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International

Libye : Ankara réitère son soutien au gouvernement Sarraj


Vendredi 24 Juillet 2020

Erdogan maintient sa position malgré la menace égyptienne et appelle tous les acteurs étrangers à cesser les interférences.



Libye : Ankara réitère son soutien au gouvernement Sarraj
La Turquie a prévenu mercredi qu’elle n’hésiterait pas à «prendre les mesures nécessaires » en Libye pour soutenir le gouvernement de Tripoli qui fait face à des forces dissidentes appuyées par d’autres pays, comme l’Egypte et les Emirats arabes unis.

«Notre pays continuera de setenir aux côtés du peuple libyen contre toute forme de tyrannie et n’hésitera pas à prendre les mesures nécessaires», a déclaré le gouvernement dans un communiqué publié après un conseil national de sécurité présidé par le chef de l’Etat Recep Tayyip Erdogan.

Lors de cette réunion, les dirigeants turcs ont aussi «évoqué les initiatives vouées à l’échec des tierces parties qui rêvent de profiter du chaos pour faire progresser leurs intérêts avec les putschistes », selon le communiqué.

La Libye, qui dispose des réserves de pétrole les plus abondantes d’Afrique, est déchirée par un conflit entre deux pouvoirs rivaux : le Gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par l’ONU et dont le siège est à Tripoli, et le maréchal Khalifa Haftar, qui règne sur l’est et une partie du sud du pays.

Le premier est soutenu par la Turquie et le deuxième par l’Egypte voisine, les Emirats arabes unis, l’Arabie saoudite et la Russie.

Alors que le GNA se trouvait en mauvaise posture il y a quelques mois à peine, il a renversé la situation en multipliant les victoires militaires grâce à l’appui de la Turquie qui a déployé en Libye des drones et des militaires.

Tension accrue après les menaces égyptiennes

Les tensions se sont toutefois renforcées ces dernières semaines, l’Egypte menaçant d’intervenir militairement si le GNA avance vers la ville stratégique de Syrte, prochain objectif affiché des forces de Tripoli.

Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shukry, a déclaré mercredi que parvenir à une solution politique en Libye nécessitait une réponse « ferme » aux extrémistes et aux ingérences étrangères qui « menacent non seulement les intérêts de l’Égypte mais aussi la sécurité des pays méditerranéens ».

Le soutien militaire d’Ankara à Tripoli s’accompagne aussi d’une coopération dans le domaine de l’énergie en Méditerranée orientale, où la Turquie a mené ces derniers mois des forages exploratoires qui ont suscité la colère de pays riverains.

Lors du conseil national de sécurité mercredi, le gouvernement turc a «réaffirmé sa détermination absolue» à défendre ses «droits et intérêts» en Méditerranée orientale, selon le communiqué.

Cette semaine, le Parlement égyptien a autorisé le déploiement de troupes à l’extérieur du pays dans un mouvement qui menaçait d’escalader la guerre en spirale et d’amener l’Égypte et la Turquie dans une confrontation directe.