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Visites de De Mistura : Pretoria, Moscou et après ?


Rédigé par Saâd JAFRI le Dimanche 17 Mars 2024



Visites de De Mistura : Pretoria, Moscou et après ?
Après son très polémique déplacement en Afrique du Sud, Staffan De Mistura a fait un trajet de plus de 8000 km, loin du Sahara marocain, pour tenir une réunion avec le chef de la diplomatie russe sur « l’état et les perspectives du processus de règlement » du conflit artificiel et sur le rôle de la MINURSO dans la région. Une initiative étonnante à plus d’un titre, du fait que Moscou est le seul membre permanent du Conseil de Sécurité qui s’est abstenu lors du vote de la Résolution 2703 sur le Sahara, après que ses propositions d’amendements aient fait pschitt.

Cette visite, la deuxième en l’espace de deux mois dans un pays qui compte parmi les alliés de l’Algérie, ne laisse plus aucun doute sur les véritables intentions de l’Envoyé personnel du Secrétaire Général des Nations Unies pour le Sahara. En allant à Pretoria puis à Moscou, De Mistura cherche une intermédiation pour ramener Alger aux tables rondes. Si le poids de Pretoria dans cette affaire reste négligeable, nous ne pouvons pas dire autant pour la Russie, membre permanent du CS de l’ONU et allié stratégique du régime algérien disposant d’une confortable marge de manœuvre à même d’influer sur ses décisions.

Cependant, et loin des jeux d’intentions, ce deuxième hors-jeu de De Mistura constitue un écart vis-à-vis de son mandat qui lui impose de travailler exclusivement avec les quatre parties concernées, pour éviter de mettre en péril l’agenda tracé par le Conseil de Sécurité. Il s’agit en l’occurrence du Maroc, de la Mauritanie, des séparatistes du Polisario et de leurs parrains algériens mentionnés autant de fois que le Royaume dans les Résolutions onusiennes, ce qui prouve l’implication directe de l’Algérie dans ce conflit artificiel.

Au lieu d’essayer de remplir le vide en impliquant des Etats qui ne sont concernés ni de près ni de loin par le processus politique, le responsable onusien gagnerait à user de ses prérogatives pour pousser l’Algérie à reprendre sa place aux tables rondes, comme en 2018 et 2019. Telle est la seule et unique approche préconisée par les Résolutions onusiennes successives et prônée par le Maroc. 
 
Saâd JAFRI



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