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Tokyo 2020 : Grave affaire politique, l’athlète Krystina Tsimanouskaya menacée de prison en Biélorussie


Rédigé par Rachid MADANI le Mardi 3 Août 2021

L'athlète olympique biélorusse Krystsina Tsimanouskaya a dénoncé les autorités de son pays qui voulaient la forcer à quitter le Japon contre son gré, craignant de finir en prison après avoir critiqué son propre comité olympique, qui est dirigé par le fils du président.



Tokyo 2020 : Grave affaire politique, l’athlète Krystina Tsimanouskaya menacée de prison en Biélorussie
L'athlète olympique biélorusse Krystsina Tsimanouskaya a dénoncé les autorités de son pays qui voulaient la forcer à quitter le Japon contre son gré, craignant de finir en prison après avoir critiqué son propre comité olympique, qui est dirigé par le fils du président.
"Je demande de l'aide au Comité International Olympique. On essaie de me faire sortir du pays sans ma permission et je demande au CIO de s'impliquer", selon une vidéo enregistrée sur « Telegram » et vérifiée par le réseau BBC.
Peu de temps après, le CIO a pris note de la demande de l'athlète et a confirmé qu'il étudiait déjà la situation avec les autorités compétentes.
Rappelons que le président de ce comité est Viktor Loukachenko, fils du président du pays, Alexandre Loukachenko, et que tous deux ont été sanctionnés en décembre par le CIO et se sont vu interdire d'assister à Tokyo 2020 lors d'une enquête sur des allégations de discrimination politique contre les athlètes.
Le président biélorusse est accusé d'avoir manipulé les dernières élections présidentielles et d'avoir utilisé des tactiques autoritaires pour faire taire ses dissidents.
Des mois après les élections, plus de 1 500 athlètes biélorusses ont publié une lettre ouverte exigeant la convocation de nouvelles élections et la fin immédiate de la répression policière.
 En fait, le CIO a annoncé en mars de cette année la décision de ne pas reconnaître l'élection de Viktor Loukachenko à la tête du comité biélorusse.
 
                        Critique du comité olympique
 
 La coureuse de 200 mètres avait déjà critiqué le comité biélorusse pour l'avoir forcée à participer à une épreuve de relais à court préavis. L'équipe olympique biélorusse a annoncé plus tard qu'elle avait été retirée de la compétition en raison de son "état émotionnel et psychologique".
L'athlète aurait entamé les procédures de demande d'asile en Europe, mais cette information n'a pu être confirmée de manière indépendante. L'athlète a quitté le poste de police de l'aéroport vers 1h15 du matin, heure locale, et se trouverait désormais dans un "lieu sûr".
Dans une précédente interview accordée à la radio biélorusse ERB, l'athlète a confirmé par un "oui" retentissant qu'elle avait peur de retourner en Biélorussie, où elle a dénoncé avoir fait l'objet de nombreuses menaces après avoir critiqué le comité national olympique. "Je n'ai pas peur d'être expulsé de l'équipe nationale, je crains qu'en Biélorussie les autorités puissent m'emprisonner.
Le Comité International Olympique (CIO) a assuré lundi que l'athlète olympique biélorusse Krystsina Tsimanouskaya est "sûre et sécurisée" et a passé la nuit dans un hôtel de l'aéroport de Haneda, à Tokyo. Le porte-parole du CIO, Mark Adams, a indiqué que le comité avait pu s'entretenir avec l'athlète, qui a dénoncé, dimanche, que les autorités de son pays la forçaient à quitter le Japon contre son gré et a exprimé sa crainte de finir en prison après avoir critiquer le comité olympique dirigé par le fils du président.
Adams a déclaré que Tsimanouskaya, 24 ans, se trouve dans un "environnement sûr" et est prise en charge par les autorités japonaises. De même, le porte-parole a indiqué que le CIO avait demandé au Comité olympique biélorusse un rapport sur la question.
 
                           La Pologne offre l’asile
 
La Pologne a offert à Tsimanouskaya un visa humanitaire. Le vice-ministre polonais des Affaires étrangères Marcin Przydacz a publié sur ses réseaux sociaux que "la Pologne est prête à aider" l'athlète et a assuré qu'"elle s'était vu offrir un visa humanitaire et était libre de poursuivre sa carrière sportive en Pologne si elle le souhaitait".
Selon les chiffres de l'Office polonais de l'immigration, les 282 demandes d'asile politique reçues jusqu'à présent cette année par des citoyens du Bélarus ont été acceptées par Varsovie.
                                     
                                                                                                
 



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