Invité au célèbre Podcast « Touil Talks », le Secrétaire Général du Parti de l’Istiqlal, Nizar Baraka, a livré sa vision sur la conjoncture politique actuelle dans un échange sincère et sans langue de bois digne de ce genre d'émissions. M. Baraka en a profité également pour défendre le bilan du gouvernement et rendre compte de son action à la tête du ministère de l’Equipement et de l’Eau. Le ministre a insisté sur le bien-fondé des choix du gouvernement pour faire face au stress hydrique, citant l’exemple des autoroutes de l’eau qui, selon lui, ont permis de sauver plusieurs grandes régions, notamment Casablanca-Settat, des coupures d’eau.
24 millions de Marocains bénéficieront de l’eau dessalée
M. Baraka est revenu également sur le dessalement de l’eau de mer qui demeure le cœur battant de la politique de diversification des sources d'approvisionnement, loin des ressources conventionnelles. Il a noté une augmentation des capacités de dessalement, passant de 30 millions de mètres cubes annuels à l’arrivée de l’actuel gouvernement à 320 millions aujourd’hui, assurant ainsi l’accès à l'eau potable à cinq millions de Marocains.
Les ambitions d’ici 2030 sont encore importantes. Avec les stations de Nador, Tanger, Souss, Tan Tan, Guelmim et Rabat en cours de construction ou de lancement, la capacité devrait dépasser le milliard de mètres cubes. De quoi fournir de l'eau dessalée à 24 millions de Marocains.
Cette stratégie s'accompagne d'un changement de paradigme vers une « justice hydrique ». Historiquement basée sur la « solidarité hydrique » entre régions, elle évolue pour soulager les barrages au profit des régions intérieures. Concrètement, les zones côtières urbaines comme Casablanca s'appuieront désormais sur le dessalement, libérant les ressources dédiées aux régions rurales et intérieures.
Quarante-cinq régions rurales ont déjà accès à l’eau dessalée, et le ministre a assuré que cette transition n’aura aucun impact sur la hausse sur les factures d’eau des ménages.
Commande publique : Finie l’anarchie des appels d’offres
Abordant la question de l’efficacité de l’action publique, Nizar Baraka est revenu sur les efforts consentis pour améliorer la gouvernance des chantiers d'infrastructures.
Il a soulevé un problème récurrent dans les appels d’offres liés à la commande publique et les pratiques déloyales de certaines entreprises. “Des entreprises cassent délibérément les prix pour remporter des appels d’offres, mais se trouvent incapables de respecter leurs engagements. Ces manquements conduisent à l’annulation de contrats, à des retards de chantiers”, a-t-il regretté.
Parallèlement, une décentralisation des appels d’offres est en cours, transférant des compétences aux Directions régionales pour mieux prendre en compte les spécificités de chaque territoire dans les projets d’infrastructure.
Sur la question de la reddition des comptes, le ministre a rappelé que l’Exécutif est soumis au contrôle parlementaire et à l'évaluation de la Cour des Comptes. Il a ajouté la dimension essentielle du « verdict populaire », le risque du vote-sanction en cas de bilan insatisfaisant.
Au niveau de son département, il a cité des poursuites judiciaires engagées à l’encontre de responsables régionaux soupçonnés de manquements professionnels, sans toutefois citer de noms, par devoir de réserve.
Par ailleurs, au moment où le bilan du gouvernement est au cœur du débat public, Nizar Baraka a salué les réalisations de l'Exécutif depuis 2021 sans éluder les questions qui fâchent dont la subvention de l’importation du bétail qui, selon lui, n’a pas donné l’effet escompté. Le leader istiqlalien a rappelé qu’il a été le premier à dénoncer les pratiques déloyales qui ont empêché la baisse des prix des viandes rouges, rappelant que c’était le but initial des aides de l’Etat.
L'Istiqlal fidèle à l’héritage d’Allal El Fassi
Selon M. Baraka, le Parti de l'Istiqlal a laissé son empreinte dans l’action du gouvernement. L’héritage d’Allal El Fassi y est présent, a-t-il insisté, soulignant que l’esprit égalitariste et social du leader historique est plus que jamais présent dans l’action gouvernementale. Il en veut pour preuve la politique de soutien au pouvoir d’achat (hausse du SMIG, revalorisations salariales aux fonctionnaires) et la lutte contre les inégalités, notamment via la réforme de l'Impôt sur les Sociétés (IS) qui a augmenté l’imposition des grandes entreprises, des banques et des assurances. L’esprit d’Allal El Fassi, a-t-il conclu, se fait sentir directement dans le bilan socio-économique du gouvernement.
