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Viandes rouges : Les prix continuent à s’envoler même après l’Aïd


Rédigé par L'Opinion Mercredi 11 Juin 2025

Suite aux contraintes liées à l’offre, à la demande et au coût de production, les professionnels du secteur de la viande rouge s’attendent à une poursuite de la hausse des prix de la viande après l’Aïd al-Adha. Détails.



Viandes rouges : Les prix continuent à s’envoler même après l’Aïd
 

Dans la région de Casablanca-Settat, où se situe le plus grand marché de gros du Royaume, les prix de la viande rouge ont atteint des niveaux record au cours des derniers mois, variant entre 100 et 130 dirhams le kilogramme dans certaines zones. Une flambée qui impacte directement le pouvoir d’achat des consommateurs et qui a suscité plusieurs polémiques à l’échelle nationale.

 

Cette hausse est attribuée à plusieurs facteurs structurels, notamment la diminution du cheptel national à cause des années successives de sécheresse, ainsi qu’à une augmentation de la demande due à la multiplication des occasions comme les mariages.

 

Selon Ahmed Taha, secrétaire général de l’Union Générale des Bouchers du Maroc, les prix de la viande rouge avaient considérablement augmenté durant la période précédant l’Aïd al-Adha, soulignant que cette hausse était attendue en raison de l’engouement des citoyens pour l’achat de viande en préparation de cette importante fête religieuse. Il a ajouté que l’Aïd al-Adha s’est déroulé cette année dans des conditions exceptionnelles, notamment à la lumière de la décision royale d’annuler le rite du sacrifice, ce qui a contribué à modifier le modèle de la demande et sa répartition sur les marchés.

Flambée à moyen terme !

 

Dans ce sens, Ahmed Taha a expliqué que cette augmentation des prix n’est pas seulement conjoncturelle, estimant qu’elle devrait se poursuivre dans les semaines suivant la fête. L’une des principales raisons est l’arrivée massive des membres de la diaspora marocaine résidant à l’étranger, qui font fortement grimper la demande de viande durant leur retour estival au pays.

 

Le porte-parole a souligné que le Maroc connaît actuellement une augmentation des occasions sociales, allant des mariages aux banquets et aux fêtes de naissance (aqiqa), ce qui accentue la pression sur le marché de la viande et fait grimper la demande, avec pour conséquence une hausse des prix.

 

Le professionnel a précisé qu’il s’agit d’un phénomène en grande partie saisonnier, les marchés connaissant alors une activité inhabituelle qui nécessite une préparation particulière de la part des professionnels et des bouchers pour répondre aux besoins des consommateurs.

 

Concernant les prix actuellement pratiqués sur les marchés, il a indiqué que le bœuf est vendu à environ 110 dirhams le kilogramme, tandis que le prix de l’agneau varie entre 120 et 130 dirhams, selon la qualité et la région.

 

Le secrétaire général de l’Union Générale des Bouchers du Maroc prévoit que ces prix resteront relativement stables pendant une période pouvant dépasser les quinze jours, jusqu’à la fin de la période de pointe liée aux occasions sociales et la diminution progressive de la demande.

 

Ahmed Taha appelle néanmoins les consommateurs à faire preuve de rationalité face à cette hausse temporaire, soulignant que le marché marocain obéit à des équilibres saisonniers d’offre et de demande, et que les professionnels s’efforcent toujours de garantir la disponibilité et la qualité de la viande malgré les défis liés à la production et aux coûts d’approvisionnement.








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