Nadia Fettah a structuré son discours autour de quatre priorités majeures :
- Consolider les acquis économiques ;
- Déployer des programmes de développement territorial intégrés ;
- Renforcer l’État social ;
- Préserver les équilibres macro-financiers.
Elle a inscrit ce PLF dans le sillage des orientations royales récentes et des engagements pris pour le « Maroc ascendant ».
« Il s’agit aujourd’hui de consolider les acquis de vingt-cinq années de développement économique, social et institutionnel. Nous devons désormais redoubler d’efforts pour accélérer la mise en œuvre des grands projets structurants et renforcer la dynamique d’un Maroc en pleine ascension. » A souligné la ministre devant les parlementaires.
« Il s’agit aujourd’hui de consolider les acquis de vingt-cinq années de développement économique, social et institutionnel. Nous devons désormais redoubler d’efforts pour accélérer la mise en œuvre des grands projets structurants et renforcer la dynamique d’un Maroc en pleine ascension. » A souligné la ministre devant les parlementaires.
Hypothèses macroéconomiques
Le taux de croissance projeté pour 2026 est de 4,8 %. L’inflation est prévue à 2 %.
Pour la demande extérieure hors phosphates, une croissance de +2,3 % est envisagée.
La production céréalière, quant à elle, est estimée à 70 millions de quintaux.
Le déficit budgétaire cible s’établit à 3,5 % du PIB, avec l’ambition de maîtriser les équilibres macroéconomiques.
Dans un contexte international incertain et des tensions géopolitiques persistantes, le Maroc mise sur la robustesse de ses institutions, la stabilité politique et la cohérence de ses politiques économiques pour préserver sa résilience.
Investissements et enveloppes budgétaires
L’investissement public global est estimé à 380 milliards de dirhams pour 2026. Une enveloppe exceptionnelle de 140 milliards de dirhams est allouée aux secteurs de la santé et de l’éducation.
Cette enveloppe est orientée également vers les infrastructures, la logistique, la mobilité et les équipements territoriaux. Le parachèvement des grands chantiers structurants constitue une priorité. Il s’agit de l’extension du réseau du TGV vers Marrakech, le renforcement des autoroutes, la construction du port Atlantique de Dakhla, la poursuite des travaux à Nador West Med, la modernisation des aéroports et l’amélioration du réseau logistique.
Le budget 2026 mobilise également 16,4 MMDH pour sécuriser l'approvisionnement en eau potable, financer la construction de 16 grands barrages, accélérer les interconnexions hydrauliques entre bassins (Sebou- Bouregreg-Oum Er-Rbia) et généraliser les stations de dessalement de l'eau de mer visant une capacité de 1,7 milliard m³ par an.
La transition énergétique constitue également une priorité majeure. Les énergies renouvelables représentent désormais 45 % du mix électrique national. Le gouvernement ambitionne d’accélérer la mise en œuvre de l’« Offre Maroc Hydrogène Vert », qui prévoit notamment la conversion des centrales de Tahaddart, Kénitra et Mohammédia au gaz naturel, ainsi que la construction d’une première unité de gaz naturel liquéfié (GNL) à Nador West Med.
Pour stimuler cette dynamique économique, le gouvernement entend renforcer l’investissement privé en poursuivant la mise en œuvre de la nouvelle charte de l’investissement, en améliorant le climat des affaires et en soutenant le rôle du Fonds Mohammed VI pour l’investissement.
Ces actions s’accompagneront d’un développement des partenariats public-privé et d’une réforme du secteur financier, en privilégiant les projets à forte valeur ajoutée et créateurs d’emplois.
En 2025, ces efforts se sont traduits par l’approbation de 250 projets d’investissement, représentant un montant global de 414 milliards de dirhams et la création prévue de 65 000 emplois directs et 110 000 emplois indirects, notamment dans les filières de l’automobile électrique et de la transition énergétique.
En matière de création d’emplois publics, le PLF prévoit 27 000 postes pour la santé et l’éducation.
Les TPE et PME auront un soutien de 2 milliards de dirhams pour faciliter leur accès au financement et aux marchés publics, et promouvoir l'emploi des jeunes à travers la généralisation de la formation alternée pour 200 000 jeunes entre 2025 et 2027.
Cette enveloppe est orientée également vers les infrastructures, la logistique, la mobilité et les équipements territoriaux. Le parachèvement des grands chantiers structurants constitue une priorité. Il s’agit de l’extension du réseau du TGV vers Marrakech, le renforcement des autoroutes, la construction du port Atlantique de Dakhla, la poursuite des travaux à Nador West Med, la modernisation des aéroports et l’amélioration du réseau logistique.
Le budget 2026 mobilise également 16,4 MMDH pour sécuriser l'approvisionnement en eau potable, financer la construction de 16 grands barrages, accélérer les interconnexions hydrauliques entre bassins (Sebou- Bouregreg-Oum Er-Rbia) et généraliser les stations de dessalement de l'eau de mer visant une capacité de 1,7 milliard m³ par an.
