L'Opinion Maroc - Actuali
Consulter
GRATUITEMENT
notre journal
facebook
twitter
youtube
linkedin
instagram
search



International

Tunisie: La police ferme tous les bureaux d'Ennahdha


Rédigé par L'Opinion Mercredi 19 Avril 2023

Les autorités tunisiennes ont fermé mardi les bureaux du mouvement Ennahdha dans tout le pays, au lendemain de l'arrestation de son chef, Rached Ghannouchi.



Tunisie: La police ferme tous les bureaux d'Ennahdha
"Une force de police s'est présentée au siège principal du parti (à Tunis) et a ordonné à tous ceux qui s'y trouvaient d'en sortir avant de le fermer", a affirmé à l'AFP un des dirigeants d'Ennahdha, Riadh Chaibi.
"La police a aussi fermé les autres bureaux du parti partout dans le pays et interdit toute réunion dans ces locaux", a-t-il ajouté. Cette mesure a été prise au lendemain de l'arrestation du chef du parti, Rached Ghannouchi, à son domicile à Tunis.

Par ailleurs, le chef du Front de salut national (FSN), principale coalition d'opposition dont fait partie Ennahdha, a affirmé que la police avait interdit mardi une conférence de presse que son groupe s'apprêtait à tenir pour réagir à l'arrestation de Ghannouchi.
"La police a empêché la tenue de la conférence de presse et déployé des barrières devant le siège du parti", a déclaré Ahmed Néjib Chebbi à l'AFP.

Selon une circulaire du ministère de l'Intérieur reproduite par les médias, les réunions dans les bureaux d’Ennahdha sur tout le territoire et celles du FSN dans la région du Grand Tunis ont été interdites à partir de mardi en vertu de l'état d'urgence en vigueur dans le pays.
Sans évoquer l'arrestation de Ghannouchi, le président Kais Saied, parlant lors d'une cérémonie d'hommage aux services de sécurité, a appelé la justice à "assumer son rôle dans cette phase que le pays traverse". "Nous menons une guerre sans merci contre ceux qui cherchent à porter atteinte à l'Etat et à ses institutions", a-t-il ajouté.
 
« Une vague d'arrestations préoccupantes »
 
L'UE, un partenaire clef de la Tunisie, a dit suivre "avec beaucoup d'inquiétude les derniers développements" dans le pays, citant l'arrestation de M. Ghannouchi et la fermeture des locaux de son parti.
Bruxelles a rappelé "l'importance du respect des droits de la défense ainsi que du droit à un procès équitable" et souligné, à propos d'Ennahdha, "le principe fondamental du pluralisme politique".

Pour sa part, la France a déploré une interpellation qui "s'inscrit dans une vague d'arrestations préoccupantes", rappelant son "attachement à la liberté d'expression et au respect de l'état de droit". Paris a aussi "appelé les autorités tunisiennes à veiller au respect de l'indépendance de la justice et des droits de la défense".
L’arrestation de Ghannouchi, 81 ans, survient après des déclarations rapportées par des médias, dans lesquelles il a affirmé que la Tunisie serait menacée d'une "guerre civile" si l'islam politique, dont est issu son parti, y était éliminé.

Dans un communiqué publié mardi, le porte-parole de la Garde nationale a affirmé que ces déclarations relèvent de "crimes visant à changer le système de l’Etat et à inciter au chaos et à pousser les citoyens à s’entretuer".
 



Dans la même rubrique :
< >






🔴 Top News