L’Istiqlal en plein rajeunissement, bientôt un Comité consultatif des jeunes
Interrogé sur le futur du Parti de l’Istiqlal au moment où les formations politiques essayent de s'ouvrir sur la jeunesse, Nizar Baraka a rappelé que le parti de la Balance fait des efforts pour rajeunir ses cadres ou ouvrir davantage le champ aux jeunes pour briguer des mandats électoraux et les postes de responsabilité au sein des organes décisionnels. Nizar Baraka a reconnu que ces efforts ne sont pas encore suffisants et qu’il faut aller plus vite et plus loin pour rajeunir le parti le maximum possible. Il a rappelé à cet égard que le parti a renouvelé la moitié du Comité exécutif à l’occasion du 18ème congrès général.
Aussi, M. Baraka a annoncé la création prochaine d'un Comité consultatif des jeunes rattaché directement au Secrétaire Général pour mieux intégrer les jeunes profils aux organes décisionnels.
Par ailleurs, s’agissant du reste du quinquennat, les services publics et la réduction des inégalités sociales sont au cœur des priorités pour un Maroc qui avance à une vitesse, comme l’a souligné le dernier Discours royal à l’occasion de l’ouverture de l’année législative. Sur ce point, Nizar Baraka a livré sa vision.
Le fil rouge, a-t-il insisté, est l'impératif de réduire les disparités régionales afin de ne plus permettre un « Maroc à deux vitesses ». Pour concrétiser cette vision, le ministre a articulé sa réflexion autour de trois axes fondamentaux.
Premièrement, la nécessité d'une nouvelle approche globale, où l’investissement dans l’infrastructure doit être couplé à la mise en place de l'ensemble des conditions minimales nécessaires à son bon fonctionnement. Deuxièmement, il appelle à un changement de logique dans l'allocation des moyens financiers.
L'objectif n’est plus la simple exécution de projets, mais l'impact direct et mesurable sur les familles et l'amélioration de leurs conditions de vie. Le citoyen, martèle Nizar Baraka, doit être au cœur de l'action publique. Troisièmement, il a pointé du doigt un déficit d’efficacité et d’optimisation du temps dans l’exécution de ces projets.
Face à une croissance de 5,5% enregistrée ces trois derniers mois, le Secrétaire Général du Parti de l'Istiqlal a rappelé que la pérennité de cet élan passe impérativement par la réduction des inégalités régionales.
Nizar Baraka a rappelé que deux millions de Marocains ont migré des zones rurales durant la dernière décennie, principalement en raison de la sécheresse et du manque de diversification des sources de revenus, d'où la nécessité de promouvoir de nouvelles activités économiques.
24 millions de Marocains bénéficieront de l’eau dessalée
M. Baraka est revenu également sur le dessalement de l’eau de mer qui demeure le cœur battant de la politique de diversification des sources d'approvisionnement, loin des ressources conventionnelles. Il a noté une augmentation des capacités de dessalement, passant de 30 millions de mètres cubes annuels à l’arrivée de l’actuel gouvernement à 320 millions aujourd’hui, assurant ainsi l’accès à l'eau potable à cinq millions de Marocains.
Les ambitions d’ici 2030 sont encore importantes. Avec les stations de Nador, Tanger, Souss, Tan Tan, Guelmim et Rabat en cours de construction ou de lancement, la capacité devrait dépasser le milliard de mètres cubes. De quoi fournir de l'eau dessalée à 24 millions de Marocains.
Cette stratégie s'accompagne d'un changement de paradigme vers une « justice hydrique ». Historiquement basée sur la « solidarité hydrique » entre régions, elle évolue pour soulager les barrages au profit des régions intérieures. Concrètement, les zones côtières urbaines comme Casablanca s'appuieront désormais sur le dessalement, libérant les ressources dédiées aux régions rurales et intérieures.
Quarante-cinq régions rurales ont déjà accès à l’eau dessalée, et le ministre a assuré que cette transition n’aura aucun impact sur la hausse sur les factures d’eau des ménages.
Commande publique : Finie l’anarchie des appels d’offres
Abordant la question de l’efficacité de l’action publique, Nizar Baraka est revenu sur les efforts consentis pour améliorer la gouvernance des chantiers d'infrastructures.
Il a soulevé un problème récurrent dans les appels d’offres liés à la commande publique et les pratiques déloyales de certaines entreprises. “Des entreprises cassent délibérément les prix pour remporter des appels d’offres, mais se trouvent incapables de respecter leurs engagements. Ces manquements conduisent à l’annulation de contrats, à des retards de chantiers”, a-t-il regretté.
