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Energies renouvelables : Leïla Benali dresse le bilan des projets de développement


Rédigé par S. K. Mardi 7 Décembre 2021

Par la voix de la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, le Maroc aspire à renforcer la coopération internationale pour multiplier les investissements dans le domaine des énergies renouvelables.



Photo MAP
Photo MAP
Intervenant à distance lors d’un panel sur l’énergie propre, organisé vendredi 3 décembre à Rome, dans le cadre de Dialogues MED 2021, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a fait savoir que 50 projets d’énergies renouvelables sont déjà en service (avec une capacité de production de 4.000 mégawatts) et plus de 60 projets de différentes tailles sont en cours de développement ou de réalisation en partenariat avec des partenaires étrangers.

Plus ambitieuse, la ministre aspire à aller au-delà de ces 60 projets en cours de développement : « Pour y parvenir, nous comptons sur le concours de nos partenaires internationaux ». « L’un des domaines où le Maroc attend de ses partenaires internationaux une collaboration étroite en matière d’énergies renouvelables porte sur le retour sur capital investi », a-t-elle déclaré.

Le Royaume, qui s’est fixé une vision ambitieuse d’ici 2030, vise à renforcer la coopération régionale et internationale afin d’atteindre les objectifs de développement durable, a souligné la ministre, dans un message vidéo adressé aux participants à ce panel, insistant sur la nécessité de renforcer l’infrastructure pour réussir la transition énergétique escomptée.

À cet effet, la ministre a précisé que l’un des piliers de la stratégie énergétique du Maroc consiste en l’ouverture au secteur privé et repose notamment sur l’intégration industrielle et la coopération internationale équilibrée. «Le Maroc dispose d’une avance de 10 ans en termes de cadre réglementaire pour accueillir les investisseurs internationaux et locaux intéressés par le secteur de l’énergie, en particulier les projets à faible émission de carbone ou verts», a-t-elle souligné dans ce sens.

Les capitaux humain et naturel intrinsèquement liés

Mme Benali a rappelé que les investissements réalisés par le Maroc au cours des deux dernières décennies portent leurs fruits, puisque nous avons atteint l’objectif de 40% de notre mix énergétique à base d’énergies renouvelables et notre nouvel objectif est de porter la part de ces énergies à 52% en 2030. «Lorsque nous parlons de capital, nous l’entendons dans son sens le plus large. Il ne s’agit pas uniquement de capital financier, mais aussi de capital naturel et de capital humain. La façon dont nous exploitons la terre et l’eau dans ces projets doit être efficiente», a déclaré la ministre. « Le retour sur capital investi doit être amélioré, c’est pour cela que nous insistons sur le rôle du secteur privé national et international».

Vers une transition énergétique

En raison de l’augmentation des températures, de l’évolution des régimes de précipitations, du stress hydrique et de l’élévation prévue du niveau de la mer, les conséquences du changement climatique menacent le développement humain et économique de la région, ont-ils averti, soulignant que la lutte contre le réchauffement climatique est cruciale pour assurer la sécurité et la prospérité de la région, changer le modèle de développement économique et entreprendre un effort structuré vers une transition énergétique propre.

La transition énergétique ouvre d’importantes opportunités de coopération économique et de partenariats dans la zone méditerranéenne élargie, ont souligné les participants, appelant au partage de stratégies, d’efforts et d’expériences via l’établissement de cadres communs de développement et à l’amélioration de la connectivité à travers des infrastructures d’énergie verte.

Dialogues MED 2021 entend à l’ère de la pandémie développer un agenda positif pour la Méditerranée en partant du multilatéralisme comme stratégie de résolution des conflits. Parmi les enjeux au centre du débat figurent les principaux défis sécuritaires, les politiques innovantes de gestion des flux migratoires, le sort des jeunes générations après la pandémie, les principales actions pour accélérer la transition vers une économie verte et durable et la relance du processus de paix au Moyen-Orient.

Penser local

Actuellement, le ministère s’attèle sur l’achèvement des projets et programmes prévus dans le cadre du plan pluriannuel des équipements électriques à l’horizon 2030, qui repose principalement sur la valorisation des ressources et des énergies locales. Pour la première période (2021-2025), des besoins électriques supplémentaires seront développés en s’appuyant principalement sur les énergies renouvelables éoliennes et solaires, avec la programmation et le développement d’une capacité supplémentaire qui dépasse 4 mégawatts, soit 90% de la capacité supplémentaire, et d’une seule centrale thermique au gaz naturel.

Concernant la deuxième période (2026-2030), le Maroc compte adopter un plan vert basé sur 100% de ressources renouvelables, avec pour objectif d’atteinte d’une capacité supplémentaire d’environ 5.200 mégawatts, ainsi que la programmation de projets flexibles pour la production de l’électricité durant cette période, en vue de faire face à la nature fluctuante des ressources renouvelables, notamment la station de pompage et les systèmes de stockage d’énergie par batterie.

Mme Benali a également souligné que ce plan vert prendra en considération, d’une part, les défis et contraintes imposés par le contexte énergétique sur le plan international, et ce, en offrant un mix énergétique intégré et diversifié, dans lequel les énergies propres occupent une part importante, et, d’autre part, les besoins futurs de tous les secteurs en matière d’énergie, notamment le secteur de l’industrie. Par ailleurs, la ministre a noté que le Royaume a réussi la mise en oeuvre efficace et efficiente de sa stratégie énergétique pour atteindre une énergie durable, compétitive et sûre.

S. K.


Transition énergétique : Le Maroc brille de mille feux
 
Dans un contexte marqué par la dégradation de l’environnement et la détérioration des ressources naturelles, le Maroc se démarque en accélérant le chantier de la transition énergétique, grâce à sa politique ambitieuse et ses investissements massifs dans le domaine des énergies renouvelables. Depuis 2009, le Maroc a mis en place un plan énergétique visant à ce que 42 % de la capacité électrique totale installée soit constituée d’énergies renouvelables jusqu’en 2020. Un plan qui a entraîné une forte expansion de l’énergie éolienne et solaire. La capacité photovoltaïque étant multipliée par 16 et l’énergie éolienne par 6 jusqu’en 2020. Egalement, il a été procédé à la construction du complexe Noor-Ouarzazate, la plus grande centrale solaire concentrée du monde.
 








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