L'Opinion Maroc - Actuali
Consulter
GRATUITEMENT
notre journal
facebook
twitter
youtube
linkedin
instagram
search


Culture

TMM, faits et trophées


Rédigé par Anis HAJJAM le Dimanche 21 Mai 2023

Les 12 et 13 mai, Marrakech recevait la 5e édition des Trophées des Marocains du Monde (TMM) qu’organise la Fondation du même nom et le magazine Bled Mag. Un espace où le Maroc se rappelle qu’il a des enfants qui marquent leur savoir-faire à travers la planète. Un rendez-vous éperdu dans de bonnes ondes.



L’équipe organisatrice, le jury et les concurrents du 5e TMM.
L’équipe organisatrice, le jury et les concurrents du 5e TMM.
Cette rencontre est définitivement et délibérément un concert de talents à taille humaine. L’international se retrouvant sur sa terre-mère, cela ne peut qu’engendrer des moments de fortes affluences émotionnelles. Des Marocains partis tôt en exil, parfois nés dans diverses (plus ou moins) lointaines contrées. Ils évoluent et réussissent là-bas, se retrouvent ici où on les célèbre loin des salamalecs que l’officialité peut laisser entendre, se forcer d’afficher.

Ils sont profondément heureux de rentrer au pays pour une consécration partagée, apparemment tristes de repartir, de ne concurrencer pour ces trophées qu’une fois dans leur belle existence. Ils se retrouvent, se font connaissance, discutent et s’aiment d’un amour durable. Ils représentent le Maroc qui les revendique sans pour autant les célébrer ou les embrasser sur le front de la dure mise en phase avec une diaspora mondiale incluant par extension les pays d’accueil.

Improbable affirmation déroulée sur une rêvasserie au réveil doucereux, celui de l’être qui s’entête à croire qu’il n’est pas le papillon pris dans les phares d’une voiture. Il est là, vivant et combattant. Eloignés des fiestas qui font vibrer la ville où l’évènement élit domicile et proches de la convivialité qui fait la réputation de l’hôtel Essaâdi hôte des TMM, les invités ne font l’économie d’aucune création verbale prête à solliciter le débat. Ainsi vont ces trophées des Marocains du monde.

 
Gagnants et heureux participants

Les TMM ont forcément un créateur, se trouvant être le fondateur du magazine Bled Mag, le journaliste Amine Saâd. Avec son épouse, également journaliste, Amale Daoud, ils sont à la tête de la Fondation Trophées Marocains du Monde qui essaime avec fougue les ingrédients d’un évènement troublant de linéarité.

Parole est prêtée à Amine : « Cet événement, unique en son genre au Maroc, est d’abord un hommage aux membres de la communauté marocaine à l’étranger qui prouvent, de par leur parcours et leurs histoires, que la réussite peut être au rendez-vous. Il vise à contribuer à changer le regard sur une communauté forte de plus de 5 millions de membres. L’importance de la communauté marocaine à l’étranger n’est plus à démontrer. Elle contribue à plus de 7% du PIB, réalise des transferts de plus de 100 milliards de DH par an, représente 2,5 à 3 millions de touristes annuellement. Ses compétences sont aujourd’hui un réservoir où le Maroc entend puiser des ressources afin qu’elles contribuent au développement économique du pays.

Le discours de Sa Majesté du 20 août 2022 est édifiant à cet égard. Le Souverain y avait appelé à rompre avec les initiatives saisonnières tout en prônant une vision claire et structurante en faveur de la mise sur pied de mécanismes visant à accompagner, à soutenir et à mettre à contribution les expériences de la communauté marocaine établie à l’étranger. » Partant de ces lignes ciselées à endurance, les fondateurs des TMM font connaitre aux Marocains d’ici les Marocains d’ailleurs.

Cette année encore, 18 talents piochés dans des secteurs aussi différents que difficilement complémentaires se sont donné la main de la compétition, heureux d’être chez eux avant de se découvrir gagnants ou simplement participants. 6 d’entre eux sont repartis avec le cœur partageux, gagnants d’une édition belle comme celle-là. Dans le lot, on découvre que le Maroc dispose de capacités intellectuelles et sportives de haut vol. Un rendez-vous à labéliser ? Il est déjà reconnu et respecté ailleurs…
 
Braves et talentueux
 
Sous les chants multiraciaux du sympathique Maxime Karouchi, la soirée de remise des prix administre à l’assistance la claque omni-qualitative que le pays expatrié peut administrer à des locaux qui rêvent de pas tant mais certainement de bien plus. Une présidente du jury belgo-marocaine, Ilham Kadri, PDG de Solvay, membre du conseil d’administration de L’Oréal et d’A.O. Forgeron, première femme à occuper ce poste, chimiste et docteur en physique-chimie, entourée de classieux membres… Des concurrents braves et talentueux, calmes et surprenants, scientifiques, entrepreneurs, artistes, sportifs, politiques, acteurs sociétaux, viennent déverser le bonheur de retrouver leur patrie sans pour autant dissimuler leurs variables réussites.

Dans la complexité fluide des TMM, s’érige cette table ronde habituelle, cette année enveloppée dans le dynamisme et les attentes de la nouvelle génération des Marocains du monde. Saluons cette fête faite pour les épris des deux rives et bouleversante de communication du vis-à-vis.