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Stade «Donor» ou le déshonneur d’une mort évitable


Rédigé par Majd EL ATOUABI le Mardi 2 Mai 2023



Stade «Donor» ou le déshonneur d’une mort évitable
Au-delà des polémiques habituelles sur le hooliganisme et les guéguerres politiciennes entre clubs qui ternissent épisodiquement le déroulement de nos compétitions footballistiques, le drame survenu samedi, en marge du match opposant le Raja de Casablanca au club égyptien d’Al Ahly, est un événement déplorable à plus d’un titre. On déplorera d’abord et avant tout le décès d’une jeune femme alors qu’elle ne cherchait qu’à accéder aux gradins d’un grand stade national pour supporter son équipe préférée.

Ce drame constitue une perte tragique non seulement pour la petite famille de la défunte, mais aussi et surtout pour l’ensemble du football national dont l’image de parité grandissante en matière de fréquentation des stades, rare dans la région MENA, restera longtemps écornée.

On déplorera ensuite la survenue de cet incident qui aurait pu être encore plus grave en termes de bilan, alors même que tout le monde le prédisait et s’y attendait, sans qu’aucune disposition significative n’ait été mise en œuvre pour préserver la vie et la sécurité des milliers de personnes qui fréquentent ce terrain de football réputé pour ses débordements organisationnels fréquents et réguliers, alors même que les deux plus grands clubs du pays s’en partagent l’usage.

À un moment où le Maroc livre toujours une farouche bataille pour accueillir la Coupe d’Afrique 2025 et où il s’est officiellement porté candidat à l’organisation de la Coupe du Monde 2030, conjointement avec l’Espagne et le Portugal, les répercussions d’une telle déroute organisationnelle lors d’une rencontre internationale peuvent avoir des effets exponentiels dont on n’a pas fini de comptabiliser la gravité.

Un grand sage disait jadis que l’on reconnaissait la grandeur d’une nation à sa façon de traiter les animaux, ainsi que les plus faibles parmi sa population dont les personnes âgées, malades, pauvres ou handicapées. Actuellement, le degré de civilisation d’un pays est surtout jaugé à l’aune du niveau d’éducation et de sécurité physique, sociale et sanitaire qu’il procure à ses résidents, ainsi que de sa capacité à faire respecter les lois et les règles qui y régissent la vie sociale.

Et dans ce registre précis des lois et des règlements, aucune hiérarchisation n’est admise du moment que le moindre écart dans le respect de l’une ou l’autre disposition légale, indépendamment de sa nature ou de son importance, peut avoir comme conséquence de ternir l’ensemble de l’édifice organisationnel du pays concerné.

Qu’il s’agisse donc du respect ou non des passages cloutés dédiés aux piétons et de toutes les dispositions du code de la route, en passant par la préservation de l’environnement, jusqu’à la protection de la vie et des biens des gens lorsqu’il s’agit d’accéder à un simple terrain de foot, la même vigilance et la même fermeté doivent être de mise.
 
Majd EL ATOUABI



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