L'Opinion Maroc - Actuali
Consulter
GRATUITEMENT
notre journal
facebook
twitter
youtube
linkedin
instagram
search



Actu Maroc

Filière céréalière : Sadiki revoit ses perspectives à la baisse


Dimanche 30 Avril 2023

A contrario du scénario de production de céréales envisagé dans le Projet de loi de finances pour 2023, tablant sur 75 millions de quintaux, le ministère de tutelle a revu ces perspectives à la baisse, prévoyant seulement 55.1 millions de quintaux pour la campagne 2022/2023, annonce-t-on dans un récent communiqué.



Le ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et  Forêts a prévu que la production céréalière atteindra 55,1 millions de quintaux au cours de la campagne agricole actuelle, du fait de l’impact des circonstances climatiques défavorables, notamment « un retard des premières pluies, un déficit hydrique notable et une répartition spatiotemporelle inadéquate, en particulier depuis le mois de septembre jusqu’à la 1ère décade du mois de novembre 2022, ayant retardé l’installation des cultures d’automne et impacté négativement l’état des parcours », explique-t-on de même source.
 
Ces prévisions, affirme le département de Sadiki, marquent néanmoins une hausse de 62 % par rapport à la saison précédente, soit près de 34 millions de quintaux enregistrés au cours de la campagne 2021-2022.
 
Cette année, les terres emblavées s’étalent sur une superficie semée de 3.67 millions d’hectares, contre 3.57 millions d’hectares en 2021-2022, soit une légère amélioration de 2.8%. Elles devront générer une production de près de 29.8 millions de quintaux de blé tendre, 11,8   millions de quintaux de blé dur et 13,5 millions de quintaux d’orge.
 
La production nationale est dominée par quatre régions, qui contribuent à raison de 82.9%, à savoir 27,1% pour la région de Fès-Meknès, suivie par Rabat-Salé-Kénitra (26,5%), le Grand Casablanca-Settat (16,9%) et Tanger-Tétouan-Al Hoceima (12,4%).
 
La production céréalière continue à être prépondérante dans le secteur agricole au Maroc. Celle-ci occupe près de 71% de la Surface Agricole Utile totale et génère près de 20% du chiffre d’affaires agricole global, tenant compte des fluctuations, indique le ministère de tutelle. Or, le climat caractérisé par des aléas et des changements climatiques affecte la production céréalière nationale sur les plans quantitatif et qualitatif. D’où le recours récurrent à l’importation. Le Maroc avait ainsi importé près de 66,4 millions qx  (moyenne 2016-2020) contre 40,8 millions qx comme moyenne entre 2003 et 2007 pour couvrir les besoins de la consommation interne établis à 210 kg/personne/an.
 
En dehors des céréales, la production des espèces agrumicole et oléicole est en hausse, après avoir connu un déclin marqué, en 2022, en raison de conditions climatiques inadéquates, relève-t-on de même source, notant que les conditions climatiques favorables, relativement meilleures que celles qui prévalaient en 2022, ont permis une bonne floraison. Le même constat est relevé concernant les conditions météorologiques qui ont été exceptionnellement favorables dans le Sud de l’Atlas et qui devront se traduire par une augmentation de production de dattes de la saison, par rapport à l’année écoulée.
 
Des appréciations de production divergentes…
 
La production céréalière totale du Maroc au cours de la campagne 2021-2022 a été estimée à 11,1 millions de tonnes, selon le Conseil international des céréales (CIG). Selon le magazine américain World Grain, « la production de blé est passée à 8,1 millions de tonnes en 2022, contre 2,6 millions l'année précédente, la production d'orge, quant à elle, est passée à 2,8 millions de tonnes contre 600.000 tonnes en 2020-2021 ».
 
De telles estimations ne convergent pas toutefois avec celles du ministère de l’Agriculture, qui avait conclu que le volume céréalier ressort à 32 millions de quintaux pour la campagne 2021/2022, en baisse de 67% comparé à la campagne 2020-2021 ayant enregistré une performance exceptionnelle de 103,2 millions de quintaux. Cela s’est traduit par une baisse de 14% de la valeur ajoutée agricole prévisionnelle de l’année 2022.

Pour rappel, selon les données révélées par la FAO, les besoins d’importations céréalières du Maroc pour 2022-2023 devront augmenter à 10,4 millions de tonnes, soit 35% de plus qu’en 2021/2022, sachant que le blé tendre, selon les mêmes chiffres, accapare environ 60% des importations de céréales.
 







🔴 Top News