Tous les observateurs s’accordent à dire que la glace commence à dégeler entre le Maroc et la France qui commencent à parler politiquement et diplomatiquement après des mois de tension inédite. Maintenant que les canaux de dialogue s’activent, tout le monde s'empresse à jouer son rôle. C’est le cas du Sénat, dont le président, Gérard Larcher, a réservé un accueil chaleureux à l’Ambassadeur du Royaume, Samira Sitaïl, au Palais Luxembourg, en présence du président du groupe d’amitié, Christian Cambon, l’ami du Maroc, comme le surnomme les observateurs.
“Nos relations doivent retrouver le chemin d'une coopération étroite et chaleureuse”, a-t-il indiqué dans un tweet sur son compte X, ajoutant : “le Groupe d'Amitié, que je préside au Sénat, va s'engager à faire bouger les lignes”.
Actuellement, Paris semble tenter de faire “bouger les lignes”, au moment où la crise avec le Maroc semble peser lourdement sur le président Macron, sous pression de l’opposition de droite qui plaide pour une réconciliation avec le Royaume le plus rapidement possible. C’est pour cette raison qu’il a chargé son nouveau ministre des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, d’ouvrir une nouvelle page avec le Royaume.
Le patron du Quai d’Orsay, rappelons-le, a visité le Maroc où il a rencontré son homologue marocain, Nasser Bourita. Lors de sa visite, il a proposé au Maroc un nouveau partenariat sur les 30 années à venir sans pour autant annoncer une nouveauté claire sur la position française sur la question du Sahara.
Jusqu’à présent, Paris reste alignée sur sa position actuelle qui se limite à soutenir timidement le plan d’autonomie sans aller aussi loin que l’Espagne et les Etats Unis.
Toutefois, Paris a multiplié les gestes de bonne volonté, dont les propos tenus par l’ambassadeur français, Christophe Lecourtier, qui a clairement dit qu’il serait "illusoire de considérer l’avenir des relations franco-marocaines sans clarifier la position française sur le Sahara".