Frappé de plein fouet par un manque criant d’effectifs en la matière, le secteur européen des transports entend encourager la migration de Marocains, notamment pour remédier à la pénurie de main-d'œuvre. Il a mis en place, pour ce faire, un programme spécifique, l’un des premiers de son genre, selon des informations relayées par Reuters citant « une source gouvernementale espagnole de haut niveau ».
Ledit programme permettra une flexibilité dans le processus d’emploi des Marocains, dont le nombre n’a pas été précisé jusqu’à ce jour, indique Reuters.
Les catégories bénéficiaires occuperont des postes techniques vacants, après tout un processus en amont. Les camionneurs vont être sélectionnés, puis formés en la matière. En effet, une partie de cette formation sera dispensée au Maroc et l’autre partie en Espagne. Le processus du programme devrait être sanctionné par un contrat de travail, dont la durée sera fixée à un minimum d’une année, précise la même source.
Rappelons-le, l’Europe se trouve confrontée à un vrai besoin de chauffeurs routiers pour maintenir les chaînes d'approvisionnement, dont le nombre dépasse les 400.000, retient-on des données avancées par l'Association européenne des transporteurs routiers en 2022.
Des programmes, tel que celui-ci, favorisent la migration circulaire et atténuent dans le même temps les risques liés à l’immigration irrégulière, d’autant plus qu’ils ont l’avantage d'apporter des résultats socio-économiques positifs à la fois à l’Espagne et aux migrants.
La gestion des flux migratoires est l'un des terrains de coopération communs entre Rabat et Madrid. Les deux partenaires se sont félicités, jeudi 2 février à Rabat, de la coopération opérationnelle et efficiente dans le domaine de la migration circulaire et régulière, érigée en modèle au niveau international, et ce, à l’issue des travaux de la 12ème session de la Réunion de Haut Niveau Maroc-Espagne, tenue sous la présidence du Chef du gouvernement Aziz Akhannouch et du Président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez.
Dans le même sillage, les deux pays ont exprimé leur volonté de renforcer leur coopération quant à la lutte contre la migration irrégulière, le contrôle des frontières, la lutte contre les filières de trafic et la réadmission des personnes en situation irrégulière.
