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Tests rapides : La tutelle exclut définitivement les pharmacies du dépistage de masse


Rédigé par C.B Mardi 24 Août 2021

La décision du retrait des test rapides de la vente en pharmacie a fait l’effet d’une douche froide pour les pharmaciens et met fin à un feuilleton qui dure depuis plusieurs semaines. Éclairage.



Tests rapides : La tutelle exclut définitivement les pharmacies du dépistage de masse
La décision du ministère de la Santé de suspendre le Certificat d’enregistrement des tests ou réactifs à usage de diagnostic in vitro et le retrait sans délai du produit Gigalab Covid 19 Ag Gold Salive du marché, est tombée comme un couperet la matinée du 24 août.

Une sortie qui vient mettre un point final à la polémique qui entoure la question depuis plusieurs semaines. « C’est une décision que je ne partage pas. Je considère que les pharmaciens marocains devaient participer au même titre que leurs confrères dans beaucoup de pays à la lutte contre la pandémie, et ce à travers la dispensation des tests rapides comme de la vaccination au sein des officines, comme ce qui se fait un peu partout », déplore Hamza Guedira, président du Conseil national de l’Ordre des Pharmaciens (CNOP).

Le président de la confédération des syndicats des pharmaciens d’officine (CSPO) Mohamed Lahbabi ajoute des nuances : « Cette décision n’exclut pas la dispensation des tests en officine. Si vous lisez bien la décision vous pouvez constater qu’elle n’évoque que les personnes habilitées à effectuer le test, tout en définissant un cahier de charge pour ces établissements en excluant les pharmaciens. Les tests continueront à être dispensés en pharmacie selon les lois 08-11 et 95-12 ou encore l’article 30 de la loi 17-04, tant qu’ils sont enregistrés à la direction du médicament et de la pharmacie ». 

La décision du département de Khalid Aït Taleb semble avoir pris de court les pharmaciens. « Il est vrai que l’on a été surpris de cette exclusion. Nous voulions de bonne foi participer au dépistage de masse tel que préconisé par l’OMS, vu le maillage de 12.000 officines à travers le Royaume dont une partie se trouve dans les zones les plus reculées. Maintenant l’exclusion des officinaux n’a pas été motivée dans cette décision et le citoyen est livré aux autres établissements où il s’acquittera de 300 à 400 DH au lieu de 100 DH », précise Lahbabi. 

La CNOP a de son côté regretté l’absence de communication et de coopération de la tutelle sur cette question : « le ministre a pris sa décision. C’est donc une décision à respecter tout simplement mais j’aurais souhaité qu’on adopte une autre approche que celle pratiquée et de se réunir autour d’une table pour discuter de la totalité des problématiques. Les pharmaciens pouvaient être d’une grande valeur ajoutée dans la commission scientifique, malheureusement ils n’y sont pas présents. Je souhaite que l’on travaille davantage en partenariat à l’avenir », souligne Guedira.
 
C.B








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