
Après 29 années de célébrations de l’Aïd Al-Adha, avec ses rituels, ses habitudes et ses émotions, les Marocains – ou du moins la grande majorité d’entre eux – ont vécu, cette année, une fête sans sacrifice. Pour les générations des années 2000, qui n’avaient jamais connu une telle expérience et qui s’attendaient à un fiasco, il est apparu que, au Maroc, l’Aïd lekbir dépasse largement les simples rituels autour du mouton. C’est avant tout un moment de piété, de bienfaisance, de retrouvailles et de générosité.
Mais loin des coutumes et des ressentis, ce Aïd sans sacrifice a également mis en lumière les failles structurelles de nos marchés, qui persistent, peu importe l’envergure des polémiques qu’elles ont suscitées ces derniers mois. Malgré les alertes des départements de tutelle, les prix des viandes rouges ont atteint des sommets inédits pendant cette période, révélant non seulement la fragilité de notre cheptel national, mais aussi les dysfonctionnements de nos chaînes de distribution. Il est vrai que la frénésie d’achat à quelques jours de la fête a déséquilibré l’offre et la demande, entraînant mécaniquement une flambée des prix.
Néanmoins, cette situation soulève dès lors des questions urgentes sur la nécessité d’une réforme, sur les moyens d’assurer une sécurité alimentaire animale durable et de stabiliser ces coûts. En effet, les réformes des marchés de gros traînent depuis déjà deux mandats, et le gouvernement semble naviguer à vue. Bien que les expérimentations de nouveaux marchés de génération soient prometteuses, elles ne suffisent pas à combler les lacunes d’un secteur encore dominé par l’informel. D’où l’urgence de repenser la réforme de la chaîne de distribution, de la fourche à la fourchette, en créant un lien direct entre producteurs et consommateurs, en limitant, voire en éliminant, les intermédiaires. Cela passe par une accélération de la transformation numérique des marchés agricoles, notamment en développant des plateformes digitales permettant aux agriculteurs d’accéder instantanément aux données des prix réels, afin de mieux négocier et de vendre une partie de leurs produits directement. Il s’agit également d’imposer aux commerçants une plus grande responsabilité en maîtrisant leurs marges bénéficiaires.
Mais là encore, la question du monitoring s’impose, d’où le renforcement des moyens humains et techniques de l’Intérieur. C’est dire que la régulation de nos souks ne peut se faire qu’à travers un suivi précis des activités du marché. Un modèle à l’image des grandes surfaces, où l’intervention humaine doit être réduite au minimum pour éviter les dérives de corruption qui gangrènent certains secteurs.
Mais loin des coutumes et des ressentis, ce Aïd sans sacrifice a également mis en lumière les failles structurelles de nos marchés, qui persistent, peu importe l’envergure des polémiques qu’elles ont suscitées ces derniers mois. Malgré les alertes des départements de tutelle, les prix des viandes rouges ont atteint des sommets inédits pendant cette période, révélant non seulement la fragilité de notre cheptel national, mais aussi les dysfonctionnements de nos chaînes de distribution. Il est vrai que la frénésie d’achat à quelques jours de la fête a déséquilibré l’offre et la demande, entraînant mécaniquement une flambée des prix.
Néanmoins, cette situation soulève dès lors des questions urgentes sur la nécessité d’une réforme, sur les moyens d’assurer une sécurité alimentaire animale durable et de stabiliser ces coûts. En effet, les réformes des marchés de gros traînent depuis déjà deux mandats, et le gouvernement semble naviguer à vue. Bien que les expérimentations de nouveaux marchés de génération soient prometteuses, elles ne suffisent pas à combler les lacunes d’un secteur encore dominé par l’informel. D’où l’urgence de repenser la réforme de la chaîne de distribution, de la fourche à la fourchette, en créant un lien direct entre producteurs et consommateurs, en limitant, voire en éliminant, les intermédiaires. Cela passe par une accélération de la transformation numérique des marchés agricoles, notamment en développant des plateformes digitales permettant aux agriculteurs d’accéder instantanément aux données des prix réels, afin de mieux négocier et de vendre une partie de leurs produits directement. Il s’agit également d’imposer aux commerçants une plus grande responsabilité en maîtrisant leurs marges bénéficiaires.
Mais là encore, la question du monitoring s’impose, d’où le renforcement des moyens humains et techniques de l’Intérieur. C’est dire que la régulation de nos souks ne peut se faire qu’à travers un suivi précis des activités du marché. Un modèle à l’image des grandes surfaces, où l’intervention humaine doit être réduite au minimum pour éviter les dérives de corruption qui gangrènent certains secteurs.