Le monde est confronté à un sentiment généralisé de menace, alimenté par les ambitions belliqueuses de nombreux pays et le retour des conflits armés traditionnels, qualifiés de « haute intensité ». La guerre russo-ukrainienne et le carnage commis par Israëlà Gaza a ravivé ces craintes, faisant resurgir une perception d’insécurité générale. Dans ce contexte, il n’est guère surprenant de constater une augmentation continue des dépenses militaires mondiales. En 2023, elles ont atteint 2.443 milliards de dollars, soit une augmentation réelle de 6,8 % par rapport à 2022, comme le rapporte l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI) dans son dernier rapport annuel, publié le lundi 22 avril.
Dans un tel environnement, l’Afrique ne peut que suivre le mouvement, raison pour laquelle les dépenses militaires dans la région connaissent une hausse significative. Selon l’institut basé à Stockholm, ces dépenses ont atteint 51,6 milliards de dollars en 2023, enregistrant ainsi une augmentation de 22 % par rapport à l’année précédente et de 1,5 % par rapport à 2014.
Les pays d’Afrique du Nord ont considérablement renforcé leurs budgets militaires, atteignant 28,5 milliards de dollars en 2023, soit une augmentation de 38 % par rapport à 2022 et de 41 % par rapport à 2014. L’Algérie et le Maroc dominent cette tendance, concentrant ensemble la grande majorité des dépenses de la sous-région. En effet, ils représentent à eux deux 82 % des dépenses militaires de l’Afrique du Nord en 2023.
L’Algérie a enregistré une augmentation massive de ses dépenses militaires, les portant à 18,3 milliards de dollars en 2023, soit une augmentation de 76 % par rapport à l’année précédente. Ce niveau représente le plus haut jamais enregistré par le pays, attribué en grande partie à une hausse des revenus des exportations de gaz vers l’Europe, ainsi qu’à un changement dans les approvisionnements en énergie, moins dépendants de la Russie.
En revanche, le Maroc a vu ses dépenses militaires diminuer pour la deuxième année consécutive, atteignant 5,2 milliards de dollars en 2023, soit une baisse de 2,5 %. Cette tendance s’explique, selon plusieurs experts, par la stratégie du Royaume, qui privilégie un armement ciblé et adapté à ses besoins défensifs spécifiques. Les achats récents, tels que les systèmes de défense anti-aérienne français MICA et les systèmes anti-missiles israéliens Barack-MX, reflètent cette approche.
Le Maroc met également l’accent sur son développement économique et social, comme en témoigne le budget colossal alloué dans le projet de loi de finance 2024 pour des projets sociaux, en particulier la généralisation de la protection sociale. Cette orientation souligne l’engagement du pays en faveur de la stabilité et de la croissance à long terme.
Dans un tel environnement, l’Afrique ne peut que suivre le mouvement, raison pour laquelle les dépenses militaires dans la région connaissent une hausse significative. Selon l’institut basé à Stockholm, ces dépenses ont atteint 51,6 milliards de dollars en 2023, enregistrant ainsi une augmentation de 22 % par rapport à l’année précédente et de 1,5 % par rapport à 2014.
Les pays d’Afrique du Nord ont considérablement renforcé leurs budgets militaires, atteignant 28,5 milliards de dollars en 2023, soit une augmentation de 38 % par rapport à 2022 et de 41 % par rapport à 2014. L’Algérie et le Maroc dominent cette tendance, concentrant ensemble la grande majorité des dépenses de la sous-région. En effet, ils représentent à eux deux 82 % des dépenses militaires de l’Afrique du Nord en 2023.
L’Algérie a enregistré une augmentation massive de ses dépenses militaires, les portant à 18,3 milliards de dollars en 2023, soit une augmentation de 76 % par rapport à l’année précédente. Ce niveau représente le plus haut jamais enregistré par le pays, attribué en grande partie à une hausse des revenus des exportations de gaz vers l’Europe, ainsi qu’à un changement dans les approvisionnements en énergie, moins dépendants de la Russie.
