portant sur l’amélioration des services publics, en particulier dans les secteurs de la santé et de l’éducation. Dans le sillage des vidéos de manifestations qui suscite la polémique sur les réseaux sociaux, le secrétaire d’État a souligné que, dans toute démocratie, les institutions, qu’elles soient constitutionnelles, élues ou médiatiques, ont la responsabilité d’accueillir et de refléter l’intégralité du débat public (social, économique, culturel, environnemental).

Selon lui, les médias publics doivent impérativement accompagner la dynamique sociétale et rendre compte fidèlement des échanges citoyens. En effet, tout débat qui se déroule en dehors du cadre institutionnel tend à fragiliser la démocratie.

Cette question a été mise en évidence par le Parti de l’Istiqlal lors de la présentation d'un mémorandum au ministère de l’Intérieur sur le cadre électoral : « Nous avons insisté pour que les médias publics jouent leur rôle de structuration du débat, au même titre que les autres institutions. » a précisé Rachidi.

Réforme en marche, mais à quelle vitesse ?

Le responsable a insisté sur l’ampleur des réformes du système de santé, basées sur une nouvelle gouvernance et une approche régionale, tout en soulignant que leur mise en œuvre demande du temps, alors que les revendications sociales dépassent parfois le rythme des changements.

Il a pris pour exemple le Groupement Sanitaire Territorial (GST) de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, choisi comme projet pilote. Ce dispositif vise à réorganiser l’offre de soins à l’échelle régionale, à renforcer la complémentarité entre les différents niveaux de prise en charge et à promouvoir la proximité, la qualité et l’efficacité des services. « La réussite de ces projets dépend d’une mobilisation collective, depuis les agents d’accueil jusqu’aux responsables des hôpitaux publics », a-t-il souligné, insistant sur la nécessité de consolider l’hôpital public tout en assurant un équilibre avec le développement du secteur privé.

Concernant son département, les intervenants ont abordé notamment la question de l’intégration des personnes en situation de handicap dans ce débat. M. Rachidi a souligné que de nombreux services médicaux et paramédicaux destinés aux personnes handicapées ne font pas partie du panier de soins et sont donc exclus de la protection sociale. « Notre travail aujourd’hui se concentre sur les moyens de les y inclure. » a-t-il relevé.

Au sujet de la « Carte de Personne en Situation de Handicap », Rachidi a annoncé en exclusivité que ses détenteurs bénéficieront de réductions sur les trains, et prochainement sur les bus urbains. Le gouvernement marocain a récemment adopté le décret n° 2.22.1075, établissant un cadre réglementaire pour l’octroi de la « Carte de Personne en Situation de Handicap ». Ce document officiel, conçu comme un outil facilitant l’accès aux services essentiels, répond à des décennies de revendications pour une meilleure inclusion sociale.

La carte vise à offrir une reconnaissance officielle aux personnes en situation de handicap et à faciliter leur accès à des prestations clés, telles que des soins de santé spécialisés, des exonérations sur certains frais (transports, équipements, médicaments), ainsi qu’un soutien à l’insertion professionnelle via des dispositifs d’emploi adaptés.

Endossant le rôle du Parti, M. Rachdi a exprimé que « face à ces défis, notre rôle en tant que partis politiques est clair, la dynamique des transformations sociologiques en cours au sein de la société marocaine doit être accompagnée par une transformation parallèle de la performance des partis eux-mêmes. »








🔴 Top News