Mayara a tenu ces propos lors d'une rencontre organisée vendredi par l'Organisation des Femmes de l’Istiqlal sur le thème « Un an après l’entame de la nouvelle étape dans les relations hispano-marocaines : fondements et opportunités ».
Le président istiqlalien de la Chambre des Conseillers a déploré que « la colonisation espagnole se poursuit à Sebta et Mellilia », réaffirmant que le Parti de l'Istiqlal « n'a pas cessé et ne cessera pas de parler de la colonisation de ces deux villes marocaines et de plaider pour leur récupération».
Dans son intervention, le responsable a souligné que le Parti de l’Istiqlal est confiant que le Maroc « parviendra à récupérer un jour les deux villes occupées par la négociation sans nul besoin de recourir aux armes », en faisant savoir que « les deux villes ne feront pas l'objet de chantage »,
Mayara a précisé, par la même occasion, qu’il est nécessaire de s'ouvrir davantage à la société civile et aux partis politiques espagnols afin de rapprocher les positions sur les différentes questions et de soutenir la communauté marocaine vivant en Espagne, ce qui milite pour la formation d’un lobby capable de faire le plaidoyer de toutes les questions liées au Maroc ».
Notons que ces propos de Mayara interviennent alors que nombre de formations politiques, associations professionnelles et sensibilités religieuses à Sebta et Mellilia demandent la révision du Traité de bon voisinage, d'amitié et de coopération de 1991 et l'ouverture des douanes, afin de consacrer un statut plus en phase avec la nouvelle phase des relations de coopération, d’amitié et d’entente entre les deux pays.
Pour rappel, dans la foulée de la réconciliation entre Rabat et Madrid, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, avait rassuré, lors d’une réunion de l’Alliance des civilisations de l’ONU à Fès, sur la reprise des services douaniers des enclaves de Sebta et Mellilia à partir de janvier 2023.
La déclaration conjointe du 7 avril 2022, suite aux entretiens à Rabat entre SM le Roi Mohammed VI et Pedro Sanchez, avait également mis l’accent sur « la pleine normalisation de la circulation des personnes et des marchandises », annonçant que « les services douaniers seront rétablis de façon ordonnée, y compris des dispositifs appropriés de contrôle douanier et des personnes au niveau terrestre et maritime ».