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1er mai : le gouvernement se félicite des acquis face au Front syndical


Rédigé par Youssef Benkirane Mercredi 30 Avril 2025

À la veille d'un 1er Mai sous tension au Maroc, le bilan du dialogue social peine à éteindre les revendications syndicales sur les retraites, les salaires et le droit de grève. Entre les chiffres annoncés par le gouvernement et les slogans combatifs des syndicats, la rue s'apprête à exprimer une soif de justice sociale persistante.



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Retraites, salaires, droit de grève… des dossiers brûlants qui ont agité le front syndical cette année, mais bien depuis l'arrivée du gouvernement Akhannouch en 2021. Malgré les turbulences et les critiques, ce dernier affiche un bilan que certains jugent positif, ayant réussi, tant bien que mal, à calmer les tensions de nombreux travailleurs, face à une certaine résistance du patronat sur plusieurs points. Cependant, le chemin est encore long, comme en témoigne la reprise du dialogue social jeudi dernier. Le même jour, le porte-parole du gouvernement a balancé le coût de ces discussions, qui s’élèvent à 45 milliards de dirhams d'ici 2026, et plus de 46 milliards en 2027, tout en promettant une approche institutionnalisée et des réponses concrètes aux demandes syndicales.

Comme à l’accoutumé, avant le 1er mai, les organisations syndicales de tête ont rendu publics leurs slogans. L'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) a ainsi choisi : « Les libertés syndicales, clé du développement ». Précisant pourtant la nécessité de respecter l'approche participative du dialogue, ainsi que la régularité des cycles et leurs dates convenues. En appelant le gouvernement à diversifier les mécanismes d'amélioration des revenus dans les secteurs public et privé, ainsi que pour les retraités, d'ici le prochain cycle de septembre.

Le syndicat le plus représentatif, l'Union marocaine du travail (UMT), a placé cette année son action sous le signe d'une "Lutte incessante contre la violation des droits syndicaux et l'augmentation du coût de la vie." Dans un communiqué appelant à la mobilisation des secteurs public et privé, l'UMT a souligné que "Les commémorations du 1er mai 2025 interviennent dans un contexte social tendu, marqué par l'adoption controversée d'une loi restreignant le droit de grève, la limitation des libertés syndicales, la diminution du pouvoir d'achat due aux politiques gouvernementales, la précarisation des services publics et de l'emploi public, avec des répercussions alarmantes sur les systèmes de retraite."

La Confédération démocratique du travail (CDT) a sorti les griffes, adoptant avec un ton martial : "Aucune légitimité pour les lois et systèmes corrompus, liberticides et opportunistes !" Le syndicat a appelé ses troupes à envahir massivement les manifestations de ce jeudi, martelant dans un communiqué la nécessité de poursuivre sans relâche le combat pour les revendications professionnelles et sociales urgentes. En ligne de mire : le rejet catégorique de cette loi sur la grève qualifiée de "répressive", le refus du plafonnement des pensions, et l'application intégrale de l'accord du 30 avril 2022.

Ce mercredi, le chef du gouvernement a réuni les partenaires sociaux pour dresser un bilan qu'il a jugé "riche" des avancées du dialogue social. Il a insisté sur la nécessité d'assurer le suivi des engagements réciproques et d’esquisser les contours de la prochaine étape.







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