Parallèlement, une décentralisation des appels d’offres est en cours, transférant des compétences aux Directions régionales pour mieux prendre en compte les spécificités de chaque territoire dans les projets d’infrastructure.
Sur la question de la reddition des comptes, le ministre a rappelé que l’Exécutif est soumis au contrôle parlementaire et à l'évaluation de la Cour des Comptes. Il a ajouté la dimension essentielle du « verdict populaire », le risque du vote-sanction en cas de bilan insatisfaisant.
Au niveau de son département, il a cité des poursuites judiciaires engagées à l’encontre de responsables régionaux soupçonnés de manquements professionnels, sans toutefois citer de noms, par devoir de réserve.
Par ailleurs, au moment où le bilan du gouvernement est au cœur du débat public, Nizar Baraka a salué les réalisations de l'Exécutif depuis 2021 sans éluder les questions qui fâchent dont la subvention de l’importation du bétail qui, selon lui, n’a pas donné l’effet escompté. Le leader istiqlalien a rappelé qu’il a été le premier à dénoncer les pratiques déloyales qui ont empêché la baisse des prix des viandes rouges, rappelant que c’était le but initial des aides de l’Etat.
L'Istiqlal fidèle à l’héritage d’Allal El Fassi
Selon M. Baraka, le Parti de l'Istiqlal a laissé son empreinte dans l’action du gouvernement. L’héritage d’Allal El Fassi y est présent, a-t-il insisté, soulignant que l’esprit égalitariste et social du leader historique est plus que jamais présent dans l’action gouvernementale. Il en veut pour preuve la politique de soutien au pouvoir d’achat (hausse du SMIG, revalorisations salariales aux fonctionnaires) et la lutte contre les inégalités, notamment via la réforme de l'Impôt sur les Sociétés (IS) qui a augmenté l’imposition des grandes entreprises, des banques et des assurances. L’esprit d’Allal El Fassi, a-t-il conclu, se fait sentir directement dans le bilan socio-économique du gouvernement.
L’Istiqlal en plein rajeunissement, bientôt un Comité consultatif des jeunes
Interrogé sur le futur du Parti de l’Istiqlal au moment où les formations politiques essayent de s'ouvrir sur la jeunesse, Nizar Baraka a rappelé que le parti de la Balance fait des efforts pour rajeunir ses cadres ou ouvrir davantage le champ aux jeunes pour briguer des mandats électoraux et les postes de responsabilité au sein des organes décisionnels. Nizar Baraka a reconnu que ces efforts ne sont pas encore suffisants et qu’il faut aller plus vite et plus loin pour rajeunir le parti le maximum possible. Il a rappelé à cet égard que le parti a renouvelé la moitié du Comité exécutif à l’occasion du 18ème congrès général.
Aussi, M. Baraka a annoncé la création prochaine d'un Comité consultatif des jeunes rattaché directement au Secrétaire Général pour mieux intégrer les jeunes profils aux organes décisionnels.
Par ailleurs, s’agissant du reste du quinquennat, les services publics et la réduction des inégalités sociales sont au cœur des priorités pour un Maroc qui avance à une vitesse, comme l’a souligné le dernier Discours royal à l’occasion de l’ouverture de l’année législative. Sur ce point, Nizar Baraka a livré sa vision.
Le fil rouge, a-t-il insisté, est l'impératif de réduire les disparités régionales afin de ne plus permettre un « Maroc à deux vitesses ». Pour concrétiser cette vision, le ministre a articulé sa réflexion autour de trois axes fondamentaux.
Premièrement, la nécessité d'une nouvelle approche globale, où l’investissement dans l’infrastructure doit être couplé à la mise en place de l'ensemble des conditions minimales nécessaires à son bon fonctionnement. Deuxièmement, il appelle à un changement de logique dans l'allocation des moyens financiers.
L'objectif n’est plus la simple exécution de projets, mais l'impact direct et mesurable sur les familles et l'amélioration de leurs conditions de vie. Le citoyen, martèle Nizar Baraka, doit être au cœur de l'action publique. Troisièmement, il a pointé du doigt un déficit d’efficacité et d’optimisation du temps dans l’exécution de ces projets.
Face à une croissance de 5,5% enregistrée ces trois derniers mois, le Secrétaire Général du Parti de l'Istiqlal a rappelé que la pérennité de cet élan passe impérativement par la réduction des inégalités régionales.
Nizar Baraka a rappelé que deux millions de Marocains ont migré des zones rurales durant la dernière décennie, principalement en raison de la sécheresse et du manque de diversification des sources de revenus, d'où la nécessité de promouvoir de nouvelles activités économiques.