Le Maroc se positionne à la 101ème place dans l’édition 2025 de l’Indice mondial de liberté économique de Nomad Capitalist, une société de conseil boutique en fiscalité et immigration. Publié le 21 juillet, l’indice vise à contester les notions dépassées de liberté au 21ème siècle, en se concentrant sur une autonomie mesurable dans la vie personnelle, la gestion financière et la planification de l’avenir. Il est conçu pour informer et guider ceux qui cherchent à «aller là où ils sont le mieux traités» en offrant un aperçu des juridictions qui offrent une combinaison équilibrée de liberté financière, de sécurité personnelle, de protections juridiques et de droits de l’Homme. L’indice met en évidence que les lieux où la vraie liberté prospère aujourd’hui ne sont pas toujours les nations occidentales traditionnelles, souvent associées à la bureaucratie, à la fiscalité croissante et au déclin culturel. L’Indice évalue 196 pays sur la base de cinq piliers fondamentaux chacun contribuant au score final sur un total de 50 points : (1) Liberté financière, mesurant la mobilité des capitaux, la charge fiscale et la clarté réglementaire ; (2) Protection des actifs, évaluant la fiabilité juridique, la confidentialité et la protection contre l’expropriation ; (3) Droits de l’Homme, examinant la liberté d’expression et de mouvement, l’autonomie et l’État de droit ; (4) Sécurité, jaugeant la criminalité, l’efficacité policière et la stabilité politique ; et enfin (5) Qualité de vie, capturant les aspects tels que les soins de santé, l’éducation et l’environnement.
Monaco et l’île Maurice en tête de peloton
Au niveau mondial, Monaco et l’île Maurice se partagent la première place avec un score impressionnant de 47,5 points. Monaco est célébrée pour son absence d’impôt sur le revenu, ses tribunaux indépendants et sa sécurité exceptionnelle, tandis que l’île Maurice est louée pour sa fiscalité raisonnable, son système juridique robuste et son faible taux de criminalité. La Suisse et le Portugal suivent de près, consolidant l’idée que la prévisibilité, la fiscalité avantageuse et une bonne qualité de vie sont désormais les critères déterminants de la liberté. Des pays comme les ÉtatsUnis (29ème) et le Royaume-Uni (21ème) voient leur classement relatif baisser, citant l’augmentation des impôts, des réglementations plus strictes et un déclin perçu des libertés personnelles comme facteurs contributeurs.
Le Maroc, leader régional
Avec un score total de 30 points sur 50, le Maroc se classe à la 101ème position ex aequo avec d’autres nations telles que l’Indonésie, le Brésil, l’Inde et la Tanzanie. Le Royaume a obtenu un score de 30 dans chacune des cinq catégories évaluées, témoignant d’une performance équilibrée à travers les différents piliers de la liberté. Cette position est particulièrement notable car elle place le Maroc en première position en Afrique du Nord. Ce leadership régional souligne la stabilité du Royaume et ses efforts continus de réformes économiques et institutionnelles. La capacité du Maroc à maintenir une performance constante dans des domaines aussi variés que la protection des actifs et la sécurité est un atout majeur pour les investisseurs et les individus qui cherchent une base stable dans la région.
Bien que le classement soit une reconnaissance, il suggère également des pistes d’amélioration. Pour progresser davantage, l’étude pense que le Maroc pourrait continuer à travailler sur la simplification administrative, la fluidification du cadre réglementaire et le renforcement des structures judiciaires. Des facteurs qui, à l’échelle mondiale, contribuent à un environnement plus libre et attractif.
Au niveau arabe, le Maroc est classé 7ème, derrière le leader, les Émirats Arabes Unis (23ème mondial), le Bahreïn (42ème), le Qatar (57ème), l’Arabie Saoudite (69ème), Oman (78ème) et le Koweït (100ème). En Afrique, le Royaume est en 10ème position, distancé par l’Île Maurice (2ème mondial), les Seychelles (28ème), le Botswana (36ème), le Cap Vert (41ème), la Namibie (58ème), le Ghana (73ème), l’Afrique du Sud (84ème), le Kenya (88ème) et le Sénégal (99ème).
