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Une enseignante contractuelle accuse un policier de violence et de harcèlement, la DGSN réagit


Rédigé par La rédaction Vendredi 23 Avril 2021

La Préfecture de police de Rabat a réagi aux publications et aux commentaires sur les pages des réseaux sociaux et les applications de messagerie instantanée, qui dénoncent des actes de violence et de harcèlement d'un policier dans la ville de Tamesna, dont a été victime une enseignante contractuelle.



Une enseignante contractuelle accuse un policier de violence et de harcèlement, la DGSN réagit
Ce n’est pas lors d’une manifestation des enseignants contractuels que cette jeune femme enseignante accuse avoir été violentée. Cette fois ci, c’est dans un marché populaire (Souk) de la ville de Tamesna, une heure et demi avant la prière du maghreb que les événements malheureux qu’elle rapporte ont eu lieu.

La personne concernée a accusé un élément de la sûreté nationale de l’avoir harcelé et battu, profitant du pouvoir que sa profession lui confère.

Depuis hier soir, l’affaire fait le buzz sur tous les réseaux sociaux et est rapporté par plusieurs médias.
L’enseignante a ainsi révélé les détails de l'agression dont elle se dit avoir été victime. La malheureuse histoire aurait commencé lorsqu’un élément de la police a abordé l’enseignante pour lui demander de mettre correctement son masque de protection, qu’elle portait sans couvrir son nez, en raison de ses problèmes de respiration, explique-t-elle. Une demande à laquelle l’enseignante a répondu positivement, affirme-t-elle.

Après qu’elle ait terminé ses achats, l’élément de la police, toujours sur les lieux, lui aurait fait un clin d’oeil et l’aurait invitée à le rejoindre. Refusant de se plier à ses harcèlements, affirme-t-elle, le policier en question lui aurait demandé de payer l’amende, après l’avoir humiliée en public.

« Afin d'éviter les problèmes, j’ai donné à une amie qui m’accompagnait les clés de la maison, pour récupérer l'argent et payer », poursuit la jeune enseignante. A peine son amie partie, le policier aurait changé d’avis et aurait appelé une patrouille de la sûreté nationale pour transporter l’enseignante au commissariat de police.  L’enseignante ayant refusé de monter, le policier aurait recouru à la violence, affirme-t-elle.  

Ainsi, elle explique qu’elle a été victime de coups au visage et au ventre qui ont causé de graves blessures. Des blessures, appuyées par un certificat médical délivré par un médecin spécialisé dans les coups et blessures à l'hôpital de Sidi El Hassan.

L’enseignante poursuit qu’elle a ensuite été « jetée » dans la voiture de police dans un état de « quasi-inconscience », pour être transportée au commissariat.

«Quand nous sommes arrivés au commissariat de police alors que j'étais dans un état pitoyable, et après avoir expliqué la situation, les policiers voulaient couvrir leur collègue », explique la jeune femme, « ils m'ont donc autorisé de partir sans payer d’amendes ».

Cependant, la jeune enseignante a insisté sur la nécessité de porter plainte contre le policier. « Après une longue insistance, ils m'ont forcé à signer une déclaration qui ne contenait pas du tout la vérité », poursuit-elle.

L’enseignante explique en outre qu’elle est restée pendant huit heures d'intimidations et de saignements continus, sans boire, ni manger, elle a pu sortir du commissariat à 1h du matin complètement effondrée, « mentalement et physiquement vaincue », se plaint-elle.

La préfecture de police dément

Il existe toutefois une autre version de l’histoire, publiée sur un communiqué de la préfecture de police, dont nous avons reçu copie.

« Afin d'éclairer l'opinion publique nationale, la préfecture de police de Rabat estime qu'il est nécessaire de corriger les inexactitudes publiées à ce sujet, et de clarifier la véracité des mesures juridiques mises en œuvre dans l'affaire », peut-on lire dans le communiqué.

Les services de la sûreté nationale indiquent que le 14 avril 2021, moins d'une heure et demie avant l'appel à la prière du Maghreb, une patrouille de la police a interpellé la personne concernée, en violation des procédures d'urgence sanitaire, alors qu’elle faisait ses courses dans un marché de proximité.

L’enseignante qui ne portait pas un masque de protection, souligne la préfecture de police dans son communiqué, a été abordée par l’un des éléments de la patrouille, l’invitant à porter un masque de protection, sauf que la personne concernée ne s'est pas conformée et a a utilisé un appel téléphonique comme une forme d’obstruction aux procédures de contrôle et d’application de la loi.

« Le policier a soigneusement demandé à l'intéressée d'accompagner la patrouille jusqu'au service de police compétent, d'autant plus qu'elle n'avait pas avec elle de document prouvant son identité. Cependant, la personne concernée a catégoriquement refusé et prononcé des termes menaçants et insultants contre le policier », peut-on lire dans le communiqué.

Ainsi, une enquête judiciaire a été ouverte sur cette affaire sous le contrôle du parquet. Les déclarations de la personne concernée, d’une deuxième personne qui l’accompagnait, ainsi que les témoignanges d’un vendeur présent sur les lieux ont été enregistrés. « Des déclarations qui ne portent aucun élément pour étayer les allégations de violence ou de harcèlement », affirme les services de police dans le communiqué.

« L'officier de police judiciaire compétent a également écouté les membres de la patrouille de sécurité à l'origine de cette intervention, qui ont fait leurs déclarations et apporté des réponses sur les allégations concernées de violences au cours des procédures prises en flagrant délit en violation des procédures d'urgence », poursuit le communiqué.








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