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​Président du CNT / Communauté guinéenne du Maroc : Une nouvelle Constitution, gage de la stabilité et du développement inclusif


Rédigé par Wolondouka SIDIBE Lundi 10 Février 2025

« Une Constitution qui nous ressemble et nous rassemble ». C’est la quintessence de l’avant-projet du nouveau texte fondamental de la Guinée, qui a fait l’objet d’un débat et d’échange, à Rabat, entre le Président du CNT et la communauté guinéenne du Maroc, en présence de l’Ambassadeur, entouré de ses collaborateurs. Explications.



Ils sont venus des quatre coins du Royaume pour écouter et échanger avec le Président du Conseil National de Transition (CNT), Dansa Kourouma, de l’avant-projet de la nouvelle Constitution, en présence de l’Ambassadeur de la Guinée près le Royaume du Maroc, SE Namory Traoré, entouré de ses collaborateurs. Ils, ce sont les Guinéens résidents dans ce pays accueillant, hospitalier et fraternel. C’était le vendredi 7 février 2025 à la Chancellerie à Rabat.

En effet, M. Dansa Kourouma a mis à profit sa participation à la réunion de haut niveau des présidents et représentants des institutions parlementaires des pays africains Atlantiques pour rencontrer ses concitoyens. D’ailleurs, ladite conférence, tenue du 2 au 6 courant, à la Chambre des Représentants du Maroc, a été marquée par l’adoption de la Déclaration de Rabat, un document fondateur affirmant le soutien unanime aux initiatives stratégiques impulsées par SM le Roi Mohammed VI.

Mieux, plus de vingt nations africaines se sont engagées à participer à la transformation de leur façade Atlantique en un centre mondial d’investissement, de services et de tourisme, suivant l’initiative Royale marocaine. Cette adhésion massive a été faite à travers l’adoption de la Déclaration de Rabat.

Pour revenir au débat guinéo-guinéen, c’est le premier diplomate guinéen au Maroc qui a donné le tempo par une allocution introductive, balisant ainsi le terrain pour son hôte de marque, l’honorable Dansa Kourouma. Pour l’Ambassadeur, c’est un moment important, voire un tournant décisif, dans la vie de la nation guinéenne où le vivre ensemble doit être le socle de la refondation de l’Etat guinéen. Ses sages conseils et son invite au patriotisme ont marqué les esprits, une sorte de réconfort et de conviction.

 
Des innovations salvatrices
 
Prenant la parole, le Président du CNT s’est appesanti sur les innovations de l’avant-projet du nouveau texte fondamental : «Une Constitution qui nous ressemble et nous rassemble». En la matière, elles sont nombreuses, une première dans l’Histoire de la Guinée. Ponctuées d’exemples et de comparaisons, les explications de Dansa n’ont laissé personne indifférente tant elles sont claires, denses et riches en enseignements.

Pour ce qui est des innovations, plusieurs textes attestent de la volonté du Comité national du rassemblement et du développement (CNRD), sous le leadership du Général Mamadi Doumabouya, Chef de l’Etat et Président de la République, de doter la Guinée d’une Constitution qui est phase avec ses aspirations et le monde d’aujourd’hui.

Justement, parlant des nouveautés introduites, les exemples ne finissent pas au regard du droit constitutionnel préexistant. C’est le cas de l'institution de la candidature indépendante à toutes les élections (nationales et locales).Une innovation, puisque c’est la première fois que celle-ci est inscrite dans une Constitution guinéenne. Ses conditionnalités mettent fin au tribalisme et à l’ethnocentrisme. Des vermines qui détruisent la cohésion sociale, handicapent le développement.

Sur le plan institutionnel, il y a création d'une seconde Chambre (Sénat) au Parlement pour donner naissance au bicaméralisme. Celle-ci permet l’équilibre entre les régions, où chacune aura son mot à dire dans toutes décisions touchant la vie de la nation. Il en est de même de la couverture santé universelle garantissant l'accès aux soins de qualité, ou encore la gratuité de l'enseignement jusqu'à l'Université dans les institutions d'enseignement public.

Les rédacteurs de l’avant-projet ont également inscrit la gratuité de l'éducation et le maintien obligatoire des enfants (filles et garçons) à l'école jusqu'à l'âge de 16 ans. On ne peut passer sous silence le droit de pétition permettant au citoyen d'exercer le pouvoir, le verrouillage en 14 points du texte constitutionnel. Un point saillant est la reconnaissance des avantages aux anciens présidents de la République, anciens présidents des institutions républicaines et anciens premiers ministres.
 
Eviter l’éternel recommencement
 
Ce qui permettra aux Guinéens en fonction de servir fidèlement et loyalement leur pays. Car il y aura une vie après celle du fonctionnaire. Cela permet aussi de lutter efficacement contre la corruption. Parmi ces innovations, il y a lieu de citer l'instauration de la période de sûreté de 30 années avant toute révision constitutionnelle, sans oublier la mise en place de la saisine directe de la Cour constitutionnelle par tout citoyen. Ce qui évitera l’éternel recommencement.

Pour plus de transparence, une Cour spéciale de Justice de la République avec une redéfinition de la haute trahison en tenant compte des réalités du pays est inscrite dans l’avant-projet de la nouvelle Constitution. Sans oublier la Commission Nationale pour le Développement en vue d'appuyer le Gouvernement et le Parlement en termes de conception, de mise en œuvre et d'évaluation des politiques publiques.

D’autres volets salutaires sont à souligner. Il s’agit, entre autres, du contrôle de l'acquisition de grandes étendues de terres agricoles par des entreprises étrangères ; de la garantie du bien-être des personnes en situation de handicap et leur accès aux infrastructures à usage public et aux moyens de transports publics. Idem pour l'obligation de l'État de vulgariser la Constitution dans les langues nationales et de l'enseigner aux différents cycles scolaires, professionnels, universitaires ainsi qu'à ceux dédiés aux forces de défense et de sécurité.

Enfin, au-delà de la question constitutionnelle, à la question de savoir quel était l’objectif de sa rencontre avec la communauté guinéenne du Maroc ? Dansa Kourouma est on ne peut plus clair : «Si nous sommes responsables de la Guinée, on l’est pour tous les Guinéens. Et partout où les Guinéens se trouvent sur la planète, nous avons l’obligation de venir les rencontrer, les encourager dans leur parcours et échanger avec eux». Tout est dit.

 







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