Le black-out survenu ce 28 avril dans la péninsule ibérique, qui a touché l’Espagne, le Portugal, Andorre ainsi que certaines régions du Sud de la France, et la réaction rapide du Maroc, qui a mobilisé jusqu’à 38% de ses capacités de production pour venir en aide à son voisin du Nord, illustrent parfaitement l’interconnexion croissante des systèmes énergétiques de part et d’autre du détroit de Gibraltar et le rôle stratégique que peut jouer le Royaume dans la stabilité électrique régionale.
En effet, c’est grâce au câble électrique sous-marin qui relie le Maroc à l’Espagne que cette solidarité énergétique a été rendue possible. Mis en service dans les années 1990 et renforcé depuis, cet inter-connecteur permet non seulement des échanges commerciaux d’électricité entre les deux rives, mais sert également de relais en période de perturbation. C’est ainsi que, depuis presque trois décennies, le réseau électrique marocain est relié au réseau européen, le plus vaste au monde, via l’Espagne. Cette interconnexion permet au Maroc de vendre son surplus d’électricité ou d’en importer en cas de besoin. Elle contribue à équilibrer la production nationale, qui a connu un essor considérable ces dernières années grâce aux investissements dans les énergies renouvelables.
Fort du succès de cette interconnexion, le Royaume entend renforcer davantage ses liens énergétiques avec l’Europe à travers deux nouveaux projets actuellement à l’étude : le dédoublement de la ligne existante avec l’Espagne, et la création d’une nouvelle interconnexion avec le Portugal. Le récent black-out a d’ailleurs mis en évidence, aux yeux des deux pays du Sud de l’Europe, que leur meilleure garantie de sécurité énergétique repose sur des échanges plus étroits avec leur voisin africain. Mais les ambitions du Maroc de devenir un carrefour électrique ne s’arrêtent pas là. Grâce à sa position géographique stratégique, le Royaume développe également une interconnexion avec son voisin du Sud, la Mauritanie. Un accord en ce sens a été signé début février à Nouakchott, portant sur le développement et la réalisation de cette liaison électrique entre les deux pays. À travers cette interconnexion, c’est l’ensemble de la région sahélo-saharienne qui est concerné, dans le cadre du déploiement des projets du West Africa Power Pool (WAPP), visant à intégrer les réseaux électriques des pays d’Afrique de l’Ouest.
Ainsi, tout en développant sa production d’énergies vertes, le Maroc pourrait s’imposer comme un carrefour d’échanges incontournable entre les pays du Sud, porteurs de projets énergétiques attractifs, et les pays du Nord, confrontés à l’urgence de décarboner leur mix énergétique.
En effet, c’est grâce au câble électrique sous-marin qui relie le Maroc à l’Espagne que cette solidarité énergétique a été rendue possible. Mis en service dans les années 1990 et renforcé depuis, cet inter-connecteur permet non seulement des échanges commerciaux d’électricité entre les deux rives, mais sert également de relais en période de perturbation. C’est ainsi que, depuis presque trois décennies, le réseau électrique marocain est relié au réseau européen, le plus vaste au monde, via l’Espagne. Cette interconnexion permet au Maroc de vendre son surplus d’électricité ou d’en importer en cas de besoin. Elle contribue à équilibrer la production nationale, qui a connu un essor considérable ces dernières années grâce aux investissements dans les énergies renouvelables.
Fort du succès de cette interconnexion, le Royaume entend renforcer davantage ses liens énergétiques avec l’Europe à travers deux nouveaux projets actuellement à l’étude : le dédoublement de la ligne existante avec l’Espagne, et la création d’une nouvelle interconnexion avec le Portugal. Le récent black-out a d’ailleurs mis en évidence, aux yeux des deux pays du Sud de l’Europe, que leur meilleure garantie de sécurité énergétique repose sur des échanges plus étroits avec leur voisin africain. Mais les ambitions du Maroc de devenir un carrefour électrique ne s’arrêtent pas là. Grâce à sa position géographique stratégique, le Royaume développe également une interconnexion avec son voisin du Sud, la Mauritanie. Un accord en ce sens a été signé début février à Nouakchott, portant sur le développement et la réalisation de cette liaison électrique entre les deux pays. À travers cette interconnexion, c’est l’ensemble de la région sahélo-saharienne qui est concerné, dans le cadre du déploiement des projets du West Africa Power Pool (WAPP), visant à intégrer les réseaux électriques des pays d’Afrique de l’Ouest.
Ainsi, tout en développant sa production d’énergies vertes, le Maroc pourrait s’imposer comme un carrefour d’échanges incontournable entre les pays du Sud, porteurs de projets énergétiques attractifs, et les pays du Nord, confrontés à l’urgence de décarboner leur mix énergétique.
