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International

Transition énergétique à l’horizon 2050 : Vers l’amélioration de l’économie africaine


Rédigé par W. S. Lundi 17 Janvier 2022

Les résultats du rapport, que vient de publier l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) en collaboration avec la Banque africaine de développement (BAD), démontrent la nécessité de créer un cadre complet de mesures, vers un Pacte vert pour l’Afrique, pour supprimer les dépendances structurelles, faire grimper le PIB de 6,4% et créer 26 millions d’emplois d’ici 2050. Ainsi les énergies renouvelables y apparaissent comme le principal atout énergétique du Continent.



Crédits : Republica / iStock
Crédits : Republica / iStock
Le rapport Renewable Energy Market Analysis: Africa and Its Regions (Analyse du marché des énergies renouvelables : Afrique et ses régions) montre que l’Afrique prospère de manière significative grâce au développement permis par les énergies renouvelables, tout en améliorant considérablement l’accès à l’énergie et en offrant de puissants avantages sociaux et environnementaux aux personnes présentes sur le continent.

Pour les experts des deux institutions, cette vision d’une transition énergétique en Afrique alignée sur les projets climatiques à l’échelle mondiale, montre que le continent créera 26 millions d’emplois de plus pour l’ensemble de l’économie d’ici 2050 que ne le prévoient les scénarios habituels. Le nombre d’emplois créés grâce à la transition énergétique en Afrique serait quatre fois supérieur à celui des pertes d’emploi liées aux combustibles fossiles, ce qui représenterait un profit net conséquent pour les économies régionales.

Environ deux millions de personnes travaillent actuellement dans l’industrie des combustibles fossiles en Afrique. « On demande trop souvent aux gouvernements et aux peuples africains de s’appuyer sur des combustibles fossiles non durables pour alimenter leur développement alors que les solutions d’énergie renouvelable et d’efficacité énergétique offrent d’intéressantes alternatives économiques socialement avantageuses », a déclaré Francesco La Camera, directeur général d’IRENA.

Coordonner les efforts

Et d’ajouter « la transition offre une opportunité unique à l’Afrique de respecter ses exigences en matière de développement. Grâce à des ensembles de politiques créées sur mesure, les pays africains peuvent exploiter leurs forces et leurs ressources pour surmonter les dépendances structurelles établies depuis longtemps ».

Dans cette optique, des efforts coordonnés doivent être déployés pour garantir que les dépenses publiques, principale source de financement de la transition énergétique en Afrique, se concentrent clairement sur les énergies renouvelables. Sur les 2,8 milliards d’USD investis dans les énergies renouvelables dans le monde entre 2000 et 2020, seulement 2 % sont allés à l’Afrique, malgré l’énorme potentiel d’énergie renouvelable du continent et la nécessité d’apporter de l’énergie moderne à des milliards de citoyens qui n’y ont toujours pas accès.

Alors que le taux d’accès à l’énergie en Afrique subsaharienne est passé de 33% à 46% au cours de la dernière décennie, dû à une croissance démographique rapide. Ainsi, 570 millions de personnes n’avaient toujours pas accès à l’électricité en 2019, soit 20 millions de plus qu’il y a 10 ans. Environ 160 millions de personnes de plus n’avaient pas accès à un mode de cuisson propre à cette même période.


W. S.