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Dakhla Atlantique : Baraka rassure sur l’état d’avancement du chantier


Rédigé par Malak ELALAMI Mercredi 6 Décembre 2023

Les travaux de construction du port Dakhla Atlantique avancent à un rythme soutenu, selon le ministre de tutelle, Nizar Baraka, qui a fait le bilan de l’état des lieux de ce chantier gigantesque. Détails.



Conçu comme le point d’ancrage économique et commercial du Maroc dans la façade atlantique, le port de Dakhla est désormais un projet indispensable à la projection du Royaume sur son environnement africain. Cette infrastructure portuaire est un outil précieux dans la stratégie marocaine de renforcer le commerce maritime avec les pays d’Afrique de l’Ouest. 

Jusqu’à maintenant, ce chantier connaît un certain dynamisme. Les travaux vont bon train concernant la construction du port Dakhla Atlantique, selon le ministre de tutelle Nizar Baraka, qui a fait le point sur l’état d’avancement de ce projet lors de la séance plénière dédiée aux questions orales à la Chambre des Représentants. En déplacement à Abou Dhabi, où il a fait partie de la délégation qui accompagne SM le Roi, le ministre a dû confier la tâche au ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, Mehdi Bensaïd, de répondre aux députés. Lequel a rendu compte, au nom du responsable gouvernemental chargé de l’Équipement et de l’Eau, de l’évolution de ce mégaprojet stratégique qui promet d’être une zone industrielle de premier plan, doté d’un budget de 12,5 milliards de dirhams.
 
Les travaux évoluent à une cadence « soutenue »

« Les travaux ont atteint un stade d'avancement de 12%, lesquels ont abouti à la finalisation des travaux préparatoires et à la préparation des blocs de béton ainsi que des matières premières, en vue de procéder à la construction des infrastructures, notamment les ouvrages de protection », a-t-il expliqué.   

Le port Dakhla Atlantique, dont les travaux seront achevés fin 2028, « comporte un ensemble d’ouvrages, à savoir : un bassin de commerce avec un poste pétrolier, un bassin de pêche côtière et hauturière qui devra assurer un trafic prévisionnel de près d’un million de tonnes de produits maritimes, et un bassin de réparation navale », a précisé le ministre, se félicitant de « tout ce qui a été accompli à ce jour dans ce projet par des compétences à 100% marocaines ».  

Ainsi, « une Direction au ministère de l’Équipement et de l’Eau a été établie en vue de superviser la réalisation dudit port. Cette Direction se charge concrètement du suivi des travaux de construction, de veiller à la qualité des différents travaux et d’établir des rapports sur leur avancement et leur état comptable, outre la gestion des transactions conclues avec les entreprises, les bureaux d’études et les laboratoires », a assuré le responsable.  

Pour rappel, la création de ce nouveau port sur la façade atlantique répondrait à la fois à des objectifs stratégiques, de développement régional et à des objectifs spécifiques au secteur de la pêche, en soutenant le développement économique, social et industriel régional dans tous les secteurs productifs (pêche, agriculture, mines, énergie, tourisme, commerce, industries manufacturières, etc.). Le but est également de doter la région d’un outil logistique moderne et évolutif, à la hauteur de ses ambitions de développement. 

Il convient de noter que le port s’étale sur une superficie de 1650 hectares et comporte plusieurs installations, dont trois bassins. Le premier est réservé au commerce tandis que le deuxième est orienté vers la pêche maritime. Le bassin commercial sera équipé d’un quai long de 694 mètres, d’un poste pétrolier et d’un poste de véhicules de 45 mètres, en plus de 30 hectares de terre-pleins. Pour ce qui est du troisième bassin, il concerne l’entretien et la maintenance des navires, autrement appelé « chantier naval ».  

En plus de cela, le port devrait être doté d’une zone commerciale spéciale contiguë d’une superficie de 1000 hectares, qui abritera le trafic en lien avec les activités du port. Concernant la zone portuaire, elle s’étend sur 650 hectares. A cela s’ajoutent des liaisons permettant de connecter le port au réseau routier. On en cite le pont d’accès à la mer et les raccordements qui mènent vers les routes nationales. Force est de constater que ce port est le produit du savoir-faire marocain puisque le chantier est attribué à des entreprises et des compétences nationales. 

Par ailleurs, le ministre de tutelle a fait également le point sur la stratégie nationale en matière de dessalement d’eau de mer. Dans sa réponse aux interrogations des députés, il a fait savoir que le Maroc a adopté depuis les années 1970 la technique de dessalement afin d’alimenter ses provinces du Sud en eau potable, en raison de la rareté des ressources hydriques conventionnelles, à travers la construction de petites et moyennes stations, dont celles de Laâyoune, de Boujdour et de Tan-Tan.

S’agissant de la généralisation des stations de dessalement d’eau de mer, la tutelle a affirmé que « le Royaume dispose de près de 14 stations, avec une capacité globale de 149 millions de m3 par an ». Elle a annoncé, dans ce sens, que près de « six stations sont en cours de réalisation avec une capacité estimée à 135 millions de m3, notamment à Jorf Lasfar, Safi, Dakhla, Sidi Ifni, Amegriou et El-Guergarate ». 
 

Port de Dakhla Atlantique en chiffres clés


Autoroute Tiznit-Dakhla : La voie Express avance

Le ministre a donné de nouveaux détails sur le projet de réalisation de la voie Express Tiznit-Dakhla dont les travaux ont progressé par rapport aux dernières mises à jour qui faisaient état, en juillet, d’un taux de réalisation de 85%. Depuis lors, les travaux ont avancé rapidement. La route Express s’étend sur 1500 kilomètres et se divise en deux tranches. Le tronçon reliant Laâyoune à Tiznit est long de 550 kilomètres. Là, les travaux ont avancé à 90%. En parallèle, les travaux d’élargissement de la route nationale reliant Dakhla à Laâyoune sont quasiment achevés, a fait savoir le ministre. Ce chantier a nécessité une enveloppe financière de 10 MMDH qui inclut également l’installation d'aires de repos et d’autres stations. 

Façade atlantique : Vers une économie de la mer

Lors du discours de la Marche Verte, SM le Roi a annoncé sa volonté de faire du Sahara un nouveau point d’ancrage géostratégique du Maroc vers son voisinage subsaharien. Raison pour laquelle le Royaume veut installer une véritable économie de la mer au Sahara, dont le littoral sera mis à niveau, comme l’a fait savoir le discours royal. En parallèle, notre pays a l'ambition de se constituer une flotte marchande à même de renforcer les échanges maritimes avec les pays africains situés sur la côte atlantique. C’est pour cette raison que le port Dakhla Atlantique revêt une si grande importance puisqu’il permettra de constituer un point de départ des navires battant pavillon marocain et une plaque tournante du commerce maritime Sud-Sud.








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