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UGTM : Journée d’étude sur le PLF 2023


Rédigé par L'Opinion Jeudi 3 Novembre 2022



Ph. Archives
Ph. Archives
Le groupe de l’Union Générale des Travailleurs du Maroc (UGTM) à la Chambre des Conseillers organise, à Marrakech le samedi 5 novembre 2022, une journée d’étude sous le thème : «Le Projet de Loi des Finances 2023 à la lumière des mutations internationales et nationales en cours et des contraintes de protection du pouvoir d’achat de la classe ouvrière».

Ci-après un extrait du document de base de la journée d’étude :

«Dès que le monde a poussé un soupir de soulagement en se remettant progressivement de l’une des plus grandes crises sanitaires mondiales connues par l’humanité, représentée par l’épidémie du Covid-19, qui a eu de graves répercussions sur l’économie mondiale, il a été choqué par l’invasion militaire russe de l’Ukraine, qui est la première grande guerre sur le continent européen depuis la Seconde Guerre mondiale.

La coïncidence de la pandémie, ou plutôt la sortie progressive de sa crise, et la guerre russo-ukrainienne ont eu des répercussions désastreuses sur le système économique et financier mondial, en plus des effets de cette guerre sur la situation géostratégique dans diverses régions du monde. Cette guerre, outre la grande perturbation qu’elle a provoquée dans les chaînes de production et d’approvisionnement, a contribué à une hausse alarmante des prix des ressources énergétiques, à tel point qu’une puissance régionale de la taille de l’Union Européenne souffre à ce jour des répercussions de l’arrêt du flux de gaz russe, chose que les initiatives des pays de cette Union, ni même le soutien américain, n’ont pas réussi à en atténuer l’impact, d’où le fait que les prix des matières énergétiques dans les pays de l’Union ont connu une énorme augmentation. Par conséquent, les taux d’inflation dans ces pays ont également connu des augmentations importantes. En 2022, fin août, le taux d’inflation a atteint 7,6% dans la zone euro, 9,0% en Espagne, 7,6% en Tunisie et 11,8% en Égypte, et au Maroc, sur la même période, il a atteint 8,15%.

Alors que le Maroc poursuivait une politique d’ouverture économique, notamment avec la forte liaison de l’économie marocaine à l’Union Européenne, les répercussions de ces différentes transformations ont eu un impact évident sur la situation économique et sociale du pays, d’autant plus que cela a coïncidé avec la succession des années de sécheresse, et la baisse des taux de croissance au cours des dix dernières années, du fait de la politique libérale brutale et de l’incapacité du gouvernement à protéger les classes moyenne et pauvre des fluctuations du marché international, outre les décisions inconsidérées prises ciblant directement de larges catégories et segments de citoyennes et de citoyens, au premier rang desquelles la libéralisation du marché des hydrocarbures sans mesures d’accompagnement, et ce qu’on appelle la «réforme référentielle de la retraite», dont seul le simple fonctionnaire en a payé le prix.

En conclusion, au regard du contexte externe et interne actuel, les résultats de la guerre russo-ukrainienne ont ravagé l’économie marocaine avant même qu’elle ne se remette complètement des répercussions de l’épidémie de Covid. Et c’est arrivé alors même que se succèdent les années de sécheresse avec leurs effets sur les taux de croissance, d’emploi et d’inflation. Il est superflu de dire que la reprise de l’économie marocaine est encore tributaire des précipitations.»








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