En revanche, le Maroc a vu ses dépenses militaires diminuer pour la deuxième année consécutive, atteignant 5,2 milliards de dollars en 2023, soit une baisse de 2,5 %. Cette tendance s’explique, selon plusieurs experts, par la stratégie du Royaume, qui privilégie un armement ciblé et adapté à ses besoins défensifs spécifiques. Les achats récents, tels que les systèmes de défense anti-aérienne français MICA et les systèmes anti-missiles israéliens Barack-MX, reflètent cette approche.
Le Maroc met également l’accent sur son développement économique et social, comme en témoigne le budget colossal alloué dans le projet de loi de finance 2024 pour des projets sociaux, en particulier la généralisation de la protection sociale. Cette orientation souligne l’engagement du pays en faveur de la stabilité et de la croissance à long terme.
Afrique subsaharienne : Forte hausse des dépenses militaires
Les dépenses militaires en Afrique subsaharienne ont connu également une explosion en 2023, atteignant 23,1 milliards de dollars. Cela représente une augmentation significative de 8,9 % par rapport à 2022, mais une baisse de 22 % par rapport à 2014.
Cette hausse en 2023 est largement due à une augmentation de 20 % des dépenses par le Nigeria, le plus gros investisseur militaire de la sous-région. En outre, plusieurs autres pays ont également enregistré des augmentations notables de leurs dépenses, notamment la République Démocratique du Congo (RDC) et le Soudan du Sud.
L’augmentation significative des dépenses militaires en Afrique subsaharienne suscite des interrogations parmi les experts quant aux orientations stratégiques adoptées par les pays de la région en matière de développement. Confrontés à des menaces internes telles que les conflits armés, le terrorisme et une instabilité politique persistante, les gouvernements optent de plus en plus pour une stratégie visant à renforcer leurs capacités de défense.
États-Unis, Chine, Russie, Inde et Arabie Saoudite, principaux pays dépensiers en armement
Les dépenses militaires mondiales ont atteint un sommet et, pour la première fois depuis 2009, elles ont augmenté sur les cinq continents, avec les États-Unis, la Chine, la Russie, l’Inde et l’Arabie Saoudite en tête des pays les plus dépensiers dans ce domaine. La tension accrue en Europe, due notamment à la guerre en Ukraine, a entraîné une hausse significative des dépenses militaires dans la région. La Russie, en particulier, a vu ses dépenses augmenter de 24 % pour atteindre 109 milliards de dollars, selon les estimations du « SIPRI ». Depuis l’annexion de la Crimée en 2014, ces dépenses ont augmenté de 57 %.
37 % du PIB de l’Ukraine consacrés à la défense
L’Ukraine a également enregistré une augmentation spectaculaire de ses dépenses militaires, en hausse de 51 % à 64,8 milliards de dollars. Cependant, le pays a reçu une aide considérable, principalement des États-Unis, d’une valeur de 35 milliards de dollars, ce qui équivaut à plus de 90 % des dépenses militaires de la Russie. Malgré des budgets militaires similaires, les dépenses militaires représentent 37 % du PIB de l’Ukraine et 58 % de ses dépenses publiques, tandis qu’elles ne représentent que 5,9 % du PIB de la Russie. Cette situation limite, selon les experts, considérablement la marge de manoeuvre de l’Ukraine pour augmenter ses dépenses.
En Europe, la Pologne a enregistré la plus forte augmentation des dépenses militaires, passant à 31,6 milliards de dollars.
Hausse des dépenses au Proche-Orient
Dans la région du Proche-Orient, Israël, deuxième pays le plus dépensier, a vu ses dépenses augmenter de 24 % pour atteindre 27,5 milliards de dollars en 2023, principalement en raison de l’offensive menée à Gaza. L’Arabie Saoudite, quant à elle, a augmenté ses dépenses de 4,3 % pour atteindre 75,8 milliards de dollars. Les États-Unis, en tant que première nation mondiale pour les dépenses militaires, ont également augmenté les leurs de 4,3 % pour atteindre 916 milliards de dollars l’an dernier.