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Vers plus d’attractivité fiscale


Rédigé par Saâd JAFRI le Dimanche 5 Mai 2024



Vers plus d’attractivité fiscale
Depuis la première évaluation du GAFI (Groupe d’Action Financière) en 2018, dont les résultats ont été préjudiciables au Royaume, les autorités marocaines ont lancé un long processus de conformisation fiscale aux normes OCDE, pour sortir de la très redoutée liste de l’organisme de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Un retrait obtenu après moult concessions, dont la reconfiguration des statuts des places nancières qui, pendant de longues années, ont été de véritables boosters pour les investissements étrangers, sans oublier l’update des lois relatives à la lutte contre le blanchiment de capitaux.

Résultat des comptes : le nombre d’affaires enregistrées ont presque décuplé durant les cinq dernières années, passant de 336 sur la période 2008-2018 à plus de 2.927 affaires entre 2018 et 2023. Il en est de même pour les jugements rendus qui ont augmenté de 27 à 311, selon les derniers chiffres officiels, livrés vendredi par le président du Ministère public.

Il est vrai que ces réglages se sont faits au détriment de la souveraineté financière et fiscale du pays, mais l’on ne peut négliger que le Maroc a plus que jamais besoin de la bénédiction des différentes institutions financières internationales pour poursuivre la mise en place du mégaprojet d’Etat social engagé par le Royaume. A cela s’ajoutent la dette publique qui tutoie encore les sommets et les perspectives conjoncturelles toujours floutées par la crise économique mondiale.

Maintenant que le Maroc a étoffé son cadre légal et renforcé son dispositif de Lutte contre le Blanchiment de Capitaux et le Financement du Terrorisme (LBC-FT), il est temps de réfléchir de nouveau à l’attractivité des plateformes nancières, qui ont été tuées dans l’œuf. Si l’avantage fiscal a été abandonné, touchant de plein fouet les exportateurs, il faut trouver de nouveaux modèles pour que ces zones, à l’instar de Casa Finance City (CFC), ne se transforment pas en de simples immeubles à usage résidentiel ou professionnel sans aucune valeur ajoutée. Si les Anglais réussissent à réunir attractivité fiscale et conformité internationale, le Maroc peut faire de même.



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