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International

Trump appelle à la rébellion contre le confinement

Covid-19


Lundi 20 Avril 2020

Donald Trump a semé la consternation en appelant à la rébellion contre le confinement, et tient la Chine pour responsable de la propagation de la pandémie.



Trump appelle à la rébellion contre le confinement
Pendant que plus de la moitié de l’humanité reste à domicile afin de limiter la propagation du Covid-19, le président américain a ouvertement appelé à braver les règles de confinement.

«Libérez le Minnesota!», «Libérez le Michigan!», «Libérez la Virginie», a-t-il tweeté alors que des militants parfois armés s’apprêtaient à défier samedi les autorités de ces Etats démocrates en se rassemblant dans les rues. «Et sauvez votre formidable deuxième amendement. Il est assiégé!», a ajouté Donald Trump, en référence au droit des Américains à porter des armes.

Conséquences, du New Hampshire à la Californie, en passant par le Texas ou l’Ohio, des manifestants souvent pro-Trump ont réclamé ce week end la fin du confinement face au coronavirus, encouragés par le président américain qui a estimé que certains gouverneurs étaient «allés trop loin» dans les restrictions.

Ils étaient environ 400 à manifester, à pied ou depuis leur voiture, devant le Parlement de Concord, capitale du petit Etat du New Hampshire (1,3 million d’habitants), relativement épargné par l’épidémie avec 1287 cas confirmés et 37 morts du coronavirus vendredi. Le gouverneur républicain, Chris Sununu, y a ordonné un confinement au moins jusqu’au 4 mai.

«Les chiffres mentent» ou «Rouvrez le N.H.», proclamaient certaines pancartes brandies par les manifestants. Parmi eux figuraient des hommes armés et cagoulés, et des manifestants portant des casquettes pro-Trump. Des manifestations ont aussi eu lieu à Columbus (Ohio), à San Diego, en Californie, ou encore dans l’Indiana, le Nevada ou le Wisconsin, selon des médias locaux. Partout, les manifestants, brandissant souvent des drapeaux américains, semblaient ignorer les consignes de distanciation sociale.

Bien que les manifestants soient généralement peu nombreux, de tels rassemblements se sont multipliés ces derniers jours aux Etats-Unis, pays le plus frappé par le coronavirus avec plus de 730.000 cas confirmés et 38.000 morts.

Donald Trump, qui ne cache pas sa hâte de «rouvrir» l’économie du pays même s’il a indiqué qu’il laisserait les gouverneurs de chaque Etat décider quand lever les restrictions, avait appelé vendredi à «libérer» du confinement trois Etats gérés par des gouverneurs démocrates - Michigan, Minnesota et Virginie.

Mise en garde contre Pékin

Le gouverneur démocrate de l’Etat de Washington, Jay Inslee, s’est indigné des tweets présidentiels car ils encouragent, selon lui, «des actes dangereux et illégaux».

«Il met des millions de personnes en danger d’attraper le Covid-19. Ses tirades déséquilibrées et ses appels à «libérer» des Etats pourraient aussi mener à des violences», a-t-il tweeté.

Donald Trump n’a pas manqué l’occasion pour renouveler ses attaques contre la Chine, qu’il accuse d’avoir «dissimulé» la gravité de la pandémie et de ne pas révéler le véritable décompte de ses morts. Le président français Emmanuel Macron et le chef de la diplomatie britannique, Dominic Raab, ont eux aussi mis en doute la transparence de Pékin.

Trump s’en est de nouveau pris à la Chine, où est apparue la maladie, et qu’il accuse d’avoir «dissimulé» la gravité de la pandémie et de ne pas révéler le véritable décompte de ses morts. L’épidémie «aurait pu être arrêtée en Chine avant qu’elle ne commence et elle ne l’a pas été. Et main-tenant, le monde entier souffre à cause de cela», a-t-il déclaré samedi, lors de sa conférence de presse quotidienne à la Maison Blanche. Et il a mis la Chine en garde: «S’ils étaient sciemment responsables, oui, alors il devrait y avoir des conséquences», a-t-il souligné.

Accusations spéculatives

Le directeur du laboratoire chinois, pointé du doigt par des médias américains comme une possible source du nouveau coronavirus, a catégoriquement démenti avant-hier samedi toute responsabilité.

«C’est impossible que ce virus vienne de chez nous», a déclaré dans une interview à la chaîne étatique CGTN, Yuan Zhiming, directeur de l’Institut de virologie de Wuhan, ville épicentre de la pandémie. «Nous savons clairement quels types de recherches sont menées à l’institut et comment sont gérés virus et échantillons», a ajouté le directeur de cet institut possédant un laboratoire P4, installation de très haute sécurité qui héberge les souches les plus dangereuses des virus connus comme Ebola.

Par la simple localisation de l’institut à Wuhan, «les gens ne peuvent pas s’empêcher de faire des associations», a-t-il déploré, accusant des médias qui «essayent délibérément de tromper les gens» avec des informations «entièrement basées sur des spéculations», sans «preuves».








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