La transition énergétique constitue également une priorité majeure. Les énergies renouvelables représentent désormais 45 % du mix électrique national. Le gouvernement ambitionne d’accélérer la mise en œuvre de l’« Offre Maroc Hydrogène Vert », qui prévoit notamment la conversion des centrales de Tahaddart, Kénitra et Mohammédia au gaz naturel, ainsi que la construction d’une première unité de gaz naturel liquéfié (GNL) à Nador West Med.
Pour stimuler cette dynamique économique, le gouvernement entend renforcer l’investissement privé en poursuivant la mise en œuvre de la nouvelle charte de l’investissement, en améliorant le climat des affaires et en soutenant le rôle du Fonds Mohammed VI pour l’investissement.
Ces actions s’accompagneront d’un développement des partenariats public-privé et d’une réforme du secteur financier, en privilégiant les projets à forte valeur ajoutée et créateurs d’emplois.
En 2025, ces efforts se sont traduits par l’approbation de 250 projets d’investissement, représentant un montant global de 414 milliards de dirhams et la création prévue de 65 000 emplois directs et 110 000 emplois indirects, notamment dans les filières de l’automobile électrique et de la transition énergétique.
En matière de création d’emplois publics, le PLF prévoit 27 000 postes pour la santé et l’éducation.
Les TPE et PME auront un soutien de 2 milliards de dirhams pour faciliter leur accès au financement et aux marchés publics, et promouvoir l'emploi des jeunes à travers la généralisation de la formation alternée pour 200 000 jeunes entre 2025 et 2027.
Santé & éducation : priorité sociale
Pour la santé, le plan prévoit la mise en service des CHU d’Agadir et de Laâyoune, l’achèvement du CHU Ibn Sina à Rabat, et la poursuite des chantiers à Béni Mellal, Guelmim et Errachidia. De plus, un vaste programme de rénovation sera lancé pour 90 hôpitaux pour une enveloppe de 3,3 milliards de dirhams.
Le budget total alloué à la santé est d'environ 42,4 milliards de dirhams en 2026, soit une augmentation d'environ 10 MMDH. À cela s'ajoute la création de 8 000 postes financiers pour le secteur, soit une augmentation de 1 500 postes par rapport à 2025.
Côté éducation, le PLF entend accélérer la généralisation de l’enseignement préscolaire, renforcer les services d’appui à la scolarité et améliorer la qualité de l'enseignement à tous les niveaux.
Le secteur bénéficiera de 97,1 MMDH, en hausse de 11,5 MMDH, avec la création de 19 344 postes et l'ouverture de 193 nouvelles écoles. Le gouvernement prévoit d'étendre le programme des « Écoles pionnières » à 6 626 établissements primaires et 1 286 collèges, tout en élargissant le transport et l'hébergement scolaires à 730 000 élèves.
Enseignement supérieur : l'enveloppe atteint 17,3 MMDH pour la recherche et l'enseignement universitaire, tandis que la formation professionnelle s'enrichit de 27 nouveaux instituts et de trois villes des métiers et des compétences à Dakhla- Oued Eddahab, Guelmim-Oued Noun et Marrakech-Safi.
Le budget total alloué à la santé est d'environ 42,4 milliards de dirhams en 2026, soit une augmentation d'environ 10 MMDH. À cela s'ajoute la création de 8 000 postes financiers pour le secteur, soit une augmentation de 1 500 postes par rapport à 2025.
Côté éducation, le PLF entend accélérer la généralisation de l’enseignement préscolaire, renforcer les services d’appui à la scolarité et améliorer la qualité de l'enseignement à tous les niveaux.
Le secteur bénéficiera de 97,1 MMDH, en hausse de 11,5 MMDH, avec la création de 19 344 postes et l'ouverture de 193 nouvelles écoles. Le gouvernement prévoit d'étendre le programme des « Écoles pionnières » à 6 626 établissements primaires et 1 286 collèges, tout en élargissant le transport et l'hébergement scolaires à 730 000 élèves.
Enseignement supérieur : l'enveloppe atteint 17,3 MMDH pour la recherche et l'enseignement universitaire, tandis que la formation professionnelle s'enrichit de 27 nouveaux instituts et de trois villes des métiers et des compétences à Dakhla- Oued Eddahab, Guelmim-Oued Noun et Marrakech-Safi.
Développement territorial & équité
Le PLF 2026 amorce une nouvelle génération de programmes de développement territorial intégré, visant à mieux valoriser les spécificités locales, renforcer la régionalisation et promouvoir la solidarité entre territoires, et ce conformément aux orientations royales.
