Contacté par nos soins, le président de la Fédération précise que les exportations reprendront au cours des prochains jours mais seront limitées aux produits et marchés déjà inclus dans des contrats fermes producteur-exportateur-importateur, jusqu'au rétablissement de l'équilibre du marché local. Ceci dit, la priorité des autorités est d'assurer d'abord la disponibilité et la stabilité du prix de la tomate, notamment pendant le mois de Ramadan. Cependant, sans l'exportation, les producteurs pourront essuyer de lourdes pertes, et le consommateur marocain pourrait payer plus cher.
La reprise des exportations verra, au-delà des contrats fermes, l'instauration de quotas, poursuit-il, notant que cette décision ne concerne pas les marchés européens, sans préciser ceux touchés par les restrictions à l'exportation.
Le Maroc demeure le premier exportateur de tomates fraîches vers le marché européen. En 2019, les échanges de marchandises entre l'UE et le Maroc s'élevaient à 56 %, près de la moitié des importations du Maroc provenant de l'UE cette année-là, selon les perspectives agricoles de l'UE 2021-2031.
Les exportations marocaines de tomates constituent une forte concurrence pour les produits espagnols compte tenu de la baisse de la production hivernale espagnole et du passage aux tomates de petite taille. Toutefois, la sécheresse que traverse le Maroc actuellement pourra changer la donne.