Paraphé par le président du gouvernement, Pedro Sánchez, et le roi de Jordanie, Abdallah II, cet accord de partenariat stratégique est le premier que la Jordanie conclut avec un pays occidental. Il marque l’aboutissement d’un processus entamé en 2023 par les deux chefs d’État, portant les relations entre les deux pays à leur plus haut niveau, notamment dans les domaines économique, social, culturel, de coopération et de défense, souligne un communiqué de l’Ambassade d’Espagne au Maroc.
À cette occasion, un traité d’extradition a été conclu, définissant un cadre juridique pour la remise réciproque des personnes poursuivies pour des infractions reconnues par les deux législations.
La même source a également souligné la signature, par les deux pays partenaires, d’un Mémorandum d’Entente (MoU) dans le domaine de l’agriculture. Il permettra, poursuit-on, de renforcer la coopération bilatérale en matière d’échange de connaissances techniques et législatives, de promotion du développement rural durable, de modernisation des exploitations agricoles, d’utilisation des énergies renouvelables et d’amélioration de la qualité des produits agroalimentaires.
La situation inquiétante à Gaza a été au cœur des discussions entre les deux dirigeants, dans le cadre de la visite officielle du roi de Jordanie en Espagne. Ils ont abordé la Conférence internationale des Nations Unies pour un règlement pacifique de la question palestinienne, qui se tiendra à la mi-juin à New York, et au cours de laquelle l’Espagne et la Jordanie coprésideront l’un des groupes de travail, axé sur l’établissement d’un État palestinien.
À cette occasion, Pedro Sánchez a informé son interlocuteur des progrès réalisés concernant la proposition de résolution que l’Espagne, en coordination avec la Palestine, présentera devant l’Assemblée générale des Nations Unies. Cette résolution exigera qu’Israël mette fin au blocus humanitaire imposé à Gaza et garantisse un accès complet et sans restriction à l’aide humanitaire.
Il l’a également informé de l’examen en cours de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, en raison de la violation présumée de l’article 2 relatif au respect des droits de l’homme, conclut l’ambassade ibérique à Rabat.