Un programme prioritaire concernant 77 centres ruraux émergents est prévu (dans un ensemble de 542 identifiés), avec pour 2026 un accent sur 36 centres pilotes, pour un coût estimé à 2,8 milliards de dirhams.
Une attention particulière est portée aux zones défavorisées : montagnes, oasis, régions les plus vulnérables.
Un programme prioritaire concernant 77 centres ruraux émergents est prévu (dans un ensemble de 542 identifiés), avec pour 2026 un accent sur 36 centres pilotes, pour un coût estimé à 2,8 milliards de dirhams.
Une attention particulière est portée aux zones défavorisées : montagnes, oasis, régions les plus vulnérables.
Protection sociale et pouvoir d’achat
Un budget de 29 milliards DH est consacré à la généralisation de la protection sociale dont 10,5 milliards DH à l’assurance maladie obligatoire (AMO) aux personnes démunies.
Aides directes aux familles : 44,6 milliards DH pour 4 millions de ménages bénéficiaires. Les allocations familiales seront revalorisées entre 50 et 100 dirhams par enfant, avec un soutien renforcé pour les orphelins et enfants en institutions.
Pouvoir d’achat, un maintien des subventions publiques :
Aides directes aux familles : 44,6 milliards DH pour 4 millions de ménages bénéficiaires. Les allocations familiales seront revalorisées entre 50 et 100 dirhams par enfant, avec un soutien renforcé pour les orphelins et enfants en institutions.
Pouvoir d’achat, un maintien des subventions publiques :
- 116 MMDH consacrés entre 2022 et 2025 aux carburants et produits de base.
- 17 MMDH mobilisés pour stabiliser les tarifs de l’électricité (via l’ONEE).
- 14 MMDH supplémentaires prévus en 2026.
Logement : poursuite du programme d’aide directe à l’acquisition du logement principal, avec 68 000 familles bénéficiaires pour 5,6 milliards DH. La réhabilitation des zones sinistrées du séisme d’Al Haouz est incluse dans les priorités.
Mesures fiscales et lutte contre la fraude
Le PLF propose d’élargir la retenue à la source (IR, IS, TVA) pour certaines prestations de services ou revenus locatifs, et d’instaurer un droit d’enregistrement additionnel de 2 % sur les transactions immobilières non traçables.
Le mécanisme d’auto-liquidation de la TVA est étendu aux entreprises industrielles opérant dans le recyclage des déchets et des métaux de récupération.
Des exonérations fiscales sont prévues pour encourager l’investissement : TVA sur les intrants agricoles, délai d’exonération de TVA pour les biens d’investissement porté à 24 mois, incitations fiscales pour les sociétés sportives (exonération IS quinquennale, abattements sur revenus sportifs), prolongation de l’exonération TVA jusqu’en 2030.
Le mécanisme d’auto-liquidation de la TVA est étendu aux entreprises industrielles opérant dans le recyclage des déchets et des métaux de récupération.
Des exonérations fiscales sont prévues pour encourager l’investissement : TVA sur les intrants agricoles, délai d’exonération de TVA pour les biens d’investissement porté à 24 mois, incitations fiscales pour les sociétés sportives (exonération IS quinquennale, abattements sur revenus sportifs), prolongation de l’exonération TVA jusqu’en 2030.
Enjeux, défis et perspectives
Grâce à une discipline budgétaire renforcée et à la recherche d’un équilibre entre effort social et viabilité économique, le PLF 2026 cherche à répondre à deux impératifs simultanés : consolider les finances publiques, tout en renforçant l’offre de services publics dans les secteurs prioritaires.
La trajectoire retenue sera scrutée dans un contexte international volatil, où les pressions inflationnistes, le coût de l’endettement et la volatilité des marchés sont des contraintes réelles.
Le renforcement des pouvoirs accordés à la ministre vis-à-vis de la gestion de la dette traduit un choix de flexibilité et de réactivité budgétaire, mais pose aussi la question de la gouvernance, de la transparence et du contrôle parlementaire.
Enfin, la réussite de ce PLF dépendra largement de la capacité à mobiliser efficacement les ressources, à lutter contre la fraude fiscale, à stimuler l’investissement privé et à assurer une mise en œuvre territorialisée des programmes, notamment dans les zones marginalisées.
La trajectoire retenue sera scrutée dans un contexte international volatil, où les pressions inflationnistes, le coût de l’endettement et la volatilité des marchés sont des contraintes réelles.
Le renforcement des pouvoirs accordés à la ministre vis-à-vis de la gestion de la dette traduit un choix de flexibilité et de réactivité budgétaire, mais pose aussi la question de la gouvernance, de la transparence et du contrôle parlementaire.
Enfin, la réussite de ce PLF dépendra largement de la capacité à mobiliser efficacement les ressources, à lutter contre la fraude fiscale, à stimuler l’investissement privé et à assurer une mise en œuvre territorialisée des programmes, notamment dans les zones marginalisées.