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International

Biden redit à Netanyahu son opposition à une offensive terrestre à Rafah


Rédigé par L'Opinion avec AFP Lundi 6 Mai 2024

Joe Biden a "réitéré sa position claire" au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lundi, au moment où Israël prépare une offensive d'ampleur à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, malgré les réticences répétées des Etats-Unis.



Biden avait déjà déclaré au Premier ministre israélien en avril qu'une invasion de Rafah serait une "erreur", et Washington a clairement indiqué qu'il ne soutenait pas une offensive sans un plan crédible pour protéger les civils qui s'y abritent.
 
"Le président a réitéré sa position claire à propos de Rafah", a souligné la Maison Blanche, dans un communiqué rendant compte d'un appel téléphonique lundi entre les deux dirigeants.
 
Lors de cet appel, M. Netanyahu a, par ailleurs, "accepté de veiller à ce que le point de passage de Kerem Shalom soit ouvert à l'aide humanitaire pour ceux qui en ont besoin", a ajouté la Maison Blanche, alors qu'Israël a fermé ce point de passage clé de la frontière avec Gaza après des tirs de roquettes dimanche par le Hamas.
 
Cet appel téléphonique intervient alors que le président américain reçoit à la Maison Blanche lundi le roi Abdallah II de Jordanie, un allié clé.
 
Rafah, à la lisière sud de la bande de Gaza, est transformée en un gigantesque camp de réfugiés abritant, selon l'ONU, 1,2 million de Palestiniens, soit la moitié de la population du territoire, pour la plupart des déplacés.
 
Israël a lancé lundi une opération visant à faire évacuer des dizaines de milliers de familles palestiniennes de l'est de la ville de Rafah.
 
En dépit des condamnations internationales, le Premier ministre israélien a promis de lancer cette offensive, indispensable selon lui pour détruire les derniers bataillons du mouvement islamiste dans le territoire palestinien.
 
"Nous continuons de croire qu'un accord de libération d'otages constitue le meilleur moyen de préserver les vies des otages et d'éviter une invasion de Rafah, où plus d'un million de personnes ont trouvé refuge", a indiqué dans la matinée un porte-parole du Conseil national de sécurité.
 
De nouveaux pourparlers samedi et dimanche au Caire se sont heurtés à l'intransigeance des deux camps.
 
Le Hamas continue à réclamer un cessez-le-feu définitif tandis qu'Israël promet de détruire le mouvement islamiste au pouvoir à Gaza.
 
Des discussions de trêve devaient en principe se poursuivre lundi au Qatar, le principal pays médiateur, où est attendu le directeur de la CIA, William Burns.
 
La question reste en suspens quant à savoir ce que feront les Etats-Unis, principal fournisseur d'armes à Israël, si M. Netanyahu poursuit cette offensive à Rafah.
 
Le président américain a averti qu'il serait, le cas échéant, amené à "modifier" sa politique vis-à-vis d'Israël, mais sans préciser comment.
 
Il avait lancé cet avertissement après la frappe israélienne, le 1er avril, ayant visé un convoi de l'ONG américaine World Central Kitchen à Gaza, tuant sept travailleurs humanitaires.
 
Joe Biden, en pleine campagne pour sa réélection à la Maison Blanche, est critiqué pour son soutien inconditionnel à Israël.
 
Près de 90 parlementaires dans les rangs des démocrates américains l'ont exhorté vendredi dernier à envisager d'interrompre ses ventes d'armes à Israël si le gouvernement israélien ne changeait pas sa manière de conduire la guerre contre le Hamas.
 
Le déjeuner de M. Biden avec le roi de Jordanie, allié clé des Etats-Unis au Moyen-Orient, sera certainement axé sur les pourparlers relatifs au cessez-le-feu et la situation à Rafah.
 
La réunion se déroule en privé, à huis clos.
 
La Jordanie, qui entretient des relations diplomatiques avec Israël et compte une importante population palestinienne, est particulièrement sensible aux tensions au Proche-Orient.
 
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken s'est récemment rendu dans le royaume, au moment où un premier convoi d'aide humanitaire jordanien partait pour la bande de Gaza, via un passage nouvellement ouvert par Israël.
 
Mi-avril, Amman a abattu des drones iraniens tirés sur Israël. Tout en travaillant avec les Etats-Unis, le royaume veut éviter d'être touché par un éventuel conflit.



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