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International

USA-Russie : Mise en garde russe en cas d’échec des pourparlers


Rédigé par La rédaction Mercredi 12 Janvier 2022

Moscou et Washington semblent camper sur leurs positions en termes de garanties de sécurité après le sommet de Genève et un accord total « relèverait du miracle ».



La Russie et les États-Unis ont montré peu d’enthousiasme pour se mettre d’accord sur les questions abordées lors des discussions tenues à Genève le 10 janvier sur les garanties de sécurité. Le porte-parole de Vladimir Poutine a pointé un manque d’optimisme pour obtenir un consensus, même s’il est "prématuré de tirer des conclusions".

Pourtant, "c’est une question de sécurité mutuelle sur le continent européen. C’est dans l’intérêt des Européens eux-mêmes", surtout faute de traités qui l’encadreraient, a pointé le directeur du Fonds Franklin Roosevelt consacré à l’étude des États-Unis auprès de l’université d’État de Moscou, Youri Rogoulev, dans une interview accordée à Sputnik.

"L’ancien système de sécurité est démantelé, il ne fonctionne presque plus, des traités ont pris fin, mais aucun nouveau ne lui a succédé. Voici pourquoi tout le monde a commencé à compter le temps de vol des missiles", poursuit-il.

En effet, l’initiative russe visant à se mettre d’accord sur les garanties de sécurité est arrivée sur fond de renforcement de la présence militaire de l’Otan à proximité de la Russie et particulièrement sur fond de retrait américain du traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) en 2019 et du traité Ciel ouvert, ce qui a contraint à son tour Moscou à dénoncer celui-ci officiellement en décembre 2021.

Un accord total serait "un miracle"

Si l’Occident accepte toutes les propositions russes, ce serait "un miracle", considère Rogoulev.

Selon lui, les pourparlers Russie-Otan, prévus mercredi 12 janvier à Bruxelles, devaient être encore plus compliqués que les précédents vu leur caractère multilatéral.

"Il est beaucoup plus compliqué d’aboutir à un accord avec une trentaine de pays qu’avec un seul. Il y aura plus d’obstacles pour parvenir à un accord. Car ils [les membres de l’Alliance atlantique] n’arrivent parfois pas à s’entendre à l’intérieur du bloc".

À l’approche des négociations, le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a exprimé le 10 janvier son espoir de pouvoir se mettre d’accord "sur une voie à suivre", "sur une série de réunions, sur un processus".

De son côté, la diplomatie russe a qualifié les réunions de Genève de "complexes" et a exclu tout compromis de la part de Moscou quant à sa position sur les garanties de sécurité.

Commentant le potentiel refus de l’Alliance atlantique de donner à la Russie des garanties de sécurité et le maintien de sa politique d’élargissement à l’est, par exemple avec l’adhésion de l’Ukraine et de la Géorgie à l’Otan, Vladimir Poutine avait promis fin décembre une réponse "toute différente" de ce qui avait pu se faire auparavant.

Mesures ayant un impact sensible

Selon Rogoulev, il pourrait s’agir de mesures ayant un impact sensible, que ce soit dans les secteurs économique, financier ou énergétique, susceptibles de nuire réellement aux économies américaine et européenne.

Le spécialiste rappelle que les États-Unis avaient avoué sentir les effets négatifs des sanctions mises en place par la Russie, étant désormais contraints d’aborder l’introduction de sanctions antirusses de manière plus scrupuleuse pour ne pas défavoriser l’économie américaine.

"Quant à l’économie européenne, elles [les sanctions russes, ndlr] lui porteront atteinte à 100%. Les Européens y réfléchiront à deux fois avant de soutenir d’éventuelles sanctions américaines contre la Russie", a indiqué le directeur du Fonds.

Bien que Moscou tente de s’assurer que l’Ukraine et la Géorgie n’adhèrent pas à l’Otan, Youri Rogoulev souligne que rien n’est acté depuis 2008, lorsque Washington avait annoncé leurs adhésions potentielles.

"Cela peut durer encore une vingtaine d’années", précise-t-il, rappelant que malgré ce suspense, "diverses activités militaires se déroulent sur leurs territoires [ceux de l’Ukraine et de la Géorgie], par exemple, des manœuvres près des frontières russes ou des camps d’entraînement, l’implantation de bases ou de centres", ce à quoi la Russie s’oppose également.

Mettant en avant le fait que l’absence d’accord sur les garanties de sécurité n’entraînera pas de riposte immédiate, il a estimé que "la réponse russe serait concrète en fonction de l’activité qui aura lieu sur les territoires de ces pays". Et d’ajouter: "la Russie a ouvertement mis en garde".

Les prochaines négociations incluant les Européens et l'Ukraine devaient se tenir le 12 janvier à Bruxelles au sommet Russie-Otan, et le 13 janvier à Vienne, au sein de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
 

D’après Sputnick.fr


Moscou dans les propos de Blinken sur les principes internationaux
 
Après que le secrétaire d’État américain a énoncé les principes fondamentaux des relations internationales, dont l'inadmissibilité d’un changement des frontières par la force et celle de l'établissement de sphères d'influence, le ministère russe des Affaires étrangères a relevé une contradiction entre ses affirmations et la politique de Washington.

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a remarqué une contradiction entre les propos tenus par le secrétaire d'État des États-Unis, Antony Blinken, et la politique menée par Washington.

Le chef du département d'État a déclaré que l'un des objectifs des États-Unis lors des négociations avec la Russie sur les garanties de sécurité était de défendre les principes fondamentaux des relations internationales, a-t-elle rappelé. Parmi ceux-ci, l'inadmissibilité d’un changement de frontières par la force, de la limitation d’intégration d’États au sein d’alliances ainsi que de l'établissement de sphères d'influence.

"Comprenons-nous bien que Washington ne soutient plus +la souveraineté du Kosovo+ et ne s'oppose plus au retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe?", a-t-elle écrit sur sa chaîne Telegram en commentant les propos d’Antony Blinken.

Avant de s’interroger  comment les Américains ont pu le faire avant pour des régions dont ils ne font pas partie et où ils n’ont pas de mandat juridique international pour régler des conflits puisqu’ils sont par principe contre l'établissement de sphères d'influence"?
 
 








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