« Sous le Firmament Gris »

La terre a tremblé, secouant le cœur de notre pays
Maroc, mon adulé, quel sort nous est aujourd'hui
Dans le mutisme de cette nuit, ton peuple est meurtri.
Sous ton firmament les étoiles ne scintillent plus la vie.
 
Maroc, ton peuple, uni dans l'adversité qu’elle est,
À toutes nos âmes et toutes nos vies, un sens est donné.
Que nos mains se joignent au grand édifice de l'unité,
Pour réédifier et relever la luisance du Haut Atlas effondré
 
Marrakech, tes larmes coulent à raison de ton espoir,
Demain dans de tes cendres le monde s’avisera de ta gloire,
Renaissance est promise par l'épreuve de la mémoire,
Et ton avenir sera écrit à l'encre d'une nouvelle histoire.
 
Ô misérable terreau d’Ighil, les ondes irritées sous tes pieds
Avaient rondement mû, pour transformer en seul instant
Al Haouz entier en décombres et des martyrs sont tombés
Laissant derrière eux des orphelins au destin incertain
 
Que reste-t-il des ruelles, emblèmes de Tafeghaghte ?
Et au cœur des ruines de désolation de Taroudant.
Sur ces vestiges, des cœurs endeuillés se lamentent,
La mosquée de Moulay Brahim est désormais absente.