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International

Chine : Poursuite des manœuvres autour de Taïwan


Rédigé par L'Opinion Lundi 8 Août 2022

La Chine qui devait cesser dimanche ses exercices militaires autour de Taïwan, a choisi de les poursuivre en concentrant des opérations anti-sous-marines et maritimes.



La Chine n’arrête finalement pas ses vastes exercices militaires débutés pour faire part de sa colère après la visite de la cheffe des députés américains, Nancy Pelosi, à Taïwan. Dimanche, Pékin avait bouclé ses grandes manœuvres militaires « à tir réel » autour de l’île, tout en indiquant poursuivre des exercices jusqu’au 15 août dans la Mer Jaune, située entre la Chine et la péninsule coréenne. Mais ce lundi, l’AFP informe que l’armée chinoise a annoncé la poursuite d'exercices militaires près de Taïwan.

L'administration chinoise de la sûreté maritime avait pourtant indiqué que les exercices devaient cesser dimanche à la mi-journée. Ce lundi, les manœuvres se poursuivent. « L'Armée populaire de libération (...) continue de mener des exercices pratiques interarmées dans l'espace maritime et aérien autour de Taïwan, en se concentrant sur des opérations conjointes anti-sous-marines et d'assaut en mer », a confirmé dans un communiqué relayé par l’AFP le Commandement du théâtre d'opération Est, sans préciser exactement dans quelles zones se déroulent ces manœuvres, ni si elles sont « à tir réel » ou non.

Une annonce faite malgré les appels internationaux. Après des réactions du G7 et des États-Unis, le secrétaire d’État américain Antony Blinken et ses homologues japonais et australien avaient publié un communiqué commun appelant la Chine à cesser ses opérations militaires d’envergure.
 
La nature et l’étendue des manœuvres restent inconnues
 
Pour rappel, la Chine avait lancé de vastes exercices militaires près de Taïwan, après une visite, mardi, de Nancy Pelosi, sur cette île attachée à son indépendance et sous la menace constante d’une invasion de la Chine. Pékin avait également annoncé vendredi mettre fin à sa coopération avec Washington sur plusieurs dossiers, notamment celui sur le climat.

Selon Taipei, les troupes chinoises auraient mené une simulation d'attaque contre son île principale à l’aide d’avions et de navires de guerre. Certains appareils auraient d’ailleurs franchi « la ligne médiane » de Taïwan. Ces exercices, en tout cas dans cette configuration, devaient s'achever dimanche à 4h00 GMT, selon l'administration chinoise de la sûreté maritime.

Ils avaient suscité des critiques des chefs de la diplomatie du G7 (États-Unis, Japon, France, Allemagne, Italie, Canada, Royaume-Uni), lesquels avaient estimé qu'il n'y avait « aucune justification » à ces manœuvres militaires « agressives ».

Antony Blinken avait, lui, qualifié de « disproportion totale » la réaction chinoise. Avec ses homologues japonais et australien, le secrétaire d'État américain avait par ailleurs publié un communiqué appelant la Chine à stopper ses exercices militaires.
 
Pékin a fait savoir lundi matin qu'elle poursuivait ses manœuvres sans communiquer ni leur nature ni leur étendue géographique.