Malgré des défis à relever pour améliorer son environnement économique et institutionnel, le Maroc a démontré sa stabilité et ses efforts continus de réformes. Pour progresser davantage, le Royaume devra poursuivre ses efforts de simplification administrative, de fluidification du cadre réglementaire et de renforcement des structures judiciaires. Cela lui permettra de créer un environnement plus libre et attractif pour les investisseurs et les individus, et de renforcer sa position sur la scène internationale.
A. CHANNAJE
Le Maroc modernise sa fiscalité
Le Maroc vient de franchir une étape décisive dans l’évolution de son système fiscal local. La nouvelle loi 14-25, promulguée par le dahir n° 1-25-50 et publiée au Bulletin Officiel n° 7418 daté du 3 juillet 2025, est désormais en vigueur. Cette réforme d’envergure vise à transformer la gestion des impôts locaux avec des objectifs clairs : renforcer l’autonomie financière des collectivités territoriales, améliorer significativement le rendement fiscal et adapter les taxes locales aux réalités économiques et sociales spécifiques de chaque région.
La loi 14-25, qui modifie et complète la loi n° 47-06 relative à la fiscalité locale, introduit des changements fondamentaux dans la perception et la gestion des taxes communales, tout en élargissant les compétences des collectivités territoriales.
L’un des aspects les plus marquants de cette réforme concerne la révision de la taxe sur les terrains urbains non bâtis. Désormais, le montant de cette taxe sera ajusté selon le niveau d’équipement des zones concernées, instaurant ainsi une différenciation plus équitable. Les zones considérées comme bien équipées, bénéficiant de services publics essentiels tels que la santé, l’éducation, la voirie, l’électricité, l’eau potable ou l’assainissement, se verront appliquer une taxation allant de 15 à 30 dirhams le mètre carré. Les zones avec un niveau d’équipement intermédiaire (voirie, électricité, eau au minimum) seront taxées entre 5 et 15 dirhams le mètre carré. Enfin, les zones faiblement équipées, caractérisées par une quasi-absence d’infrastructures, verront leur taxe fixée entre 0,5 et 2 dirhams le mètre carré. La délimitation de ces zones relève désormais de la compétence des présidents des conseils communaux, sous réserve de l’approbation des gouverneurs de province ou de préfecture. Par ailleurs, une mesure d’allégement fiscal pour les petits propriétaires a été introduite : les terrains dont la taxe est inférieure à 200 dirhams sont désormais exonérés.
La loi 14-25, qui modifie et complète la loi n° 47-06 relative à la fiscalité locale, introduit des changements fondamentaux dans la perception et la gestion des taxes communales, tout en élargissant les compétences des collectivités territoriales.
L’un des aspects les plus marquants de cette réforme concerne la révision de la taxe sur les terrains urbains non bâtis. Désormais, le montant de cette taxe sera ajusté selon le niveau d’équipement des zones concernées, instaurant ainsi une différenciation plus équitable. Les zones considérées comme bien équipées, bénéficiant de services publics essentiels tels que la santé, l’éducation, la voirie, l’électricité, l’eau potable ou l’assainissement, se verront appliquer une taxation allant de 15 à 30 dirhams le mètre carré. Les zones avec un niveau d’équipement intermédiaire (voirie, électricité, eau au minimum) seront taxées entre 5 et 15 dirhams le mètre carré. Enfin, les zones faiblement équipées, caractérisées par une quasi-absence d’infrastructures, verront leur taxe fixée entre 0,5 et 2 dirhams le mètre carré. La délimitation de ces zones relève désormais de la compétence des présidents des conseils communaux, sous réserve de l’approbation des gouverneurs de province ou de préfecture. Par ailleurs, une mesure d’allégement fiscal pour les petits propriétaires a été introduite : les terrains dont la taxe est inférieure à 200 dirhams sont désormais exonérés.